Selon le communiqué de la Région, ”les enjeux de sécurité et de prévention de la délinquance sont de plus en plus prégnants dans notre société. Les Français attendent une action plus efficace des pouvoirs publics dans leur ensemble, et se tournent logiquement vers les Régions dans leurs domaines de compétences.”
Un sondage IFOP commandé à l’occasion du congrès révèle que 61 % des personnes interrogées jugent "prioritaires pour les Régions d’investir pour la sécurité et les forces de l’ordre”. Ce résultat illustrerait donc une demande croissante de la population pour un engagement renforcé des collectivités régionales dans le champ de la sécurité publique.
Des initiatives déjà engagées par plusieurs Régions
Le communiqué rappelle que plusieurs collectivités territoriales ont déjà pris des initiatives dans ce domaine. Parmi elles, le « bouclier sécurité » de la Région Île-de-France, les brigades cynophiles de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, ou encore le pilotage de la sécurité ferroviaire dans la Région Grand Est.
Toutefois, les Régions ne disposent pas de compétence explicite en matière de sécurité. Elles sont ”régulièrement contraintes de demander à l’État de les autoriser à mener des expérimentations”, souligne la Région Bourgogne Franche-Comté.
Faire entendre la voix des Régions
Pour Jérôme Durain, la création de ce groupe de travail vise à renforcer la place des Régions dans la réflexion nationale sur la sécurité. ”Le groupe de travail sécurité et prévention permettra aux Régions de faire entendre leur voix sur une préoccupation majeure des Français”, déclare-t-il.
Il précise que cette instance formulera des propositions concrètes, notamment ”pour participer à la lutte contre le narcotrafic, en lien avec les acteurs spécialisés (police nationale, gendarmerie, MILDECA…)" ou encore ”pour renforcer la sécurité et la prévention de la délinquance dans les lycées et les établissements de formation professionnelle”.
'Monsieur Narcotrafic'
Ancien sénateur et spécialiste reconnu des questions de sécurité, Jérôme Durain a présidé une commission d’enquête parlementaire et contribué à l’adoption de la loi du 13 juin 2025 visant à sortir la France du piège du narcotrafic, ce qui lui a valu le sobriquet de "Monsieur Nacrotrafic" au Sénat. Il est également l’auteur de plusieurs rapports sur la réforme de la police nationale et sur les relations entre police et population.


