Transports sanitaires en taxi : les ambulances Courtot dénoncent une 'ubérisation' à Besançon

Publié le 25/07/2018 - 17:27
Mis à jour le 25/07/2018 - 17:27

Selon Les Echos, la CNAM souhaiterait mettre en place de nouvelles mesures sur les transports sanitaires des taxis, afin de ralentir des dépenses augmentant de 6% par an. A Besançon, les ambulances Courtot dénoncent une « ubérisation » de la pratique…

 ©
©

Pour rappel, un transport sanitaire est une course réalisée par une ambulance ou un taxi d’un patient qui se rend à l’hôpital (pour une chimio ou une séance de rééducation) et prise en charge (à 65 ou 100%) par l’Assurance Maladie.

Des dépenses en hausse

Ces dépenses représenteraient 4,6 milliards d’euros en 2017 , dont 1,86 milliards facturés par les taxis. Soit 6% d’augmentation par rapport à 2016.

D’où la volonté de la CNAM d’encadrer nationalement grâce à un protocole d’accord ces dépenses, via diverses mesures , dévoilées par Les Echos :

  • augmenter les « taux de remise » (les rabais de course, spécifiques à ce genre de transport) ; autrement dit, baisser le prix de la course.
  • supprimer les courses d’approche : la course ne commence que lorsque le patient monte dans le véhicule
  • limiter le tarif C (puisque la course se fait à vide, elle est facturée plus chère)
  • promouvoir le transport de plusieurs patients en même temps, le « transport partagé »
  • mieux encadrer l’accès au conventionnement des taxis (de 2 à 3 ans de délai après avoir débuté dans le métier)

De plus, la caisse suspecterait d’abus les taxis sur la facturation des courses d’approche et de l’application du tarif C, d’où cet encadrement renforcé.

Ambulances Courtot : "la demande de transports sanitaires augmente depuis deux ans"

M. Courtot, dirigeant des Ambulances Courtot, spécialisées dans le transport sanitaire, observe depuis environ deux ans une augmentation de ce type de prestation. « Avant, les patients se faisaient hospitaliser pour 24h. Aujourd’hui, les soins ambulatoires font qu’ils rentrent le matin et sortent le jour même. Sachant que le transport en commun n’est pas trop adapté, cela génère forcément une demande de transports sanitaires accrue. »

Vers une dégradation du service ?

Et s’il entend bien que cette nouvelle demande « élargi l’enveloppe budgétaire » de la CNAM, l’annonce de ces mesures le désole. « Cela va forcément dégrader la qualité du service. »

Par exemple, sur le transport partagé : « certains patients ne veulent pas forcément être vus en train d’aller à l’hôpital. Et certaines pathologies font que ce n’est pas forcément bon d’être mélangé avec d’autres patients » s’agace-t-il.

"Aucun abus n'a été constaté à Besançon"

Ou encore sur les soi-disant « abus » : « je n’ai jamais observé ça. Par exemple, sur les courses d’approche, qu’on n’a jamais facturées - et pour preuve, on a un dispositif GPS Michelin qui nous trace ! »

Il avoue cependant que si « à Besançon il n’y a rien à signaler, qui sait ce qu’il se passe ailleurs en France… Si certains abusaient moins du tarif C, on n’en serait peut-être pas là » acquiesce-t-il, pragmatique.

Ubériser le métier

Pour lui en tout cas, ces mesures restent « une volonté déguisée d’ubériser le transport sanitaire : moins de dépenses pour moins de qualité. » Et de conclure : « si les autorités avaient la même fermeté pour agir sur les tarifs des autoroutes et les prix du gasoil, ce serait formidable. »

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Mois de l’Économie sociale et solidaire en Bourgogne-Franche-Comté, c’est parti !

La CRESS Bourgogne-Franche-Comté a donné le 5 novembre dernier, à Dijon, le coup d’envoi du Mois de l’Économie sociale et solidaire (ESS) 2025, marquant le début d’un mois consacré à la promotion et au développement d’un modèle économique fondé sur la coopération, la solidarité et l’innovation sociale.

Le Néon Comtois, où l'art de manier les décorations lumineuses...

Maxime Sutter est fabricant de décorations lumineuses d'intérieur en néon-led à Besançon. Depuis son atelier situé à Hop hop hop, il confectionne des modèles originaux mais également des projets sur-mesure à destination des particuliers et des professionnels. De nombreux professionnels ont notamment déjà fait appel à ses services pour mettre en lumière leurs projets. Il commercialise ses réalisations conçues à Besançon depuis son site internet Le Néon comtois

Festival de la Paille : une dernière danse en 2026 avant de tirer sa révérence

Après un quart de siècle d’histoire, le festival de la Paille vivra finalement sa dernière édition en 2026. Face aux coûts de production de plus en plus élevés et à la diminution de leurs recettes, le Collectif Organisation en charge du festival est arrivé à la décision "lucide" de vivre un dernier été les 24 et 25 juillet prochain à Métabief. Pour autant, pas question de nostalgie, ni de se morfondre, le festival de La Paille 2026 sera "une apothéose, une célébration vivante, impertinente et lumineuse" promettent les organisateurs… qui envisagent déjà de renaître sous d’autres formes en 2027. 

Océane Godard dénonce l’implantation de Shein à Dijon : “le symptôme criant de l’abandon de nos valeurs”

L’ouverture prochaine d’un magasin Shein dans le centre-ville de Dijon provoque de vives réactions politiques. La députée de la Côte-d’Or, Océane Godard (PS), a publié le 4 novembre 2025 un communiqué dans lequel elle dénonce "un symbole de la faiblesse politique de l’Union Européenne et une menace pour nos territoires".

L’Alpage, un nouveau restaurant spécialisé dans les fondues suisses à Besançon

Situé au 52 Faubourg Rivotte à Besançon, l’Alpage a pris la place de l’enseigne "Lulu Muc et le Lapin". Pris d’assaut, le restaurant a ouvert le 15 octobre 2025, soit deux jours avant la date prévue… Au menu ? Fondues suisses, plateaux de charcuterie, salade et poulpe pour les audacieux…

Grande exposition du Fabriqué en France : quelles entreprises représenteront la Bourgogne Franche-Comté à l’Elysée ?

Huit entreprises de chaque département de Bourgogne Franche-Comté représenteront leur territoire et l’excellence du savoir-faire français lors de la Grand exposition du Fabriqué en France les 15 et 16 novembre 2025 au palais de l’Elysée à Paris.
 

Arnaud Marthey reprend la présidence de l’AER Bourgogne-Franche-Comté

Lundi 3 novembre 2025, à l’issue du conseil d'administration de l'Agence économique régionale de Bourgogne-Franche-Comté (AER BFC) et d’une visite de l’entreprise Cryla située à Besançon, le président de Région, Jérôme Durain, et le président de l'AER BFC, nouvellement élu, ont rappelé les orientations et les enjeux en matière de développement économique ainsi que le rôle de l'AER BFC dans la mise en œuvre de la politique économique régionale.

En Franche-Comté, les Casques Bleus lancent un appel aux dons pour soutenir les entreprises

Le dispositif Casques Bleus, qui accompagne les dirigeants d’entreprise en difficulté partout en Bourgogne-Franche-Comté depuis 2018, fait face à une véritable crise de croissance : "jamais les sollicitations n’ont été aussi nombreuses, jamais les besoins n’ont été aussi pressants, jamais un soutien n’a été aussi crucial", écrit l’association ce mois d’octobre 2025 dans un communiqué. Elle lance un appel aux dons.

À Geneuille, un nouveau centre de bien-être pour les parents et leurs bébés

Un centre d’accompagnement en périnatalité a ouvert ses portes le 9 octobre dernier à Geneuille. Centre de bien-être à destination des parents et des bébés, Doux ce Moman, propose plusieurs prestations délivrées par deux infirmières de formation et mamans toutes les deux, Marie Amet et Morgane Darbon. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 8.64
couvert
le 09/11 à 12h00
Vent
0.61 m/s
Pression
1020 hPa
Humidité
93 %