Triple noyade à Chalon-sur-Saône : le maire, Gilles Platret, relaxé

Publié le 12/05/2023 - 14:54
Mis à jour le 12/05/2023 - 12:10

Le maire LR de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), Gilles Platret, a été relaxé vendredi du chef d'homicide involontaire, après la noyade accidentelle de trois enfants en 2018 dans un lac de la ville où l'interdiction de baignade n'était pas clairement indiquée.

 © Ekaterina  BOLOVTSOVA
© Ekaterina BOLOVTSOVA

Le tribunal correctionnel de Chalon rendait son jugement en délibéré, après un procès fin mars d'une journée. Le 8 juillet 2018, trois enfants de neuf, dix et treize ans se noyaient dans le lac des prés Saint-Jean, où la profondeur chute soudainement de 50 cm à plusieurs mètres. La baignade y est donc interdite par un arrêté municipal. Mais le seul panneau "baignade interdite", gagné par la végétation, était invisible.

La partie civile accusait donc Gilles Platret, un ancien vice-président national de LR, de n'avoir pas respecté une circulaire obligeant les maires à "faire signaler par des pancartes très visibles les lieux où la baignade est dangereuse".

L'avocat de la mère des enfants, Cédric Trabal, a en conséquence fait citer à comparaître le maire, à l'audience du 31 mars, le contraignant ainsi à être partie au procès alors qu'il n'a jamais été mis en examen malgré une plainte de la partie civile.

Une faute qui relève de la simple négligence

M. Platret ne s'était pas déplacé au procès, étant représenté par son avocat. Il a fait preuve d'une "indifférence intolérable", avait alors estimé Me Trabal.

Mercredi, deux jours avant le délibéré, la mère des enfants Lallia Konaté a réuni une trentaine de personnes devant l'Hôtel de ville afin de dénoncer le "manque de considération" du maire. "Vive la justice française!", a-t-elle ironisé vendredi après le jugement sur son compte Instagram.

Dans sa relaxe, le tribunal a estimé que le défaut d'affichage était une faute indirecte qui relève de la simple négligence.

Selon l'avocat du maire, Levent Saban, la loi "sort certains faits qui touchent les collectivités locales du champ pénal", dont cette signalisation. Le tribunal estime donc que les décès sont dus au défaut de surveillance de la belle-mère des enfants, l'ex-compagne du père, à qui ce dernier avait confié leur garde le 8 juillet 2018.

La belle-mère condamné à trois ans de prison avec sursis

Ce jour-là, trois adultes et 13 enfants s'étaient rendus sur les berges du lac où barbotaient six enfants, dont seuls deux savaient nager. L'enquête a montré que les trois adultes surveillaient les plus petits qui jouaient dans un bac à sable, se trouvant ainsi à plus de cent mètres des autres enfants qui étaient dans l'eau, et sans avoir vue sur eux.

En conséquence, le tribunal a condamné la belle-mère à trois ans de prison avec sursis, ce qui correspond aux réquisitions. "Je n'ai jamais eu connaissance que (le lac) était dangereux", avait-elle assuré à la barre le 31 mars.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Un maghrébin binational “n’a pas sa place en hauts-lieux” : un député ex-RN condamné

Le député Daniel Grenon (ex-RN) a été condamné à une amende de 3.000 euros, vendredi 2 mai 2025 à Sens (Yonne), pour avoir déclaré qu'un maghrébin binational n'avait "pas sa place dans les hauts-lieux". Le tribunal correctionnel a assorti la peine de dommages-intérêts de 1.500
euros pour chacune des trois parties civiles, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) de l'Yonne, la Ligue des droits de l'Homme (LDH) et la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra).

L’ancien maire de Besançon et sa directrice de cabinet convoqués devant le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon a été saisi le 25 juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics, annonce dans un communiqué en date du 18 avril 2025, Etienne Manteaux, le procureur de Besançon.

Quatre morts sur la route, des pneus de camion en cause : Goodyear soupçonné de dissimulation…

Deux entités du géant américain du pneumatique Goodyear sont convoquées devant un juge d'instruction de Besançon le 13 mai "en vue d'une éventuelle mise en examen", dans le cadre d'une enquête pour homicides involontaires, après des éclatements de pneus de camions à l'origine d'accidents mortels en France, a annoncé jeudi 17 avril 2025 le procureur de Besançon.

À la tête d’une entreprise de terrassement, il étend son domaine sans permis de construire

Un chef d’entreprise de 33 ans a installé son entreprise en 2014 entre son domicile située à La Chevillotte et la route amenant à Mamirolle dans une zone classée en zone agricole sur le plan local d’urbanisme… Il a continué ses travaux d’envergure jusqu’en 2024 malgré le refus du permis de construire en 2023. Il sera présenté devant le tribunal correctionnel de Besançon le 17 novembre 2025.

Avec 90.000 euros de rémunération annuelle, il ne payait ni charges sociales ni patronales…

Présenté jeudi 10 avril 2025 devant le parquet de Besançon, le chef d’entreprise des sociétés "Construction du Haut-Doubs" et "Rosema Invests" sera convoqué le 16 mai 2025 pour abus de confiance aggravés au préjudice de l’Urssaf dans le cadre des activités professionnelles. Au total, le chef d’entreprise n’a pas payé 1,6 million d’euros de charges sociales.

Procès au civil pour dénonciation calomnieuse : Jonathann Daval fixé en juin

La cour d'appel de Besançon décidera le 13 juin 2025 si Jonathann Daval, condamné à 25 ans de réclusion pour avoir tué son épouse Alexia, doit verser des dommages et intérêts à son ancienne belle-famille pour l'avoir injustement accusée du meurtre, a-t-elle annoncé vendredi 11 avril.

Scandale Number Wok à Pontarlier : les patrons menaient la grande vie avec des salariés étrangers dans le grenier

C’est une affaire hors norme que les autorités ont révélée ce jeudi 10 avril à Besançon. Le procureur de la République Étienne Manteaux, accompagné de Laurent Perraut, directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs, et Patrick Le Barre, chef du service interdépartemental de la police aux frontières (SIPAF), a détaillé une enquête visant le couple dirigeant du restaurant Number Wok à Pontarlier.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 15.19
peu nuageux
le 09/05 à 09h00
Vent
3.83 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
80 %