"Les Cinémas Indépendants de Bourgogne-Franche-Comté demandent au gouvernement de mettre en place une exception culturelle au couvre-feu afin de permettre aux salles de cinéma et de spectacle de continuer à travailler, et à divertir, émouvoir, émerveiller, cultiver nos concitoyens", expliquent-ils dans un communiqué en poursuivant : "Il en va de la survie de nos établissements, de nos emplois. Le président de la République a rappelé dans son allocution du 14 novembre que nos établissements étaient sûrs. La prudence n'est pas la mort. La Culture c'est la Vie !".
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, s'est opposé vendredi à un assouplissement du couvre-feu à 21H00 pour le monde du spectacle, comme suggéré la veille par son homologue à la Culture, Roselyne Bachelot. À la question de savoir si une telle exemption était envisageable, M. Le Maire a rétorqué que "ce qui fait la force d'une règle, c'est sa clarté et sa simplicité". Si vous commencez à multiplier les exemptions, à dire +pour tel secteur d'activité, ça ne sera pas 21H00, ça sera 22H00, pour les autres ça sera 22H30, pour les autres ça sera 23H00+, on ne va pas s'en sortir", a-t-il fait valoir sur BFMTV/RMC.
Le couvre-feu est une décision forte et nécessaire. Nous devons impérativement éviter un reconfinement général parce que ce dispositif aurait un impact économique, social et psychologique très grave sur les Français. #BourdinDirect pic.twitter.com/EUMMoDNtgI
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) October 16, 2020
Jeudi, Mme Bachelot avait défendu un tel assouplissement en faveur des cinémas et salles de spectacles dans un entretien au Parisien, alors que le couvre-feu doit entrer en vigueur à la première heure samedi. "Cela me paraît plaidable (...) Les gens mettent 30 minutes ou même une heure pour rentrer, le temps qu'il faut, c'est leur billet qui servirait de justificatif", avait suggéré la ministre.
"Je suis depuis mercredi soir en contact direct avec les différents acteurs de la culture, du théâtre, du cinéma et de la musique. Il y a un appel très fort venant de leur part pour un assouplissement", avait-elle ajouté, se présentant comme "la médiatrice entre le monde de la culture et le gouvernement".
(Avec AFP)