Présidentielle : Sarkozy et Jospin voteront Macron, Le Pen l'attaque sur les retraites

Publié le 12/04/2022 - 13:09
Mis à jour le 12/04/2022 - 13:09

Emmanuel Macron, grand partisan du « en même temps » de droite et de gauche, a engrangé mardi le soutien de Nicolas Sarkozy et de Lionel Jospin pour le second tour de la présidentielle face à Marine Le Pen, qui l’attaque sur son « obsession » de la retraite à 65 ans.

Emmanuel Macron © Equipe campagne Emmanuel Macron
Emmanuel Macron © Equipe campagne Emmanuel Macron

Les deux finalistes sont engagés dans une rude bataille pour le scrutin particulièrement indécis du 24 avril. Ils tentent d'élargir leur base électorale, notamment à gauche, du côté des électeurs très courtisés du leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon, fort de ses 21,95 % des voix au premier tour.

L'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy a justifié son soutien par le fait qu'Emmanuel Macron était "le seul en situation d'agir", invoquant sur Facebook "la fidélité aux valeurs de la droite républicaine" et "la valorisation du travail" par le président sortant.

"Je voterai pour Emmanuel Macron", a affirmé Nicolas Sarkozy, qui n'avait jamais apporté son soutien au premier tour à la candidate LR Valérie Pécresse, au grand dam du parti qu'il avait créé. Après leur déroute dimanche, avec moins de 5 % des voix, les Républicains ont lancé un appel aux dons pour rembourser les frais de campagne.

"Deux mouvements de rejets"

Quelques minutes plus tard, Lionel Jospin, l'ancien Premier ministre de cohabitation (1997-2002) de Jacques Chirac apportait lui aussi son soutien au président-candidat: "le pays étant confronté à deux mouvements de rejet, j'écarterai Marine Le Pen et voterai Emmanuel Macron", a-t-il déclaré à l'AFP.

Pour le premier tour, il avait soutenu la socialiste Anne Hidalgo, qui avec 1,75 % a fait le pire score de l'histoire de sa famille politique. Lors de la présidentielle de 2002, Lional Jospin avait été éliminé face à Jean-Marie Le Pen dès le premier tour.

Au lendemain d'une tournée dans le Nord sur des terres populaires qui ont voté massivement Marine Le Pen au premier tour, Emmanuel Macron est attendu mardi dans le Grand-Est.

A Mulhouse, il ira à la rencontre de soignants, puis se rendra à Strasbourg en soirée, deux villes ayant porté dimanche M. Mélenchon en tête avec 35-36 % des suffrages.

Assailli toute la journée de lundi sur son projet d'âge de la retraite à 65 ans, Emmanuel Macron a fini par lancer un signal fort vers l'électorat populaire en se disant prêt à "bouger" sur ce totem de son programme, entrouvrant la porte à un âge de départ à 64 ans. Une concession inattendue à treize jours du second tour.

"Obsession"

Mais pour sa rivale RN, qui défend le maintien de la retraite à 62 ans, le président sortant "ira au bout de son obsession" sur la retraite à 65 ans s'il est réélu, voyant dans l'amendement de son projet "une manoeuvre" vis-à-vis des électeurs de gauche. "Je n'ai aucune confiance dans Emmanuel Macron, mais aucune, et encore moins à dix jours du second tour" de la présidentielle, a-t-elle dit sur France Inter.

"Tous les Français sont extrêmement intelligents, tous ont compris, c'est la manoeuvre d'Emmanuel Macron pour tenter de récupérer, ou en tout cas d'atténuer, l'opposition des électeurs de gauche", a-t-elle estimé.

La candidate RN a aussi dénoncé la "trahison" de Jean-Luc Mélenchon vis-à-vis de ses électeurs, appelés à ne pas donner une voix à l'extrême droite, alors que selon elle Emmanuel Macron a mené "une politique violemment antisociale".

Marine Le Pen et le leader Insoumis ont attiré au premier tour un électorat jeune et populaire, tandis que le président sortant a fait des scores élevés chez les retraités et les cadres. A ce stade, l'électorat du chef Insoumis a l'intention de voter "à 34 % pour Emmanuel Macron, à 30 % pour Marine Le Pen, ce qui est plus qu'en 2017, et à 36 % de rester à la maison", selon Brice Teinturier, directeur d'Ipsos.

Soucieuse de lisser son image même si son programme, notamment sur l'immigration, reste radical, la candidate du Rassemblement national a tenu également sur France Inter à se démarquer d'Eric Zemmour, en rejetant la possibilité qu'il fasse partie du gouvernement si elle entrait à l'Elysée.

Avant le premier tour, Emmanuel Macron avait qualifié les deux candidats d'extrême droite de "tandem qui arrive clopin-clopant, qui dit tout et son contraire, qui reste convaincu par les mêmes idées, diviser le pays".

Marine Le Pen doit tenir une conférence de presse sur le thème de la "démocratie" à Vernon, dans l'Eure, avant d'être l'invitée du journal de 20h00 de TF1.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Meeting de soutien à Raphaël Glucksmann :”L’Europe est à un moment où elle doit se réveiller” (P. Jouvet)

Le Parti socialiste du Doubs et Place publique Franche-Comté ont organisé une réunion publique lundi 22 avril 2024 à 19h00 salle Proudhon à Besançon afin de soutenir Raphaël Glucksmann, candidat PS aux élections européennes. Environ 130 personnes ont répondu présentes.

Le Mouvement Franche-Comté veut “stopper” la Pive

Dans un communiqué du 20 avril 2024 intitulé "Stop Pive !", le Mouvement Franche-Comté, représenté par son président Jean-Philippe Allenbach, qualifie le rapport moral et financier 2023 de l’association La Pive (monnaie locale) de "désastreux" et souhaite l’arrêt des subventions publiques qui lui sont allouées.

Il y a 80 ans, les femmes obtenaient le droit de vote : l’hommage d’Aline Chassagne à Besançon

Il y a 80 ans, le 21 avril 1944, les femmes obtenaient le droit de vote en France. Aline Chassagne, adjointe à la maire de Besançon en charge de la culture et du patrimoine historique, a rendu hommage, samedi matin rue Gisèle Halimi, à celles qui se sont battues pour avoir ce droit. Elle a également appelé à "retourner aux urnes".

Le Sénat adopte un plan de lutte contre le frelon asiatique qui met fin à 20 ans d’inaction publique 

Le Sénat a adopté à l'unanimité, le 11 avril 2024, un plan de lutte contre le frelon asiatique qui met fin au désengagement de l’État en la matière et qui met à mal la filière apicole et les pollinisateurs sauvages. ”Une victoire importante et une avancée majeure, vingt ans après la détection de cette espèce sur le territoire national”, pour Jean-François Longeot, sénateur du Doubs. 

Haut Conseil des finances publiques : le gouvernement n’a “pas les moyens” de réaliser des baisses d’impôts sèches

Pierre Moscovici, président du Haut Conseil des finances publiques (HCFP), a estimé mercredi 17 avril 2024 que le gouvernement "n'avait pas les moyens" au vu de l'état de ses finances publiques, de faire des "baisses d'impôts sèches", contrairement aux promesses de l'exécutif.

Élections européennes du 9 juin 2024 : modalités pour s’inscrire et voter

Le 9 juin 2024, les Français en âge de voter et les ressortissants d’un État-membre de l’Union européenne résidant en France seront appelés à voter pour l’élection des représentants de la France au Parlement européen. Comment s'inscrire sur les listes électorales et voter ?

L’élu bisontin Kévin Bertagnoli dépose plainte pour “harcèlement” et “menaces de mort”

Le président du groupe Génération-s et adjoint en charge de la Démocratie participative et de la participation citoyenne à la Ville de Besançon, a décidé de porter plainte auprès du procureur de la République contre les auteurs de publications malveillantes survenues suite à son intervention lors du dernir conseil municipal de Besançon du 4 avril 2024.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 1.49
couvert
le 25/04 à 3h00
Vent
1.52 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
96 %