Légalisation du cannabis : les élus de Générations, Social, Ecologie, Démocratie approuvent les propos de la maire

Publié le 03/10/2022 - 11:52
Mis à jour le 05/10/2022 - 18:02

Suite aux déclarations publiques de la maire et de Benoît Cypriani, adjoint en charge de la sécurité, de la lutte contre les incivilités, de la tranquillité publique, sur la dépénalisation du cannabis, les élus du groupe Générations, Social, Ecologie, Démocratie ont souhaité réagir par voie de communiqué de presse signé du président du groupe Kévin Bertagnoli. 

Kevin Bertagnoli (archives) © Alexane Alfaro
Kevin Bertagnoli (archives) © Alexane Alfaro

Depuis plus de deux ans, les élu·e·s de la ville de Besançon, notamment Madame la Maire et Yannick Poujet, adjoint de quartier, sont présents sur le terrain, au quotidien, en lien avec les services de l’Etat et les structures associées, pour réfléchir avec les habitants aux mesures à engager sur le quartier de Planoise pour tenter de mettre fin au cycle de violences.

Il y a quelques semaines, la Maire de Besançon Anne Vignot et l’adjoint à la Sécurité et à la Tranquillité publique Benoît Cypriani ont déclaré publiquement être favorable à la dépénalisation du cannabis.

D’abord un constat

Selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) le cannabis demeure de très loin le produit illicite le plus expérimenté en France, près de la moitié des adultes (46%) en ont déjà consommé et quatre adolescents de 17 ans sur dix ont déjà fumé du cannabis au cours de leur vie (39,1 %). "Les Français sont aujourd’hui les premiers consommateurs de cannabis en Europe", affirme le communiqué.

La consommation de cannabis est en hausse lente mais continue depuis 2014, malgré une répression toujours plus forte et ce sauf, et c’est tant mieux, chez les adolescents. Sur les stupéfiants eux-mêmes, la teneur moyenne en THC de la résine de cannabis a plus que doublé en dix ans, celle de l’herbe a progressé de 25 %. Selon les élus du groupe, "aujourd’hui, nous ne savons pas ce que fument nos jeunes. Ce n’est donc pas un problème seulement sécuritaire mais aussi sanitaire".

"Le trafic de cannabis produit d’importantes richesses"

Les effets du trafic, nous les subissons tous les jours, et les habitants des quartiers en proximité immédiate avec les points de deal encore plus. Mais ces violences et ces pressions constantes sur nos quartiers cachent également une terrible vérité : le trafic de cannabis produit d’importantes richesses, près 1,2 milliard d’euros, qui font vivre des familles entières, environ 200.000 personnes.

La France est loin d’être isolée dans ses tentatives de résorber les problèmes de société liés aux drogues et, plus particulièrement, au trafic de cannabis. Quelle que soit la région du monde où ils se situent, les États sont confrontés à la délicate question des méthodes les plus pertinentes pour faire face à ces questions.

Dans un rapport parlementaire de 2021, présidé par le député LR Robin Reda, les députés dressent des conclusions sans appel sur nos politiques anti-drogues : "la politique répressive française coûte cher et mobilise à l’excès les forces de l’ordre sans pour autant contribuer, même de manière marginale, à la résorption de l’usage et du trafic de cannabis".

"Prendre le problème à sa racine sociale"

Nous devons prendre le problème à sa racine sociale. Avoir conscience de ses violences doit nous imposer d’imaginer des solutions différentes, de penser autrement. C’est pourquoi les élu·e·s du Groupe Génération·s, Social, Ecologie, Démocratie appuient la proposition de Madame la Maire sur la légalisation du cannabis.

  • 1/ La légalisation est le meilleur moyen d’en anéantir le trafic et de ruiner les trafiquants en coupant leur principale source de financement.
  • 2/ C’est aussi un moyen de protéger nos enfants en contrôlant l’âge des clients, notamment les mineurs, et les produits consommés, du producteur jusqu’au consommateur.
  • 3/ C’est enfin la possibilité de redéployer les importants moyens humains et matériels dédiés à la lutte anti-drogue à la prévention de santé, à la lutte contre les addictions, notamment via le groupe de travail lancé par Madame la Maire, et aux autres enjeux de tranquillité publique qui concernent nos habitant·e·s.

(Communiqué)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Océane Godard dénonce l’implantation de Shein à Dijon : “le symptôme criant de l’abandon de nos valeurs”

L’ouverture prochaine d’un magasin Shein dans le centre-ville de Dijon provoque de vives réactions politiques. La députée de la Côte-d’Or, Océane Godard (PS), a publié le 4 novembre 2025 un communiqué dans lequel elle dénonce "un symbole de la faiblesse politique de l’Union Européenne et une menace pour nos territoires".

Ludovic Fagaut en photo avec Bilel Latrèche : une amitié qui fait polémique en pleine campagne à la mairie de Besançon

Le candidat Les Républicains à la mairie de Besançon, Ludovic Fagaut, est parti en voyage privé à Marrakech, où il y a retrouvé sur place son ami Bilel Latrèche. Un séjour à titre personnel qui aurait pu passer inaperçu… si des photos publiées le 30 octobre 2025 n’avaient déclenché une vive controverse sur les réseaux sociaux. En cause : la présence de Bilel Latrèche, condamné à une peine de prison avec sursis pour violences conjugales en août dernier par le tribunal correctionnel de Dijon.

Le PCF appelle à “retrouver le chemin de l’union” de la gauche dans les grandes villes du Doubs

Dans un communiqué diffusé le 1er novembre 2025, le conseil départemental du Parti communiste français (PCF) du Doubs plaide pour une relance de l’union des forces de gauche à l’approche des élections municipales, notamment à Besançon, Pontarlier et Montbéliard. Le parti déplore une dynamique de rassemblement aujourd’hui "vacillante" malgré, selon lui, de nombreuses convergences programmatiques.

Le secrétaire de la section PS de Besançon démissionne et pointe des ”comportements problématiques”

Joachim Taïeb, secrétaire de la section du Parti socialiste de Besançon agglomération depuis juin 2025, a annoncé sa démission dans un courriel adressé à l’ensemble des militants socialistes locaux. Dans ce message, il évoque des difficultés internes et des comportements qu’il juge "problématiques", tout en affirmant rester adhérent du parti. 

Municipale 2026 à Besançon : Anne Vignot s’explique dans une lettre ouverte

Anne Vignot, maire EELV de la ville de Besançon également candidate pour l’élection municipale 2026, a souhaité s’exprimer dans une lettre ouverte aux Bisontin(e)s et "à toutes les personnes, partis et mouvements politiques qui appellent de leurs vœux cette union et la victoire de la gauche et des écologistes".

Municipale 2026 : le parti communiste défend une union de la gauche “dès le premier tour” à Besançon

Après l’annonce lundi de La France insoumise de Besançon de vouloir faire cavalier seul lors des élections municipales de mars 2026, stratégie déplorée par la maire sortante Anne Vignot, le parti communiste (PC) de Besançon a à son tour pris la parole pour plaider une nouvelle fois en faveur d’une union de la gauche et ce "dès le premier tour". 

Municipales 2026 : Anne Vignot regrette la rupture des discussions avec La France insoumise

Au lendemain du communiqué de La France insoumise annonçant qu’aucune union n’est possible entre Anne Vignot et sa majorité sortante et la France insoumise, la maire écologiste de Besançon a réagi ce mardi 28 octobre par un communiqué intitulé ”Pour Besançon, l’union locale prime sur les divisions nationales”. Elle y déplore la décision de LFI et réaffirme son attachement à une union des forces progressistes au niveau local.

Municipales 2026 à Besançon : la France insoumise présentera une liste… sans Anne Vignot

La France insoumise (LFI) de Besançon a annoncé, dans un communiqué du 27 octobre 2025, sa volonté de présenter une liste ”d’union populaire, citoyenne et écologiste” lors des élections municipales de mars 2026, mais sans Anne Vignot, actuelle maire EELV de Besançon.

Projet de loi de finances 2025 : Jérôme Durain alerte les parlementaires sur un ”risque de tsunami destructeur” pour les collectivités

Le président du conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, Jérôme Durain, a adressé un courrier aux parlementaires de la région le 24 octobre 2025 pour attirer leur attention sur les conséquences financières du projet de loi de finances (PLF) 2025 et des orientations budgétaires envisagées pour 2026. Dans cette lettre, l’élu socialiste met en garde contre un ”risque de tsunami destructeur pour les collectivités” si les dispositions actuelles du texte ne sont pas modifiées.

Julien Odoul demande un centre de radiothérapie à Sens

"Dans l’Yonne, les habitants sont plus susceptibles de mourir d’un cancer que la moyenne nationale", alerte Julien Odoul. Une situation directement liée "à la faiblesse de l’offre de soins dans le département". Avançant une inégalité territoriale, le député du Rassemblement National réclame un centre de radiothérapie à Sens. 

Jean-Sébastien Leuba met la “démocratie coopérative” au cœur de sa campagne et appelle les autres candidats au débat public

MUNICIPALE 2026 • Le candidat PS à la mairie de Besançon Jean-Sébastien Leuba, a tenu vendredi 24 octobre 2025 une conférence de presse au café La Boule d’Or, dans le quartier de Palente, pour présenter les grandes orientations de sa démarche politique et les prochains rendez-vous de sa campagne municipale. Entouré de plusieurs colistiers et colistières, il a insisté sur la “démocratie coopérative”, la transparence et la proximité avec les habitants. Il lance un appel aux autres candidats aux municipales à débattre ”toutes les trois semaines” devant les citoyens.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 16.21
partiellement nuageux
le 05/11 à 15h00
Vent
1.12 m/s
Pression
1017 hPa
Humidité
59 %