Coronavirus : 4e semaine de confinement, la France encore dans le dur

Publié le 07/04/2020 - 09:42
Mis à jour le 07/04/2020 - 09:42

La France est entrée ce mardi 7 avril 2020 dans sa quatrième semaine de confinement pour lutter contre le coronavirus, mais elle est loin d’être encore au bout de ses peines, avec près de 9.000 morts et en dépit de quelques lueurs d’espoir.

17 mars 2020 ©Alexane Alfaro ©
17 mars 2020 ©Alexane Alfaro ©

Après tant de jours d'un confinement inédit sur tout le territoire national, pas question de relâcher les efforts faits jusqu'à présent pour lutter contre l'épidémie, a prévenu lundi soir le gouvernement.

Avec les beaux jours qui reviennent et les vacances de Pâques qui ont débuté dans la zone C (Île-de-France et Occitanie), le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a demandé aux préfets "d'examiner au cas par cas" et en lien avec les maires la "nécessité de durcir les mesures", "là où des signes de laisser-aller se feraient jour".

A la Réunion, neuf personnes, dont six membres d'une même famille, se sont ainsi enfuies lundi du centre de quatorzaine obligatoire où elles avaient été placées à leur arrivée dans l'île.

"Pas au bout" 

"Ce n'est pas terminé, loin de là: nous ne sommes pas au bout de l'ascension épidémique", a souligné le ministre de la Santé Olivier Véran. "Soyons stricts sur le confinement (...) seul moyen de juguler cette épidémie", a martelé de son côté le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy.

Et cela d'autant plus que les premiers signes d'un effet positif de ce confinement apparaissent, notamment dans le Grand Est. Dans cette région, durement frappée, l'élue strasbourgeoise et ancienne ministre Catherine Trautmann (PS) a appelé lundi soir à faire de l'Alsace le territoire pilote de "tests à grande échelle" de dépistage du Covid-19 permettant d'envisager le déconfinement.

Le Parlement européen, qui a son siège à Strasbourg, va de son côté accueillir dans les prochains jours un centre de dépistage et un centre de consultations sur le coronavirus.

Pression encore forte 

La pression sur les hôpitaux et les Ehpad reste néanmoins très forte. Le ministre de la Santé a annoncé le lancement d'une vaste opération de dépistage dans les Ehpad, dont certains ont été décimés par la maladie. Selon le dernier bilan, au moins 2.417 décès ont été enregistrés depuis le début de l'épidémie dans les maisons de retraite médicalisées et autres établissements médico-sociaux.

Pour les proches, l'absence d'informations est souvent un calvaire. "Equipe de soin avec quatre numéros de portable, ça ne répond pas. Secrétariat médical, ça ne répond pas. Cellule psychologique, ça ne répond pas", s'alarme ainsi Clarisse Marquez auprès de l'AFP. Sa mère, 85 ans, est entrée dans un Ehpad à Paris quelques jours avant le confinement le 17 mars.

Au total, depuis le 1er mars, 8.911 personnes sont mortes en France. 6.494 d'entre elles sont décédées dans les hôpitaux dont 605 en 24 heures, nouveau pire bilan quotidien depuis le début de l'épidémie. L'amélioration notée dimanche sur ce plan n'aura donc pas duré.

En attendant un vaccin éventuel, un essai clinique consistant à transfuser du plasma sanguin de personnes guéries vers des "patients en phase aiguë de la maladie" doit démarrer ce mardi. Le plasma de convalescents, partie liquide du sang qui concentre les anticorps après une maladie, s'est déjà avéré efficace, dans des études à petite échelle, contre d'autres maladies infectieuses comme Ebola ou Sras.

D'autres remèdes continuent de susciter la polémique. Un entrepreneur de la Loire a été placé lundi en garde à vue, puis relâché, soupçonné d'avoir proposé de la chloroquine aux salariés de sa société, bien que n'étant pas médecin.

Un bien convoité 

Cela n'empêche pas la France de poursuivre ses efforts pour s'approvisionner en masques, un bien désormais convoité par l'ensemble de la planète, et ses commandes auprès de fabricants en Chine atteignent désormais près de deux milliards d'exemplaires, a assuré samedi M. Véran. Ils seront tous là d'ici la fin juin, a-t-il promis.

Les élus des grandes villes ont tout de même demandé lundi des réponses rapides et concrètes au gouvernement sur le dépistage des personnels de santé et des Ehpad, les gardes d'enfants ou l'usage des masques de protection.

La région Bourgone-France-Comté s'est de son côté insurgée contre une nouvelle réquisition "sans concertation" par l'Etat de masques qu'elle avait commandés. L'épidémie, qui a fait plus de 70.000 morts dans le monde, n'en finit plus de noircir les perspectives économiques. Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a brossé lundi le scénario d'une économie frappée de plein fouet, avec une récession "vraisemblablement très au-delà des -2,2%".

Cela n'a pas empêché la bourse de Paris de terminer lundi en nette hausse (+4,61%), les marchés voulant croire en une accalmie sanitaire.La période de confinement, prolongée déjà une fois, est prévue pour s'achever le 15 avril. Mais une nouvelle extension semble probable. Elle aura au moins permis une forte baisse des crimes et délits pendant le mois de mars, de l'ordre de 45% pour la majorité des indicateurs.

Ce confinement a aussi d'autres conséquences: des associations de défense des travailleuses du sexe, frappées par "une insécurité financière extrême" depuis trois semaines, ont demandé lundi à Emmanuel Macron la création d'un fonds d'urgence.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Société

Téléthon 2025 : la mobilisation s’intensifie en Bourgogne–Franche-Comté

Le Téléthon 2025 se déploie en France y compris en Bourgogne–Franche-Comté les 5 et 6 décembre 2025 avec un message fort : "Nous faisons bouger les lignes". Entre avancées en thérapie génique, immersion dans les laboratoires et initiatives locales originales, cette édition met en lumière la mobilisation de tous pour faire progresser la recherche et sauver des vies.

La Région Bourgogne-Franche-Comté triplement récompensée aux Prix Territoria 2025

La Région Bourgogne-Franche-Comté a été largement distinguée lors des Trophées Territoria 2025, en recevant trois prix saluant des initiatives innovantes menées sur son territoire. La cérémonie s’est tenue le vendredi 21 novembre 2025 dans la salle des fêtes de la mairie de Paris, en présence de plusieurs élus régionaux.

Acheter responsable en Bourgogne Franche-Comté : le Pôle Ressources IAE lance son catalogue

Le Pôle Ressources Insertion par l’Activité Économique Bourgogne-Franche-Comté a dévoilé vendredi 28 novembre 2025 son nouveau catalogue d’idées d’achats responsables, un outil destiné à renforcer les liens entre acheteurs publics ou privés et Structures d’insertion par l’activité économique (SIAE). Ce nouveau document vise à rendre plus visible l’offre sociale, locale et environnementale portée par plus de 200 structures régionales.

L214 devant Carrefour Chalezeule pour demander une réduction du nombre d’animaux tués

À l’occasion du Black Friday, l’association L214 organise ce samedi 29 novembre une série d’actions simultanées devant 36 magasins Carrefour en France. À Chalezeule, les militants seront présents de 14 h à 17 h devant le magasin. L’organisation demande à l’enseigne de réduire "de 50 % le nombre d’animaux tués" pour l’alimentation.

Logement en Bourgogne–Franche-Comté : une “évolution lente” face aux mutations démographiques selon l’Insee

L'Insee Bourgogne–Franche-Comté a présenté, le 27 novembre 2025, un diagnostic régional mettant en lumière un parc de logements qui peine à suivre les transformations démographiques et sociales. La progression de la vacance, la diminution de la taille des ménages et les tensions dans certaines zones structurent un paysage contrasté.

Noël 2025 à Besançon… C’est parti !

Depuis ce vendredi 28 novembre à 18h00, Besançon a revêtu son traditionnel manteau de lumières pour célébrer les fêtes de fin d’année. De la place du 8 Septembre aux places de la Révolution et Pasteur, jusqu’à la promenade Granvelle avec son marché, illuminations et chalets gourmands installent peu à peu les Bisontines et les Bisontins dans la magie de Noël.

Le Département du Doubs et la CCI Saône-Doubs récompensés au Salon des maires

Le Département du Doubs et la CCI Saône-Doubs ont été distingués au niveau national lors du Salon des Maires, le 19 novembre à Paris. Les deux institutions ont reçu le Trophée des Territoires 2025 de CCI France, une récompense qui vient mettre à l’honneur le Club RH Haut-Doubs, initiative conjointe destinée à accompagner les entreprises confrontées aux enjeux de recrutement en zone transfrontalière.

Face aux menaces russes, Emmanuel Macron va présenter un service militaire nouvelle génération

Emmanuel Macron doit présenter jeudi 27 novembre 2025 dans les Alpes un nouveau service militaire volontaire, plus long et nettement plus militarisé que le service national universel (SNU). L’objectif affiché : renforcer les capacités des armées face à la montée des menaces russes et constituer un vivier de jeunes mobilisables en cas de conflit.

Plan de lutte contre les violences faites au femmes : les institutions renouvellent leur engagement

L’actualité bisontine récente nous rappelle que la question de la violence envers les femmes reste un problème de société majeur. C’est dans ce contexte qu’a été signé ce mardi 25 novembre le 3e plan départemental de lutte contre les violences faites aux femmes en présence du préfet du Doubs Rémi Bastille et de la présidente du Conseil départemental Christine Bouquin mais également de représentants des collectivités locales, des forces de l’ordre et de l’administration judiciaire. 

La maire de Besançon appelle l’État à renforcer les moyens contre les violences faites aux femmes

À la suite du féminicide récemment survenu à Besançon et d’un quadruple féminicide le même jour en France, la maire de Besançon, Anne Vignot, a adressé le 25 novembre 2025, journée internationale pour l'élimination des violences à l'égard des femmes, un courrier à la ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé. Elle y relaie les inquiétudes locales sur la persistance des violences malgré les dispositifs existants.

Protoxyde d’azote : Laurent Croizier tire la sonnette d’alarme

Dans un communiqué du 25 novembre 2025, le député du Doubs a évoqué le "fléau de plus en plus récurrent" concernant l’usage détourné du protoxyde d’azote notamment chez les jeunes et a insisté sur la nécessité de définir un cadre législatif "strict" lors de la réunion d’un groupe parlementaire et d’élus locaux au ministère de l’Intérieur. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 2.66
partiellement nuageux
le 01/12 à 03h00
Vent
1.22 m/s
Pression
1021 hPa
Humidité
94 %