Les deux personnes sont intervenues équipées d’une banderole sur laquelle était inscrite ”Violeurs étrangers bienvenus” tout en criant ”Vignot complice !” à plusieurs reprises et distribué des tracts avec une image d’Anne Vignot, son nom, et le texte "Soutien aux violeurs étrangers". Une vidéo a ensuite été postée sur le réseau social X.
En retour, les personnes présentes dans la tribune les ont huées et certains leur ont rétorqué ”bande de fachos !” ou ”non aux fachos !”.
Pendant que des agents administratifs et de la police municipale les expulsaient de l’évènement, la maire de Besançon s’est rapprochée du pupitre pour déclarer au micro : ”c’est l’expression de l’extrême droite, quand je vous disais qu’on entre dans une agressivité aujourd’hui, nous en sommes là, j’en suis désolée excusez-nous, on espère bien pour autant avoir un moment de bonheur et de partage, je suis désolée encore une fois”.
Sur X, le collectif écrit notamment ce mercredi 8 janvier vers 19h00 : ”Anne Vignot ne souhaite visiblement pas protéger les femmes de sa commune face aux dangers que représente l’immigration.”
Anne Vignot porte plainte
La maire de Besançon a porté plainte, a-t-on appris ce jeudi vers 17h00, en son nom et au nom de la Ville de Besançon, pour "provocation à la discrimination et à la haine raciale".
Malgré ces pressions et attaques répétées, les élus de la majorité de Besançon "continueront de défendre les valeurs d’humanité et de fraternité, et de combattre le racisme", est-il souligné dans un communiqué.
De nombreux soutiens envers la Ville et la maire de Besançon
Dans un communiqué du Parti communiste, la fédération du Doubs dit apporte "tout son soutien à Anne Vignot ainsi qu'aux élus et militants qui sont régulièrement la cible de ces imbéciles."
De son côté, le comité de vigilance antifasciste de Besançon a également condamné les "nouveaux actes racistes du groupe Némésis" et soutient le dépôt de plainte de la maire de Besançon en l’assurant de son soutien. Dans le même ordre d'idées, il soutient également "les exilés, déjà bien malmenés au quotidien, visés par ces paroles indignes".
Le comité local du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) condamne "avec la plus grande fermeté ces actes odieux commis par ces deux femmes d’extrême-droite pouvant caractériser le délit de provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence raciste". Il demande également la condamnation de ces personnes par la justice, rappelant que le racisme "n’est pas une opinion mais un délit".
Enfin, Karima Rochdi et Agnès Martin du groupe S’Unir Pour Besançon, condamne à leur tour "les manœuvres de ces groupes d’extrême-droite qui cherchent à nous diviser, à manipuler les consciences". Elles encouragent à rester "unis"et dénoncent "ces actions accusatoires et discriminantes qui n’ont pas leur place dans une société démocratique et un État de droit".