Une nouvelle vie pour l'Usine de traitement d’eau potable du Grand Besançon

Publié le 22/03/2024 - 17:30
Mis à jour le 01/04/2024 - 10:44

L’Usine de traitement d’eau potable (Utep) de la Malate à Montfaucon a été rénovée et un nouvel édifice a été construit dans le cadre d’un programme de modernisation et de protection de la source d’Arcier et des problématique liées au changement climatique. L’usine a été inaugurée vendredi 22 mars 2024 à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau.

Étaient notamment présent(e)s à cette inauguration : Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole, Pierre Contoz, maire de Montfaucon, Christophe Lime, vice-président de Grand Besançon Métropole en charge de l'Eau et Assainissement, Béatrix Loizon, vice-présidente du Département du Doubs en charge de la gestion et de la préservation du patrimoine naturel, de la transition climatique et du tourisme, Jacques Grosperrin, sénateur du Doubs et Vivien Rossi, chef de service à l' Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse sur le territoire du Doubs, délégation de Besançon.

Située chemin des Vignes sur la commune de Montfaucon, l'Usine de traitement d'eau potable de La Malate, construite en 1934-1935 en dérivation de l'aqueduc d'Arcier et rénovée en 1976 puis 1992, traite 24 h sur 24 h, 365 jours par an, l'eau en provenance de la source d'Arcier. Cette eau est ensuite refoulée à débit variable, de 300 à 1000 m/h, jusqu'au réservoir de Griffon, situé dans le parc des Glacis.

L'aire d'alimentation de la source d'Arcier s'étend sur 17 communes : Bouclans, Chalèze, Fontain, Gennes, La Chevillotte, Le Gratteris, L'Hôptial du Grosbois, La Vèze, Mamirolle, Merey-sous-Morond, Montfaucon, Morre, Nancray, Naisey-les-Granges, Saône, Tarcenay-Foucherans et Vaire.

Visite de l'Usine de traitement d'eau potable à Montfaucon. © Alexane Alfaro

Un important programme d'actions, associant l'ensemble des acteurs de ce périmètre, est en vigueur depuis près de 20 ans afin de participer à la protection et à l'amélioration de la qualité de la ressource en eau. L'UTEP de la Malate fournit environ 45% des besoins en eau de Besançon, avec environ 2,8 millions de m3/an, soit la consommation de 50.000 habitants.

Des interconnections avec les autres ressources en eau potable de Besançon (Chenecey-Buillon, Novillars et Chailluz) sécurisent par ailleurs la production et la distribution en eau de Besançon et des communes actuellement ou prochainement reliées au réseau bisontin (Chalèze, Chalezeule, Roche-lez-Beaupré, Thise…).

Les objectifs du projet

En 2015, le département Eau et Assainissement - alors rattaché à la Ville de Besançon puis à Grand Besançon Métropole en 2019 - a engagé une réflexion sur la modernisation de l'Utep La Malate dans le cadre du programme de protection de la source d'Arcier et des problématiques liées au changement climatique. La société Egis a été retenue en tant que maître d'œuvre pour accompagner Grand Besançon Métropole dans la définition et la mise en œuvre d'un programme de travaux.

Les quatre objectifs recherchés par Grand Besançon Métropole ont permis d'élaborer le programme suivant :

Réduire les impacts environnementaux et paysagers :

  • Désamiantage et démolition des anciens filtres à ciel ouvert.
  • Traitement des boues issues de la décantation et des eaux de lavage des filtres à sable.
  • Rejet au Doubs des eaux dépolluées et renvoi des boues vers la station de traitement des eaux usées de Port-Douvot.

Sécuriser la qualité d'eau traitée produite :

  • Modification du réseau d'adduction d'eau traitée par abandon de l'aqueduc gravitaire de la Malate, du réservoir et de la station de pompage de Saint-Jean.
  • Mise en place d'un pompage à l'usine de la Malate et refoulement jusqu'au réservoir de Griffon via une conduite sous pression pour réduire les risques de pollution.
  • Remplacement du procédé de désinfection à l'ozone par une désinfection aux UV et mise en place d'une chloration complémentaire au chlore.

Usine de traitement d'eau potable à Montfaucon et les panneaux d'information à destination des passants. © Alexane Alfaro

S'adapter aux évolutions climatiques :

  • Abaissement de la capacité de production de l'usine de 430 à 300 mg/h pour permettre la production d'eau potable à un niveau d'étiage plus bas.
  • Anticipation des besoins futurs (alimentation du secteur « plateau»).

Améliorer la performance du process :

  • Remplacement des équipements vétustes par des équipements plus performants et moins
  • énergivores.
  • Refonte de l'automatisme.

Des entreprises locales pour les travaux

Les travaux ont commencé à l'été 2021 par la déconstruction de l'ancienne usine et de ses anciens filtres à sables inutilisés. La seconde partie des travaux a débuté au printemps 2022. Un nouveau bâtiment abritant la désinfection UV, le traitement des eaux sales et le pompage des eaux traitées a été construit. Les équipements logés dans le bâtiment existant ont été remplacés.

Cette seconde phase a nécessité un arrêt complet de l'usine durant plus de 8 mois. L'usine est à nouveau en service depuis le 30 janvier dernier. L'eau produite par l'UTEP de La Malate est à présent refoulée directement au réservoir de Griffon qui constitue le noeud stratégique de la distribution de l'eau bisontine.

L'exécution des travaux a été confiée à l’entreprise Sources qui a elle-même fait appel à plusieurs entreprises locales spécialisées dans les différents corps d'etat, notamment : Parietti pour le génie civil, Demoulin pour les terrassements, Itesya pour l'électricité et l'automatisme, Eurovia pour la pose des réseaux, Obliger pour les menuiseries métalliques. La déconstruction de l'ancienne usine a quant à elle été confiée aux entreprises Bonnefoy, Heitmann et Pellegrini.

Usine de traitement d'eau potable à Montfaucon. © Alexane Alfaro

 Une rénovation à 2,8 millions d'euros

Les travaux de démolition de l'ancienne usine se sont élevés à 122.000 € HT. Les travaux de rénovation de l'usine ont été attribués pour 2.765.000 € HT.

Pour cette opération, Grand Besançon Métropole bénéficie de subventions :

  • De Agence de l'Eau Rhône Méditerranée Corse et plan France Relance: 1.159.250 € HT
  • Du Département du Doubs: 231.239 € HT

Infos +

L'Agence de l'eau, qui accompagne les collectivités compte augmenter de 20% le montant de ses aides à partir de 2025 soit de 400.000 € par an aujourd'hui à 500.000 €. En Bourgogne Franche-Comté, elle accompagne les collectivités à hauteur de 70.000 € par an ces dernières années.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Dermatose nodulaire : la ministre de l’Agriculture Annie Genevard se rendra ce samedi à Besançon

Pour rappel, un premier cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été détecté dans le Doubs le 28 novembre 2025 dans une exploitation de Pouilley-Français. La ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire est attendue ce samedi 6 décembre 2025 à Besançon pour faire un point sur la situation sanitaire dans le département à la préfecture du Doubs.

Municipale 2026 à Besançon : le syndicat de la filière des musiques actuelles adresse ses questions aux candidats

Dans la perspective des prochaines élections municipales des 15  et 22 mars 2026, le syndicat de la filière des musiques actuelles (SMA) souhaite engager un dialogue avec les diverses formations politiques. C’est pourquoi, il adresse un questionnaire aux candidats à l’élection municipale de Besançon…

83 vaches abattues à Pouilley-Français : LFI dénonce une “stratégie sanitaire dépassée et destructrice”

Suite à la décision du juge des référés du tribunal administratif de Besançon qui a rejeté la requête déposée par le Syndicat des usagers de la justice (SUJ), agissant pour le compte d’un exploitant agricole de Pouilley-Français, 83 vaches ont été abattues ce 2 décembre 2025 en raison d’un cas confirmé de dermatose nodulaire contagieuse. Ce même jour, de nombreux agriculteurs s’étaient réunis pour s’opposer à cette décision. La France Insoumise du Doubs a souhaité réagir.

La Ville de Besançon repense le stationnement en centre-ville pour les professionnels

VIDÉO • Parmi les points à l’ordre du jour du prochain conseil municipal de Besançon qui aura lieu jeudi 4 décembre 2025, les élus auront à se prononcer sur plusieurs sujets, dont celui concernant le stationnement des artisans et des professionnels de santé dans le centre-ville bisontin. 

La Bourgogne–Franche-Comté organise ses premières Assises régionales de l’International

Les premières Assises régionales de l’International se sont tenues le 2 décembre 2025 à Dijon, réunissant plus de 140 participants issus d’entreprises, d’universités, d’associations, de collectivités et de la société civile.

Municipales 2026 : Nicole Friess mènera la liste “Lutte Ouvrière – le camp des travailleurs” à Besançon

Nicole Friess a annoncé samedi 29 novembre 2025 par voie de communiqué qu’elle conduira la liste "Lutte Ouvrière – le camp des travailleurs" lors des prochaines élections municipales à Besançon. La candidate inscrit cette démarche dans une volonté de porter un programme centré sur la défense du monde du travail.

Marché de Noël à Besançon : LFI dénonce “la logique du profit”

La France insoumise (LFI) Besançon exprime ses préoccupations quant au changement d’organisation du marché de Noël, place Granvelle. Dans un communiqué du 28 novembre, journée d’ouverture des festivités, le parti réagit aux inquiétudes formulées par certains exposants concernant le coût des chalets et les conditions d’accueil.

Face aux menaces russes, Emmanuel Macron va présenter un service militaire nouvelle génération

Emmanuel Macron doit présenter jeudi 27 novembre 2025 dans les Alpes un nouveau service militaire volontaire, plus long et nettement plus militarisé que le service national universel (SNU). L’objectif affiché : renforcer les capacités des armées face à la montée des menaces russes et constituer un vivier de jeunes mobilisables en cas de conflit.

La maire de Besançon appelle l’État à renforcer les moyens contre les violences faites aux femmes

À la suite du féminicide récemment survenu à Besançon et d’un quadruple féminicide le même jour en France, la maire de Besançon, Anne Vignot, a adressé le 25 novembre 2025, journée internationale pour l'élimination des violences à l'égard des femmes, un courrier à la ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé. Elle y relaie les inquiétudes locales sur la persistance des violences malgré les dispositifs existants.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 8.47
légère pluie
le 06/12 à 21h00
Vent
5.15 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
91 %