Le juge a suivi les réquisitions du procureur Stéphane Clément. Le prévenu,maintenu en détention, devra en outre verser 53.155 euros d'amende douanière,et son appartement d'une valeur de 80.000 euros à Besançon a été saisi. Il va affaire appel.
Déjà condamné à cinq reprises pour trafic de stupéfiants, transport d’arme et vol aggravé, l'homme a soutenu à l'audience qu'il ignorait la provenance de la drogue et qu'elle ne lui appartenait pas.
Problème de légalité pour la défense
Ses avocats, Me Randall Schwerdorffer et Me Philippe Screve, avaient plaidé la relaxe. Ils ont dénoncé une procédure "entachée de nullité". "C'est un dossier d'infiltration -un agent a été infiltré dans l’entourage du suspect- qui est incomplet : une partie de la procédure ne nous a pas été transmise et nous ne pouvons donc pas en vérifier la légalité", a expliqué Me Schwerdorffer.
Une drogue destinée au milieux branchés et technos de Besançon
Dans la nuit du 20 au 21 février dernier, le prévenu avait été interpellé à Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône) à la suite d'une course-poursuite avec les douaniers, qui avaient auparavant contrôlé la voiture "ouvreuse" du go-fast à quelques kilomètres de là. La drogue, des comprimés bleus en forme de "8" d'une valeur à la revente de près de 160.000 euros, était dissimulée dans une cache aménagée derrière une roue de la voiture.
Elle était destinée à être écoulée dans l'agglomération de Besançon, notamment "dans les milieux branchés et technos", selon un porte-parole des douanes, qui s'était félicité d'une saisie "très importante ». À titre de comparaison, les douanes françaises ont saisi sur l'ensemble de l'année 2013 environ 360.000 cachets d'ecstasy dans tout le pays.
(avec AFP)