Travail le 1er mai : quelles sont les règles ?

Publié le 28/04/2025 - 11:46
Mis à jour le 29/04/2025 - 08:21

À quelques jours du 1er mai, journée emblématique des droits des travailleurs, on fait le point sur la réglementation française concernant le travail lors de ce jour férié pas comme les autres. 

Le 1er mai est une journée obligatoirement chômée qui ne peut pas engendrer de réduction de salaire précise le site officiel d’information administrative pour les entreprises entreprendre.servicepublic.fr. Les salariés payés à l'heure, à la journée ou au rendement ont ainsi droit à une indemnité équivalente au salaire qu'ils auraient perçu.

Seuls les établissements et services pour lesquels la continuité de l'activité est indispensable (hôpitaux, transports...) ne sont pas concernés par l'obligation de ne pas travailler. De plus, le salarié qui travaille le 1er mai bénéficie d'un doublement de sa rémunération habituelle. L'employeur doit de ce fait lui verser son salaire ainsi qu'une indemnité égale à ce salaire.

Pour la législation française, les boulangeries et les fleuristes ne font pas partie de cette catégorie de services jugés "indispensables" et ne sont donc légalement, pas autorisés à être ouverts le 1er mai. Les professionnels pointent cependant un manque de clarté dans la loi puisqu’il n’existe pas de liste des commerces autorisés à ouvrir leurs portes le 1er mai dans le code du travail. En revanche, il n’est pas rare de voir une boulangerie ouverte le 1er mai, c’est justement parce que leur convention collective, qui profite de ce flou juridique, le leur permet.

Vers un assouplissement de la loi ?

Des sénateurs centristes appuyés par le gouvernement se sont récemment penché sur la question et viennent de déposer une loi pour permettre aux établissements déjà autorisés à ouvrir le dimanche, de pouvoir le faire le 1er mai. C’est le cas des boulangers et des fleuristes. Une proposition à laquelle s’oppose fermement la CGT.

"Il y a 364 autres jours pour ouvrir. Je rappelle que le 1er mai, les patrons peuvent travailler s'ils le souhaitent mais pour les travailleurs et les travailleuses, c'est férié, c'est chômé", a fustigé la N.1 de la CGT, Sophie Binet, interrogée sur LCI. "Il a été acquis dans le sang et dans les larmes des ouvriers", a-t-elle ajouté en disant craindre que cet assouplissement des règles du travail le 1er-mai ne conduise au même processus qui a permis de "complètement libéraliser le travail du dimanche".

Le "droit aux réalités du terrain"

L’initiative des sénateurs entend répondre à la polémique de ces derniers jours autour des boulangers, dont certains avaient subi l'an passé des contrôles inopinés de l'inspection du Travail en ce traditionnel jour férié. La proposition de loi, portée par la sénatrice de Vendée Annick Billon et le patron du groupe Union centriste Hervé Marseille, veut adapter "le droit aux réalités du terrain", selon le texte consulté par l'AFP, en modifiant le Code du Travail.

Si le texte est adopté, pourront travailler les salariés des établissements et services "dont le fonctionnement ou l'ouverture est rendu nécessaire par les contraintes de la production, de l'activité ou les besoins du public". La liste des catégories concernées, qui est la même que celle permettant à certaines entreprises d'ouvrir le dimanche, serait fixée par décret. 

Le gouvernement soutien la proposition

La ministre Catherine Vautrin (Travail, Santé, Solidarités) a dit à l'AFP que "le gouvernement soutiendra cette initiative, car elle vient sécuriser notre droit et répondre aux attentes des boulangers, mais aussi de tous ceux dont l'activité est indispensable", "dans le respect absolu du volontariat" des salariés. "Ce texte ne se limite pas aux boulangers: il apportera de la clarté et de la sécurité juridique pour toutes les professions concernées", a-t-elle insisté.

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Travaux reportés, conditions dégradées : le Centre international de séjour de Besançon tire la sonnette d’alarme

Pour la première fois de son histoire, le Centre international de séjour (CIS) de Besançon a convoqué une conférence de presse jeudi 10 juillet 2025. Un geste fort, destiné à alerter sur la situation préoccupante de cet établissement public, géré par des bénévoles et propriété de la Ville de Besançon. Au cœur de la prise de parole : l’absence persistante de travaux pourtant promis depuis des années, et des conditions d’accueil devenues critiques.

Bourgogne-Franche-Comté : 11 véhicules et 21 personnes contrôlés dans le secteur du déménagement

Durant la seconde quinzaine de ce mois de juin 2025, la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement de Bourgogne-Franche-Comté (DREAL BFC) a organisé sept opérations de contrôle des chantiers de déménagement dans les agglomérations de Belfort/Montbéliard/Héricourt, Lons-le-Saunier, Dijon, Auxerre, Nevers et Mâcon), par les services chargés du contrôle des transports terrestres. Plusieurs infractions ont été révélées. 

Foodtruck, équipe… du nouveau du côté du restaurant Les Bords du Lac à Osselle

Afin de s’adapter à l’affluence des visiteurs sur la base de loisirs d’Osselle, un foodtruck proposant du snacking a été installé sur l’espace plage depuis le 1er juin 2025. Le restaurant Les Bords du Lac, lui, reste ouvert toute l’année, rappelle le chef Sylvain Piguet qui continue seul l'aventure désormais sans Adrien Rognon.

Intergénérationnelle, la résidence Génius a ouvert ses portes au coeur du quartier Viotte

Fruit d’une collaboration entre SMCI, promoteur immobilier à Besançon, et l’ADMR du Doubs, association de référence de l’aide à la personne, le nouveau complexe résidentiel "Génius" a officiellement ouvert ses portes. Implanté le long de l’allée piétonne Gisèle Halimi, dans le quartier entièrement réhabilité du pôle Viotte, nous avons pu assister à une visite guidée. 

Tout & Bon, un nouveau service traiteur avec livraison pour les entreprises du Grand Besançon

Le concept a été lancé en 2010 à Lille. Depuis, il s’est démocratisé et rassemble désormais 34 magasins franchisés en France. Implantée depuis le 22 avril 2025 rue Albert Thomas à Besançon, l’entreprise peut livrer dans toutes les communes du Grand Besançon ainsi que sur les secteurs de Marnay et Rioz.

Lidl vide des locaux avant de s’y installer à Châtillon-le-Duc…

L’enseigne Lidl France a mandaté l’entreprise Alternatinnov pour mener une opération de valorisation de mobilier à Châtillon-le-Duc, dans les locaux de l’ancien magasin Des marques et vous avant de s’y installer. Objectif : limiter l’impact environnemental des travaux d’aménagement en réutilisant du mobilier encore fonctionnel.

Le club de sport Moving à Besançon change de propriétaires

Le club de fitness Moving, implanté depuis plus de 35 ans à Besançon, connaît une nouvelle page de son histoire. Ludivine et Hicham, un couple de coachs originaires d’Alsace, en sont désormais les nouveaux propriétaires. Ils prennent la suite de Laurence et Gilles, qui ont dirigé le club depuis 1989, a-t-on appris le 7 juillet 2025.

En images – La Grande braderie d’été bat son plein à Besançon

Jusqu’au samedi 5 juillet 2025, le centre-ville de Besançon s’anime à l’occasion de la Grande braderie d’été de l’Union des commerçants. Plus de 200 commerçants se sont installés pour permettre aux visiteurs de faire de bonnes affaires tout en découvrant des créations artisanales et locales.

Saint-Germain : des problèmes sanitaires entraînent une restriction d’activité pour une boulangerie haut-saônoise

Suite à plusieurs manquements graves concernant l'hygiène, le préfet de la Haute-Saône a prononcé un arrêté visant à restreindre l’activité de la boulangerie "Caput" située à Saint-Germain. Cette restriction d'activité a été prononcée suite à une visite de contrôle sanitaire réalisée le 2 juillet 2025.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 23.21
ciel dégagé
le 12/07 à 09h00
Vent
2.68 m/s
Pression
1013 hPa
Humidité
60 %