Marie-Guite Dufay va rencontrer le ministre du Travail vendredi 18 novembre

Publié le 17/11/2022 - 16:45
Mis à jour le 17/11/2022 - 16:25

La présidente de Région Marie-Guite Dufay accueillera, vendredi 18 novembre, le ministre du Travail Olivier Dussopt, ainsi que les hauts-commissaires à l’Emploi (Thibaut Guilluy) et aux Compétences (Carine Seiler). Cette visite sera l’occasion pour la présidente de "revenir sur les acquis du Pacte régional d’investissement dans les compétences" et "d’alerter l’État sur la mise en place de France Travail".

Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté © Alexane Alfaro
Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté © Alexane Alfaro

"Les premières annonces concernant la création de France Travail ne rassurent pas sur les modalités de financement et la gouvernance de la formation des demandeurs d’emploi. Cette réforme ne doit en aucun cas remettre en cause nos acquis concernant l’accompagnement des personnes très éloignées de l’emploi. L’annonce par le ministre du Travail de la refonte du Plan d’Investissement dans les Compétences (PIC), assortie de la disparition du Haut-commissariat, laissent présager de la suppression à venir du volet régional du dispositif, qui a pourtant permis des avancées remarquables. En effet, depuis 2018 et jusqu’en 2023, 780 millions d’euros d’investissements, soit 362 millions d’euros pour l’État et 416 millions d’euros pour la Région, ont été investis pour sa mise en place", précise Marie-Guite Dufay.

En chiffres :

En Bourgogne-Franche-Comté, cette mobilisation conjointe a permis :

  • De former plus de 100.000 personnes entre 2019 et 2022, soit "20 % de plus que l’objectif visé sur la période" ;
  • D’accompagner des personnes parmi les plus vulnérables :
    - 60 % des personnes formées n’avaient aucune qualification ;
    - 20 % étaient bénéficiaires du RSA (contre 12% au niveau national), grâce à un partenariat étroit avec les départements ; 40 % avaient moins de 30 ans ;
  • D’enregistrer plus de 69 % d’entrées en formation sur quatre secteurs prioritaires/en tension (BTP, numérique, industrie, services à la personne) ;
  • D’atteindre un taux de certification de 78 % pour les publics infra-bac ;
  • Des effets sur le retour à l’emploi : avec un taux d’insertion à l’emploi de 69 % dans les six mois après la sortie de formations qualifiantes (source Enquête EMFOR – sortants de formation Région 2020).

Ces résultats chiffrés traduisent une approche qualitative orientée vers :

  • Les publics en difficulté (non qualifiés, jeunes décrocheurs, chômeurs de longue durée, bénéficiaires du RSA, personnes éloignées des radars institutionnels...), avec "la volonté d’aller chercher ces publics et de mettre en place des formations adaptées" :
    - Mise en place d’un numéro d’information unique, d’incitations financières et une simplification administrative ayant permis à la fois de faciliter l’accès aux formations et d’éviter des abandons ;
    - Création d’un accompagnement vers la formation pour les personnes très éloignées de l’emploi : le Dispositif amont de la qualification.
  • Les entreprises, avec la refonte des contenus de formation pour mieux attirer le public et former notamment dans les secteurs du BTP, du tourisme et des services à la personne. Les dernières innovations en la matière ont été particulièrement fléchées vers le secteur de l’intérim, pour mieux sécuriser les parcours de ces publics vers l’emploi.
  • Les territoires, avec la réalisation de diagnostics complets des besoins dans les 25 bassins d’emploi et la mise en place de solutions innovantes de proximité, via un appel à projets "initiatives territoriales" (deux tiers de stagiaires sont à moins de 30 minutes de leur lieu de formation).

La présidente de Région présentera au ministre ses inquiétudes

"Ces résultats ont fait l’objet d’une évaluation approfondie. Mais ce sont des acquis fragiles, qui dépendent d’investissements publics que la Région, seule, ne pourra supporter pour maintenir à la fois le niveau de formation et d’innovation. Ils dépendent également de notre capacité à maintenir un travail partenarial de qualité, que tout big-bang institutionnel fragiliserait.

Enfin, il est plus que nécessaire de prendre en compte le besoin d’accompagner les personnes en grande difficulté pour lesquelles la formation n’est pas une baguette magique. Elles auront besoin d’accompagnement, d’une offre de formations qui prépare l’accès à la qualification ou à l’emploi (comme le Dispositif Amont de la Qualification), de temps d’adaptation à l’entreprise, et d’aller vers la qualification pour sécuriser leur parcours. Penser le travail sans insister sur les compétences, la qualification et la certification, aurait des effets contre-productifs tant pour lutter contre la précarité financière et sociale, que pour répondre aux problématiques de recrutement des entreprises", conclut Marie-Guite Dufay.

La présidente de Région présentera au ministre ces résultats et ses inquiétudes sur les réformes à venir lors du déplacement du 18 novembre.

(Communiqué)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Volte-face : les bars de Besançon pourront finalement diffuser les Jeux olympiques de Paris !

EXCLUSIVITÉ • Suite aux polémiques autour de la diffusion des JO sur les terrasses bisontines, nous avons contacté la Ville de Besançon. Abdel Ghezali, premier adjoint en charge des Sports, a affirmé que la mesure interdisant l’installation d’écrans en extérieur serait suspendue dès vendredi 26 juillet 2024, et cela, jusqu’à la fin des épreuves sportives. Cela inclut également les Jeux paralympiques.

Laurent Croizier s’insurge contre l’arrêté interdisant la diffusion des JO sur les terrasses bisontines…

Dans une lettre adressée en date du 24 juillet 2024 à Anne Vignot, la maire de Besançon, le député du Doubs demande à ce que les restaurateurs et cafetiers bisontins puissent installer des écrans sur leur terrasse ou à l’intérieur de leur établissement qui seraient visibles depuis la voie publique…

Macron : pas de nouveau gouvernement avant la fin des JO, appel aux partis à “faire des compromis”

Emmanuel Macron a affirmé mardi 23 juillet 2024 qu'il ne nommerait pas de nouveau gouvernement avant la fin des Jeux olympiques, "mi-août", au nom de la "trêve" qu'il a invoquée, faisant valoir que l'inverse "créerait un désordre" pendant l'événement sportif planétaire organisé à Paris.

L’ancien préfet de Haute-Saône Michel Vilbois limogé pour management “brutal”

Préfet du Tarn depuis seulement 9 mois, Michel Vilbois, ancien préfet de Haute-Saône, sera démis de ses fonctions à compter du lundi 22 juillet. Connu pour sa fermeté face aux manifestations contre l’autoroute A 69 et visé, selon des sources concordantes, par des accusations de management "brutal". Son limogeage intervient environ un mois après un audit mené auprès de ses services par l’Inspection générale de l’administration (IGA), dont les résultats ne sont pas encore connus.

Candidat RN sous curatelle dans le Jura : un recours pour annuler le scrutin législatif

La candidate Nouveau Front populaire dans la 2e circonscription du Jura a déposé un recours mercredi 17 juillet 2024 devant le Conseil constitutionnel pour faire annuler le scrutin législatif qui avait vu la qualification au second tour d'un candidat Rassemblement national sous curatelle, donc théoriquement inéligible.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 26.88
couvert
le 27/07 à 12h00
Vent
2.81 m/s
Pression
1015 hPa
Humidité
61 %