Depuis plusieurs jours, les syndicats d'enseignants ne cessent d'appuyer là où ça fait mal en évoquant 94 suppressions d'enseignants dans le 1er degré, 177 dans le second et 14 dans l'administration. Des chiffres confirmés par Eric Martin en expliquant que c'est la quote-part de la Franche-Comté à « l'effort demandé » par le gouvernement dans le cadre du non-remplacement de la moitié des fonctionnaires partant à la retraite.
883 élèves de moinsLe recteur a tenté de relativiser le chiffre en signalant que le volume 285 postes correspondaient en fait à « seulement » 1,78% des effectifs de l'Education nationale dans la région. Il a également insisté sur la baisse des effectifs des élèves: moins 522 dans le 1er degré et 361 dans le second. Ce qui, arithmétiquement parlant, va entrainer également des fermetures de classes. L'évolution de la carte scolaire, c'est l'autre sujet du moment qui fâche et qui incite Eric Marin à la prudence même s'il s'est laissé aller àa préciser que la Franche-Comté était en situation de « surdotation » par rapport aux autres académies et à son évolution démographique.
« Théoriquement avec cette réduction du nombre d'élèves, il y aura donc plus de fermetures de classes que d'ouvertures. Mais aucune décision n'est prise. On va se donner un mois. On va prendre le temps d'expliquer, d'accompagner. Nous devons prendre le temps d'un travail de fond», a-t-il expliqué avec des pincettes en précisant à plusieurs reprises que « l'école est un sujet sensible » qui préoccupe tout le monde.
Outre ces sujets chauds, le recteur a évoqué la rentrée prochaine dans le cadre national des réformes et rénovations de l'école, au collège et au lycée. Schématiquement, il s'agit pour les premier et second degrés du socle commun et du livret de compétences, pour les lycées du déploiement de la réforme en classe de 1ère et la mise en place de la nouvelle voie technologique et pour le lycée professionnel de la poursuite de la rénovation de la voie professionnelle.
Un milliard d'euros pour 16 000 personnes
«L'année 2011 est également marquée par le nouveau projet académique, décliné au sein des collèges et des lycées par les contrats d'objectifs et les projets d'établissements », a poursuivi Eric Martin en ajoutant qu'il s'attachera également à « optimiser l'adéquation entre la capacité d'accueil et les effectifs des élèves afin de ne plus financer de places vacantes ». Par ailleurs, trois objectifs stratégiques vont être développés: renforcer la réussite des élèves (évaluation des compétences), conduire les élèves au plus haut niveau de leur ambition et diversifier les modalités de la formation professionnelle.
Le recteur a rappelé que l'académie de Besançon avait un budget d'un milliard d'euros dont 95% sont consacrés à la masse salariale des 16 000 personnes employées. 56% du budget est affecté aux collèges et aux lycées, 34% aux écoles, 7% à la vie des élèves et 3% à l'administration.