Grand rassemblement contre la fusion Bourgogne-Franche-Comté

Publié le 02/05/2014 - 16:49
Mis à jour le 03/05/2014 - 19:08


 Le samedi 17 mai, « Sauvons la Franche-Comté » appuyé notamment par le M.F.C., appel à un grand rassemblement à Besançon. L’événement vise à manifester une réprobation « largement partagée dans l’opinion » contre un projet de réunification jugé « néfaste », particulièrement quant au patrimoine, aux services publics, et à l’économie/finance/fiscalité.

 ©
©

Dés janvier 2014 et les allusions du Gouvernement sur le bouleversement des régions, « Sauvons la Franche-Comté » avait prévenu d’une mobilisation forte y compris dans la rue si nécessaire. Suivit par près de 10 000 personnes sur les réseaux sociaux, le collectif indépendant et détaché de toute organisation espère mettre en place une synergie nécessaire pour faire entendre ses revendications. Il s’appuie également sur le Mouvement Franche-Comté (M.F.C.), vecteur historique et respecté sur la question, qui soutien l’initiative et y participe pleinement. C’est donc naturellement qu’un appel a été lancé pour un grand rassemblement à Besançon, le samedi 17 mai prochain à 15h00 place du Huit septembre, date qui se trouve d’ailleurs être les 340 ans du siège de la ville par Louis XIV.

Les points dénoncés sont nombreux et variés. La page du collectif explique : « Nous sommes chacun d’horizons et de départements différents, mais unis quant à l’attachement que nous portons à ce Territoire et ce qui lui est propre. Ses paysages, sa gastronomie, ses dialectes, ses légendes... Loin de se faire les chantres d’un nationalisme ou d’un patriotisme fétichiste de frontières et de protections ethniques fantasmées, notre volonté est de préserver les traditions et les liens chers aux populations concernées, ainsi qu’une offre de services satisfaisante. Ouverts et respectueux de l’autre, il n’est pas question de faire l’apologie d’une quelconque haine en particulier envers nos amis bourguignons, combien même les rivalités existent depuis fort longtemps.

Seulement nous souhaitons lutter contre les mesures qui se profilent, à savoir que dans ce cadre le plus gros va inévitablement manger le plus petit. En l’occurrence, ce sont bien les comtois qui sont en position de faiblesse. Si bien sur nos belles vallées ne vont pas disparaitre pour des questions de bureaucratie, il n’en demeure pas moins que la situation reste inquiétante à minima pour deux points qui sont nos fers de lance. L’uniformisation et la centralisation des Territoires, deux éléments indissociables et complémentaires dans leurs résultats. Comme beaucoup, nous faisons le constat d’un recul des us et coutumes qui faisaient jadis les spécifiés d’un Territoire.

La quasi-disparition de l’arpitan, du jurassien, et du franc-comtois, en sont des exemples typiques, dû à une standardisation ne laissant aucunes places aux différences. Avec la mise en place des « hypers-régions » nous ne pouvons que craindre une accélération de ce processus, annonçant la mise à mort définitive des rares contrastes qui restaient encore. De plus, la concentration de l’offre de service amène davantage de déséquilibres qu’il en existe déjà. Dans le cas qui nous intéresse, la « redistribution » à fait disparaitre Réseau ferré de France pour une exclusivité bourguignonne, de même que le siège de la banque populaire.

L’Université de Franche-Comté à elle aussi subit les fruits d’une association, des spécialités étant menacées et certaines déplacées à terme pour la seule ville de Dijon. Avec une fusion effective, c’est nombre de sièges d’entreprises, d’administrations, et d’activités liées, qui risquent de s’éclipser. Évidemment la nouvelle fait l’affaire des politiques bourguignons, faisant du pied pour une soi-disant union sacrée car au final ils récupèrent la mise, mais il va sans dire que c’est une situation bien défavorable pour les comtois. Mais si des économies doivent vraiment se faire, commençons par l’État et ses multiples branches oligarchiques qui ne demandent qu’à être élaguées.

Ajoutons à cela une hausse d’impôts inévitable localement, avec la réunification des comptes, puisque la dette Bourguignonne (333€/habitant) est bien plus forte que celle de la Franche-Comté (172€/habitants). Pour toutes ces raisons nous invitons l’ensemble des personnes sensibles à ces arguments à poursuivre la lutte. Autant pour l’amour et l’attachement à des valeurs, des histoires, et des contrées, étant un pan à part entière de nous-mêmes comme de la communauté, que pour le maintien d’activités, vectrices de prestations utiles, d’animation appréciables d’un site, et de gagne-pain direct et indirect pour beaucoup, la mobilisation doit se mettre en place et se poursuivre pour satisfaire nos revendications. »

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Municipale 2026 : le parti communiste défend une union de la gauche “dès le premier tour” à Besançon

Après l’annonce lundi de La France insoumise de Besançon de vouloir faire cavalier seul lors des élections municipales de mars 2026, stratégie déplorée par la maire sortante Anne Vignot, le parti communiste (PC) de Besançon a à son tour pris la parole pour plaider une nouvelle fois en faveur d’une union de la gauche et ce "dès le premier tour". 

Municipales 2026 : Anne Vignot regrette la rupture des discussions avec La France insoumise

Au lendemain du communiqué de La France insoumise annonçant qu’aucune union n’est possible entre Anne Vignot et sa majorité sortante et la France insoumise, la maire écologiste de Besançon a réagi ce mardi 28 octobre par un communiqué intitulé ”Pour Besançon, l’union locale prime sur les divisions nationales”. Elle y déplore la décision de LFI et réaffirme son attachement à une union des forces progressistes au niveau local.

Municipales 2026 à Besançon : la France insoumise présentera une liste… sans Anne Vignot

La France insoumise (LFI) de Besançon a annoncé, dans un communiqué du 27 octobre 2025, sa volonté de présenter une liste ”d’union populaire, citoyenne et écologiste” lors des élections municipales de mars 2026, mais sans Anne Vignot, actuelle maire EELV de Besançon.

Projet de loi de finances 2025 : Jérôme Durain alerte les parlementaires sur un ”risque de tsunami destructeur” pour les collectivités

Le président du conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, Jérôme Durain, a adressé un courrier aux parlementaires de la région le 24 octobre 2025 pour attirer leur attention sur les conséquences financières du projet de loi de finances (PLF) 2025 et des orientations budgétaires envisagées pour 2026. Dans cette lettre, l’élu socialiste met en garde contre un ”risque de tsunami destructeur pour les collectivités” si les dispositions actuelles du texte ne sont pas modifiées.

Julien Odoul demande un centre de radiothérapie à Sens

"Dans l’Yonne, les habitants sont plus susceptibles de mourir d’un cancer que la moyenne nationale", alerte Julien Odoul. Une situation directement liée "à la faiblesse de l’offre de soins dans le département". Avançant une inégalité territoriale, le député du Rassemblement National réclame un centre de radiothérapie à Sens. 

Jean-Sébastien Leuba met la “démocratie coopérative” au cœur de sa campagne et appelle les autres candidats au débat public

MUNICIPALE 2026 • Le candidat PS à la mairie de Besançon Jean-Sébastien Leuba, a tenu vendredi 24 octobre 2025 une conférence de presse au café La Boule d’Or, dans le quartier de Palente, pour présenter les grandes orientations de sa démarche politique et les prochains rendez-vous de sa campagne municipale. Entouré de plusieurs colistiers et colistières, il a insisté sur la “démocratie coopérative”, la transparence et la proximité avec les habitants. Il lance un appel aux autres candidats aux municipales à débattre ”toutes les trois semaines” devant les citoyens.

Proposition de loi sur le statut de l’élu : le sénateur Longeot s’insurge de l’obligation de prêter serment pour les maires

Dans le cadre de l'examen de la proposition de loi relative au statut de l'élu local, le sénateur Jean-François Longeot est intervenu en séance publique mardi 21 octobre 2025 pour s'opposer à la mesure prévoyant une nouvelle obligation pour le maire de prêter serment. 

Action de sensibilisation en faveur de la condition animale samedi à Besançon

À l’approche des élections municipales, l’association Projet animaux zoopolis (PAZ) organise samedi 25 octobre 2025 devant l’hôtel de ville de Besançon une action de sensibilisation pour inciter les candidats à la municipalité bisontine à s’engager en faveur de la condition animale. 

Décentralisation : les villes veulent piloter la transition écologique

Les grandes villes souhaitent piloter la transition écologique à l'échelle locale, dans le cadre du nouvel acte de décentralisation voulu par le Premier ministre Sébastien Lecornu, a-t-on appris vendredi 17 octobre 2025 à l'occasion d'un rassemblement annuel d'élus au Creusot (Saône-et-Loire).

Le Sénat adopte un rapport sur l’avenir de la filière automobile française, co-conduit par Annick Jacquemet

La commission des affaires économiques du Sénat a adopté, mercredi 15 octobre, les conclusions de la mission d’information consacrée à l’avenir de la filière automobile française. Les travaux ont été conduits de manière transpartisane par les sénateurs Annick Jacquemet (Doubs - Union Centriste), Alain Cadec (Les Républicains) et Rémi Cardon (Socialiste, Écologiste et Républicain).

Par volonté de “transparence” la maire de Besançon dévoile les frais professionnels de sa mandature

VIDÉO • Face à la demande de trois habitants qui fait écho à la polémique récente concernant les notes de frais de la maire du 8e arrondissement de Paris, la maire de Besançon a préféré répondre favorablement sur le montant des frais professionnels engagés par la maire et ses élus au cours du mandat 2020-2025. Ceux-ci ont été dévoilés en conférence de presse d’avant-conseil municipal le 15 octobre 2025.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 11.55
légère pluie
le 02/11 à 15h00
Vent
4.31 m/s
Pression
1017 hPa
Humidité
88 %