Torture et tentative de meurtre sur un ami : 20 ans de réclusion criminelle

Publié le 02/07/2014 - 18:23
Mis à jour le 03/07/2014 - 11:33

Jonathan Fragnière, 26 ans, a été condamné ce mercredi 2 juillet 2014 à Besançon à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir tenté de tuer un de ses amis et l’avoir torturé avec un tesson de bouteille, un hachoir et une tronçonneuse.

Assises du Doubs

"J'aurais aimé qu'il s'excuse sincèrement envers moi et ma soeur", a confié à l'issue de l'audience la victime âgée de 26 ans qui porte encore les cicatrices des exactions subies.
 
Au terme de trois jours de débats, la cour d'assises du Doubs a reconnu Jonathan Fragnière coupable de "tentative de meurtre précédée d'actes de torture et de barbarie". Le jury l'a condamné à 20 ans de réclusion criminelle assortie de 7 ans de suivi socio-judiciaire. L'accusé a reconnu les faits de violences, tout en niant avoir cherché à tuer la victime, un jeune homosexuel qu'il fréquentait.
  
Le soir du 3 juillet 2012, cet apprenti cuisinier avait convié son ami dans son appartement de Tarcenay, près de Besançon. En état d'ébriété, il l'avait enfermé et lui avait ordonné de se déshabiller avant de le rouer de coups et de le brûler avec une cigarette et un briquet. Il l'avait ensuite lacéré avec un tesson de bouteille et un hachoir à viande, avant de saisir un couteau et de le frapper à l'abdomen, un coup qui aurait pu être fatal selon le médecin légiste. Il avait également proféré des menaces de mort à l'encontre du jeune homme, qu'il avait menacé de "découper en morceaux" en approchant une tronçonneuse en marche de ses oreilles.
  
L'accusé est un "psychopathe, violent, tourmenté", "en proie à des pulsion sexuelles pour les hommes, qu'il ressent comme des démons", a fustigé l'avocate générale Élisabeth Philiponet. Elle a vu chez lui un "sentiment d'humiliation" suite à une relation sexuelle avec ce jeune homme qu'il veut "faire payer". 
 
Les actes de torture avaient duré plusieurs heures, pendant lesquelles Jonathan Fragnière avait téléphoné à la soeur de la victime, lui disant que si elle "payait de sa personne", il ne tuerait pas son frère. La jeune femme avait prévenu les gendarmes qui étaient intervenus vers 3h45 du matin pour interpeller l'apprenti, découvrant la victime dans une mare de sang.

M. Fragnière était "dans une logique criminelle qui ne consistait pas à tuer mais à avilir et faire souffrir" celui qui "l'a dévié de son hétérosexualité", ont au contraire plaidé ses avocats, Me Randall Schwerdorffer et Me Fabienne Terryn, demandant l'acquittement pour la tentative de meurtre.

L'avocat de la victime, Me Jean-Paul Lorach, a pour sa part souligné les éléments permettant de penser que l'accusé avait bien l'intention de tuer son client.

(source : AFP)
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Justice

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