"L'organisation de l'Union européenne est obsolète, elle préfère les marchés à la politique, elle préfère la concurrence à la coopération, elle risque de mourir et l'euro de ne pas survivre", a déclaré M. Montebourg devant une salle comble d'environ 400 personnes. "La seule chose que nous avons bâtie risque de partir en fumée", a-t-il regretté.
"Les Etats solvables dans la zone euro aujourd'hui n'ont plus assez de disponibilités pour faire face à la chute de l'Espagne. Il y a une immense majorité d'économistes qui nous écrivent à nous, les candidats socialistes à la primaire, que l'Espagne ne passera pas l'hiver", a encore dit Arnaud Montebourg en fustigeant des dirigeants "aveuglés par l'amour stupide et immodéré qu'ils ont des marchés financiers".
Alors que la note de l'Italie a été dégradée dans la nuit de lundi à mardi, le candidat à la primaire socialiste a souligné que "si l'Espagne s'accumule au Portugal, à l'Irlande et à la Grèce, la zone euro ne pourra pas survivre sous la forme actuelle".
Pour tenter de remédier aux problèmes actuels, Arnaud Montebourg a argumenté en faveur d'une démondialisation et d'un protectionnisme assumé.
Plus tôt dans la journée, M. Montebourg était allé à la rencontre des syndicalistes d'Alstom à Belfort et de PSA Peugeot-Citroën à Sochaux, où s'était rendu la veille un autre candidat à la primaire socialiste, François Hollande.
(source: AFP)