Meurtre de Théo Decouchant : 25 ans de réclusion requis contre la jeune accusée

Publié le 13/09/2024 - 12:10
Mis à jour le 13/09/2024 - 12:10

L'avocat général a requis une peine de 25 ans de réclusion criminelle, vendredi 13 septembre 2024 à Vesoul, à l'encontre de Camille Anguenot, 20 ans, jugée pour le meurtre d'un prétendant dont elle avait caché le cadavre dans un placard en 2021.

Palais de justice de Vesoul. © Alexane Alfaro
Palais de justice de Vesoul. © Alexane Alfaro

La cour d'assise de la Haute-Saône rendra son verdict dans l'après-midi. "La version de Camille Anguenot n'est que la version de Camille Anguenot et elle est invérifiable. C'est celle d'une personne qui avait besoin d'argent et d'une voiture, et qui pensait que Théo Decouchant ferait un bon +pigeon+", a estimé l'avocat général Arnaud Grécourt, avançant la thèse d'un mobile crapuleux.

Camille Anguenot a rencontré Théo Decouchant en discothèque en novembre. 2021. Le 29 novembre, elle invite ce garçon timide et introverti de 23 ans à passer la soirée chez elle à Oiselay-et-Grachaux, petite commune de Haute-Saône, entre Vesoul et Besançon.

Selon l'accusée, ils se sont endormis dans le même lit, mais elle aurait été réveillée dans la nuit par les caresses du jeune homme qu'elle aurait repoussé et qui se serait montré insistant. Elle lui porte alors plusieurs coups de poing au visage, avant de saisir un couteau de cuisine et de le poignarder au ventre. Elle part ensuite chercher une cordelette dans sa chambre avant de revenir vers Théo, allongé au sol et de le tuer en l'étranglant.

Les jours suivants elle utilise la voiture et la carte bancaire de la victime pour mener sa vie comme si de rien n'était. Alors même qu'elle n'a pas le permis de conduire, elle rejoint notamment un nouvel amant à Bordeaux, puis un ancien à Dijon. Elle affirme qu'elle voulait fuir, mais un accident de voiture met un terme
à son escapade et elle rentre finalement chez elle. Une semaine après le meurtre, alertée par la mère du jeune homme, la police se présente à son domicile et découvre le corps de Théo Decouchant emballé dans des sacs poubelle, fermés par du gros scotch brun, caché dans un placard à balais du séjour.

"Un placard à balais: même un animal mérite meilleurs sépulture. C'est ça un homme, pour Camille Anguenot: une momie dans des sacs poubelles", a quant à lui dénoncé l'avocat de la famille de la victime, Christophe Bernard, brandissant les photos du corps empaqueté de Théo devant les jurés.

L'accusée, qui n'avait que 18 ans au moment des faits, encourt 30 ans de réclusion pour homicide volontaire.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Randall Schwerdorffer demande l’acquittement “purement et simplement” de Frédéric Péchier

Mise à jour à 16h56 + VIDÉOS • La plaidoirie de Me Randall Schwerdorffer a repris ce lundi 15 décembre à 13h30 devant la cour d’assises, dans le procès de Frédéric Péchier. L’anesthésiste est jugé pour 30 empoisonnements présumés, dont 12 mortels, survenus entre 2008 et 2016 à Besançon.

Procès Péchier : la réclusion criminelle à perpétuité requise contre l’ex-anesthésiste

+VIDÉO • Cette semaine s’est terminée ce vendredi 12 décembre avec la deuxième et dernière partie du réquisitoire du ministère public au procès de Frédéric Péchier, anesthésiste accusé de 30 empoisonnements dont 12 mortels entre 2008 et 2017. Les avocates générales, Thérèse Brunisso et Christine de Curraize se sont relayées pour aboutir aux réquisitions…

Procès Péchier : des uppercuts verbaux de Christine de Curraize assénés sur l’ex-anesthésiste

MISE À JOUR À 16H08 • Le ministère public a poursuivi ce vendredi 12 décembre 2025 devant la cour d’assises du Doubs son réquisitoire visant à convaincre le jury de la culpabilité de l’accusé Frédéric Péchier, jugé depuis le 8 septembre 2025. Les avocates générales Christine de Curraize et Thérèse Brunisso se sont relayées pour aborder plusieurs des 30 empoisonnements survenus en 2008 et 2017 pour lesquels l’ancien praticien est jugé. L’anesthésiste sera fixé ce vendredi à l’issue du réquisitoire sur la peine requise à son encontre.

L’anesthésiste Péchier, “un criminel qui a utilisé la médecine pour tuer”, dit l’accusation

"Ce n'est pas un médecin que vous jugez, mais un criminel qui a utilisé la médecine pour tuer", a asséné jeudi 11 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'avocate générale Thérèse Brunisso, au début de ses réquisitions contre l'anesthésiste Frédéric Péchier.

Procès Péchier : les parties civiles fustigent le “crime du lâche”

Il a agi en "lâche" pour "transformer un lieu de soin en lieu de mort": les avocats des 30 victimes imputées à l'anesthésiste Frédéric Péchier et de leurs proches se sont dits convaincus mercredi 10 décembre 2025 de sa culpabilité, et ont souhaité qu'il soit "hanté" par leurs visages pendant de longues années en prison.

Procès Péchier à Besançon : “Pas de hasard ici, il n’y a que des rendez-vous avec la mort”

VIDEO • Ce mardi 9 décembre 2025, plusieurs avocats des parties civiles ont poursuivi leurs plaidoiries devant la cour d’assises de Besançon. Si certains tentent encore de comprendre ce qui s’est passé, d’autres, plus incisifs, accusent et rappellent les faits, dont les éléments "convergent tous" vers Frédéric Péchier.

Procès Péchier : le “traumatisme” de ses collègues, “victimes indirectes” des empoisonnements

Les médecins étaient "la cible", les patients "le moyen" : les avocats des collègues de Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, ont évoqué mardi 9 décembre 2025 le "traumatisme" vécu par ces anesthésistes "rongés par la culpabilité".

Au procès Péchier, des plaidoiries pour “mettre des mots” sur la douleur des victimes

Son crime était "tellement énorme": les avocats des 30 personnes que l'anesthésiste Frédéric Péchier est accusé d'avoir empoisonnées au bloc opératoire, et de leurs proches, ont commencé à plaider lundi 8 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs, pour "mettre des mots" sur la douleur des victimes.

Procès Péchier : organisation de la fin du procès et modalités d’accès à la Cour d’assises pour le public

Le procès de Frédéric Péchier par la Cour d’assises du Doubs arrive à son terme. On fait le point sur l’organisation et les modalités d’accès à la Cour pour les deux dernières semaines de procès à Besançon, du 8 au 19 décembre 2025. 

Interrogé sur sa personnalité, Frédéric Péchier se dévoile enfin…

"On a dépiauté toute ma vie": souvent décrié par les parties civiles pour son manque apparent d'émotion, l'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour 30 empoisonnements (dont 12 mortels) au bloc opératoire, s'est livré de manière inédite vendredi 5 décembre 2025 devant la cour d'assises, en évoquant notamment sa famille.

Au Procès Péchier, des avis psy divergents sur le profil de l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, a-t-il le profil habituel d'un tueur en série? "Oui", a estimé une "profileuse" de la police devant la cour d'assises du Doubs, "non", a répondu à l'inverse un expert psychiatre jeudi 4 décembre 2025.

Procès Péchier : un psychologue dit n’avoir rien perçu d’alarmant chez l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour l'empoisonnement de 30 patients, dont 12 sont morts, "ne m'est pas apparu, pas une seule seconde, comme narcissique, manipulateur ou pervers", s'est étonné mercredi 3 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs un psychologue qui l'a reçu en consultation pour "épuisement professionnel". 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 5.99
nuageux
le 15/12 à 18h00
Vent
1.5 m/s
Pression
1017 hPa
Humidité
92 %