Statue de Victor Hugo : 12 mois de prison avec sursis requis contre les deux prévenus

Publié le 28/01/2023 - 10:31
Mis à jour le 28/01/2023 - 10:30

Une peine de 12 mois de prison avec sursis probatoire a été requise vendredi au tribunal de Besançon à l'encontre de deux étudiants qui comparaissaient pour dégradation à caractère "raciste" d'une statue de Victor Hugo.

Le parquet a assorti ses réquisitions à l'encontre des deux étudiants, âgés de 20 et 22 ans, d’un sursis probatoire de deux ans, avec obligation d'effectuer 140 heures de travaux d'intérêt général, et d'une peine complémentaire d'inéligibilité de 5 ans.

Le jugement a été placé en délibéré au 17 février.

Avant l’audience, dans la salle, l’un des étudiants poursuivi a pris le temps de faire un selfie avec une personne qui l’accompagnait en faisant un doigt d’honneur.

Les deux étudiants sont poursuivis pour "dégradations graves, en réunion, au détriment d'un bien d'utilité public, et à finalité raciste", et encourent jusqu'à dix ans de prison.

Les prévenus ne reconnaissent pas le caractère raciste de leur geste

"Ils ont mesuré la gravité de leur acte, c'est une bonne chose. Il va falloir qu'ils réfléchissent pour envisager l'avenir plus sereinement, mais ce sont des jeunes qui peuvent raisonner intelligemment", a déclaré à l'AFP Julien Vernet, avocat de la défense, à l'issue de l'audience.

Les prévenus "sont allés sur un repenti, mais ils ne sont pas revenus sur la question du racisme", a regretté auprès de Radio Bip la maire de Besançon, Anne Vignot, qui s'était constituée partie civile et était présente à l'audience. "J'espère que j'aurai l'occasion de leur démontrer qu'ils sont dans une erreur fondamentale."

"Le tribunal doit sanctionner ce type d'actes", a ajouté Samuel Thomas, président de l'association de lutte contre le racisme La Maison des potes, également partie civile. "Les faits étaient en novembre, moins de six mois après on a le procès, c'est bien, ça permet d'envoyer un message très fort."

Une manifestation en amont du procès

Une centaine de manifestants antiracistes étaient rassemblés devant le tribunal avant l'audience, selon la police.

Fin novembre, les deux étudiants en histoire, anciens membres du Rassemblement national, avaient recouvert de peinture blanche le visage d'une statue de Victor Hugo à Besançon, avant d'y apposer une pancarte portant la mention "White Power" et une croix celtique.

La statue était en cours de restauration, et une polémique médiatique s'était développée sur la couleur, jugée trop sombre par certains, du visage de l'auteur, bien que la restauration n'était pas terminée.

"À l'initiative des nationalistes locaux, la statue de Victor Hugo (...) a été restaurée et arbore désormais une belle couleur blanche, bien française, bien bisontine, bien XIXe siècle", annonçait peu de temps après un message de revendication, posté sur le site internet de La Cocarde Etudiante.

(avec AFP)

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