Ambulancier, un métier au service des autres…

Publié le 14/05/2014 - 12:15
Mis à jour le 15/04/2019 - 12:03

Comme beaucoup de métiers, l’ambulancier souffre lui aussi de l’image « d’Epinal »… Il met le klaxon pour passer les bouchons, il fait de la livraison. Or, nous sommes bien loin de cette vision complètement dépassée. Diplômé et équipé d’un matériel adapté et proche de ses patients, l’ambulancier a bien changé. Coup d’oeil sur une profession qui a de l’avenir…

Le métier d’ambulancier est une jeune profession car sa professionnalisation date de 1970. Jadis, les transports de malades étaient assurés par des personnes exerçant une autre profession tel que garagiste, bistrotier voire pompes funèbres, soit des secteurs pouvant s’acheter une ambulance.

A l’époque, si l’Etat a mis en place certaines obligations administratives, c’est la création du Certificat de capacité ambulancière (CCA) qui marquera le plus l’évolution. Les Entreprises de transport sanitaire (ETS) offraient un service de qualité à la population tout en mettant à sa disposition des personnels qualifiés et entièrement dédié à ces missions. Au fil des années, la législation a mieux encadré cette profession.

En 2007, le CCA a été remplacé par le Diplôme d’Etat Ambulancier (DEA). Huit compétences sont inscrites à la formation ambulancière couvrant ainsi tous les champs d’actions demandés par l’état d’un patient, d’un blessé. Le cursus diplômant impose aussi plusieurs stages (SMUR, Urgences, Entreprise et service hospitalier)Le DEA repose sur la validation intégrale des huit compétences.

Aujourd’hui, l’ambulancier, secouriste professionnel, est le premier maillon de la chaîne de soin et du secours à la personne. Du transport programmé (consultation, suivi de soin, transfert, rapatriement,…) aux urgences, le quotidien des personnels est varié. Les heures de service sont longues, chacun s’accorde à dire qu’il sait à quelle heure sa journée débute mais il est rare de savoir à quelle heure elle terminera ! Et Oui, difficile de se soustraire d’une mission une fois engagé !

De jour comme de nuit, sept jours sur sept, toute l’année, les ETS répondent aux attentes des patients et du Centre 15 que la population appelle "SAMU" (Tél : 15). Du bébé à la personne âgée, les ambulanciers maîtrisent les gestes et les techniques assurant une prise en charge optimale des personnes. En lien permanent avec les médecins régulateurs du Centre 15, ces personnels assument des missions de toutes sortes, du malaise à l’arrêt cardiaque, de la plaie hémorragique à l’accouchement...

Une organisation exceptionnelle

Chaque équipe engagée sait qu’une équipe SMUR ou un médecin référent peut la renforcer dans les situations dépassant leurs nombreuses compétences. Et tous savent que le centre 15, après transmission des bilans, aura préparé l’arrivée du malade, du blessé, de la femme enceinte. Un équipage ambulancier est toujours un binôme. Souvent composé d’un auxiliaire ambulancier (AA) et d’un ambulancier diplômé (DEA) ce métier s’adresse aux hommes comme aux femmes. Une bonne condition physique est nécessaire ainsi qu’un permis de conduire B (hors période probatoire). Celui-ci sera complété, après une visite médicale près d’un médecin agrémenté, par une extension permettant la conduite d’une ambulance. Même si les candidats font preuve d’une réelle motivation, les sessions de formation (DEA et AA) sont assujetties à des épreuves d’admissibilité. Les enseignements sont dispensés dans des instituts et encadrés par des personnels issus du monde de la santé.

Le salaire varient suivant les ETS car les ambulanciers sont liés à un accord cadre (04 Janvier 2000). La quasi-totalité des ETS françaises applique cet accord (rémunération JOUR = 90 % du temps de travail effectif, 75 % pour les nuits et WE). Des primes complètent cette base salariale. Un ambulancier DE débute à 1350 € net mensuel. Son collègue AA débute au SMIC. Enfin, les ambulanciers sont aussi et malheureusement confrontés aux nouvelles contraintes sociales et sociétales (vieillissement de la population, poids des malades, conditions de vie, détresse, mal être, addictions, …) imposant la réflexion sur de nouvelles techniques de prise en charge et bien évidemment de matériel.

Une étude sur cette profession est actuellement menée sur l’ensemble du territoire (Observatoire National d la Profession Ambulancière – ONPA). Cette enquête permettra de cerner les attentes mais avant tout de prouver ce qui est fait aujourd’hui, 44 ans après la professionnalisation. Ambulancier, un métier au service des autres, de tous les autres comme le souhaitait l’inventeur de l’ambulance, Jean-Dominique Larray. Chirurgien militaire, ce fidèle de Napoléon Bonaparte avait conçu un chariot équipé d’un brancard. A l’époque, les ambulanciers s’appelaient des Despotats mais depuis, les missions sont restées les mêmes, "prendre en charge tous les blessés quelque soit leur nationalité". Une volonté exécutée quotidiennement par tous les secouristes de la planète.

Article écrit par Quoi2neuf pour www.ambulanciers-francs-comtois.fr

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Société

En été, chaque goutte compte : l’EFS appelle à la solidarité en Bourgogne Franche-Comté

Ce 3 juillet 2025, à l'occasion de ses 25 ans, l’Établissement français du sang (EFS) lance un appel à la solidarité : "Cet été, donnez votre sang… mais pas à n’importe qui !". En Bourgogne Franche-Comté, où la demande est constante, huit maisons du don sont ouvertes pour accueillir les donneurs et contribuer à un effort collectif essentiel. 

Difficultés de fonctionnement : des associations familiales du Doubs tirent la sonnette d’alarme

Ce 2 juillet 2025, l’Union départementale des associations familiales (Udaf) du Doubs a émis un communiqué, au nom des associations familiales du territoire, faisant part de ses inquiétudes face aux difficultés qui pèsent sur le bon déroulement des actions sociales. Elle appelle la ministre chargée de la vie associative, ainsi que les parlementaires et les maires du département, à une réaction "urgente".

Sondage – La Fête nationale du 14 juillet, a-t-elle encore une importance pour vous ?

Chaque année, le 14 Juillet marque la fête nationale française, symbole fort de la République. Elle commémore à la fois la prise de la Bastille en 1789 et la fête de la Fédération en 1790, deux événements emblématiques des valeurs révolutionnaires et de l’unité nationale. Défilé militaire, bals populaires, feux d’artifice… sont organisés pour le grand public. Aujourd’hui, le 14 Juillet est-il toujours un important pour vous ? C'est notre sondage de la semaine...

La Ville de Besançon lance une campagne pour une vie nocturne plus sûre et responsable

La Ville de Besançon a lancé le 4 juillet 2025 une nouvelle campagne de sensibilisation à destination des jeunes de 12 à 30 ans, dans le cadre de son plan d’actions contre les addictions. Objectif : "renforcer la sécurité et encourager des comportements bienveillants lors des sorties festives", annonce la municipalité dans un communiqué.

Le magnétisme à distance sur photo, Didier Gendraud prend un nouveau virage…

Didier Gendraud, magnétiseur installé depuis plus de 10 ans à Besançon, annonce un changement majeur dans sa pratique : "exit le magnétisme en cabinet", il opte désormais exclusivement pour des séances à distance sur photo. Pour expliquer sa démarche, il a publié un livre en juin 2025, Magnétiseur – Ce que je vois, ce que j’entends, ce que je soulage, son ouvrage entend partager son expérience.

“Illégal en élevage, vendu chez E.Leclerc” : une mobilisation de L214 à Dole et Pontarlier le 5 juillet

Ce samedi 5 juillet, l’association L214 organise une action de sensibilisation devant les magasins E.Leclerc de Pontarlier et Dole en Franche-Comté, dans le cadre d’une journée de mobilisation nationale dans 31 villes. Objectif : dénoncer la commercialisation, par l’enseigne, de produits issus d’élevages porcins ne respectant pas la réglementation en vigueur.

Direction l’Ukraine pour l’un des minibus de Grand Besançon Métropole

Dans le cadre de son engagement en faveur de la solidarité internationale, Grand Besançon Métropole fait don d’un minibus 9 places adapté aux personnes à mobilité réduite (PMR) à l’association bisontine Convois Solidaires. Ce véhicule partira pour la région d’Odessa, en Ukraine, le 31 juillet 2025 et permettra le transport d’enfants atteints de troubles psychomoteurs.

Besançon : le bilan de l’opération d’envergure pour restaurer la sécurité au quotidien

Dans le cadre du Plan d’Action Départemental pour la Restauration de la Sécurité au Quotidien (PADRSQ), la Direction Interdépartementale de la Police Nationale du Doubs (DIPN 25) a organisé, du 1er au 3 juillet 2025, une opération de grande envergure pour sécuriser Besançon et son agglomération. Retour sur ces trois jours de mobilisation et d'action. 

Parler du don d’organes en famille : l’appel de Philippe Patton, nouveau président de France ADOT

Philippe Patton, président de ADOT 25 à Pontarlier depuis 2014, a été élu président de France ADOT lors de l’assemblée générale annuelle de la fédération, qui s’est tenue à Paris samedi 28 juin 2025. Ce militant engagé dans la cause du don d’organes depuis 16 ans succède à la présidence de cette fédération nationale qui regroupe 63 associations départementales. Avec lui, on fait le point sur le don d’organe en France et la loi.

Accessibilité : Grand Besançon Métropole valorise le Ginko Guide devant la déléguée interministérielle

VIDÉO • À l’occasion d’une visite de la déléguée interministérielle à l’accessibilité à Besançon ce jeudi 3 juillet, Isabelle Saurat a assisté à une démonstration de Ginko Guide, une application conçue pour accompagner les personnes malvoyantes dans leurs déplacements sur le réseau de transport public Ginko. Lauréate du premier prix des Trophées Accessibilité 2025, cette solution technologique a été présentée sur le pôle d’échanges intermodal de Chamars, à Besançon.
 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 17.1
légère pluie
le 08/07 à 09h00
Vent
2.66 m/s
Pression
1017 hPa
Humidité
71 %