IVG : près de 200 manifestants à Besançon pour soutenir les femmes des États-Unis

Publié le 03/07/2022 - 08:22
Mis à jour le 03/07/2022 - 10:21

Diaporama • Après un premier rassemblement en soutien aux femmes étasuniennes lundi dernier lancé par la maire de Besançon, un nouvel appel à la mobilisation pour revendiquer le droit à l’interruption volontaire de grossesse était organisé samedi 2 juillet à 11h00 place de la Révolution.

La Cour suprême des Etats-Unis a mis fin le 24 juin à la garantie juridique fédérale de l'IVG dans tous le pays. Il appartient maintenant aux 50 Etats de se prononcer sur l'avortement. La moitié d'entre eux, selon l'institut Guttmacher, (surtout dans le sud et le centre) l'ont déjà interdit ou envisagent de le faire.

Ce rassemblement a été organisé par le collectif militant féministe inclusif intersectionnel Nous Toutes 25 et le collectif indépendant Collages Féministes Besançon.  Les participant-es sont inviter à se vêtir de noir et muni d’un cintre à la main. 

© AA

Pourquoi un cintre ?

Le cintre (comme les aiguilles à tricoter) est l'un des instruments utilisés par les "faiseuses d’anges" pour mettre fin à une grossesse à des époques ou dans des pays où l’IGV était/est interdite. Le cintre est le symbole de l’avortement clandestin et le signe de ralliement des militants pro-IVG et l’emblème de la lutte pour le droit à l’avortement légal.

En novembre 2021, l’OMS estimait à 45% la part des avortements non sécurisés dans le monde.

"Mon corps, mon choix": 6.000 personnes en France pour défendre le droit à l'IVG

Des rassemblements de plusieurs centaines de manifestants chacun ont eu lieu en France samedi pour défendre le droit à l'avortement et apporter un soutien aux Américaines, après la décision de la Cour suprême d'annuler ce que beaucoup considéraient comme un acquis.

A Paris, où ont défilé quelque 1.500 personnes selon le ministère de l'Intérieur, Suzy Rojtman, membre du collectif "Avortement en Europe - Les femmes décident", évoque une "onde de choc". Elle craint qu'au vu "de l'importance des Etats-Unis dans le monde", le droit à l'avortement régresse "partout" et que "des pays s'inspirent des Etats-Unis pour renier ce droit fondamental".

Cintres peints en rouge à bout de bras, les manifestants --dont des hommes et beaucoup de très jeunes femmes-- ont défilé en chantant "De New York jusqu'à Paris, avortement libre et gratuit" ou encore "L'IVG, on s'est battu pour la gagner, on se battra pour la garder".

"L'IVG sauve des vies", "Keep your laws off my body" (Ote tes lois de mon corps), "Laissez les femmes tranquilles pour une fois", pouvait-on lire sur les pancartes des participants. Beaucoup étaient écrites en anglais.

Et également "On veut l'IVG dans la Constitution", en référence aux propositions de loi pour inscrire ce droit dans la Constitution française.

Organisées à l'appel du collectif "Avortement en Europe - Les femmes décident", rejoints par de nombreuses associations féministes, des syndicats et des partis politiques, une grosse trentaine de manifestations ont rassemblé au total quelque 6.500 personnes en France, selon le ministère de l'Intérieur.

Un droit fragile

A Strasbourg, plus de 300 personnes, selon la préfecture, ont pris la direction du consulat américain. Et à Toulouse, quelques dizaines de personnes, surtout des femmes, se sont rassemblées sous le slogan de "Nous sommes fières, femmes, radicales et en colère !".

"Nous sommes particulièrement mobilisés sur la question des moyens alloués aux centres IVG, entre la clause de conscience spécifique que peut faire jouer le personnel médical et la surcharge des professions hospitalières", relève à Lyon Léa Védie, l'une des porte-parole du Planning familial du Rhône. Dans le cortège (500 personnes selon la préfecture, 800 selon les organisateurs), des manifestants ont déposé sur le sol peint en rouge des cintres, symboles des IVG clandestins.

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