Affaire Fillon : les collaborateurs parlementaires réclament toujours un statut

Publié le 07/07/2020 - 17:48
Mis à jour le 07/07/2020 - 17:48

Après le jugement dans l’affaire Fillon, les syndicats de collaborateurs parlementaires mettent en avant leur situation toujours « précaire » et estiment qu’« il est temps » que l’Assemblée nationale reconnaisse leur « existence complète » avec un statut, dans une tribune publiée mardi dans Le Monde.

 © Assemblée nationale
© Assemblée nationale

"Nous demandons du respect, sa traduction concrète par un statut, et, plus que tout, que la loi s'applique là où elle est votée", écrivent les sept organisations syndicales des collaborateurs parlementaires (CFTC, CGT, SNCP-FO, Unsa, Solidaires, CFDT et CFE-CGC).

Les représentants des quelque 2.000 collaborateurs de députés rappellent que l'affaire Fillon avait mis en lumière il y a trois ans le travail de ces "petites mains de la République".

Après la condamnation de l'ex-Premier ministre fin juin en première instance dans l'affaire des emplois fictifs de son épouse Penelope, ils soulignent que leur "situation reste précaire et opaque".

Et ce malgré "une loi symbolique" dès l'été 2017 instaurant notamment l'interdiction des emplois familiaux et "un timide accord collectif" en 2018, prévoyant notamment "une fiche de poste, personnalisable mais non obligatoire".

"Les collaborateurs parlementaires font partie des 2% de salariés à ne pas bénéficier d'une convention collective complète. On mesure combien la transparence sur les tâches demandées est encore à achever", affirment les syndicats.

Et de marteler, alors que "certains employeurs pensent pouvoir exercer" une "emprise" sur leurs salariés, que "non, +brumiser les jambes+ de son employeur, garder les enfants de celui-ci ou lui faire ses courses et son ménage personnel ne sont pas les missions d'un collaborateur".

"Ces faits amènent trop souvent à des situations de harcèlement dans notre institution", poursuivent les syndicats. "Si la parole se libère, notamment grâce à la mise en place d'une cellule d'écoute anti-harcèlement" depuis février, "la peur de représailles et le manque d'audace de la part des autorités à l'Assemblée nationale en la matière sont regrettables", poursuivent-ils.

Selon un bilan fin juin, 26 personnes avaient contacté la cellule, dans deux tiers des cas pour des situations présumées de harcèlement moral.

Soulignant que le droit du travail "s'impose" aux députés employeurs et que "les abus abîment le lien de confiance nécessaire entre les citoyens et leurs représentants", les syndicats jugent qu'"il est temps que l'Assemblée nationale reconnaisse l'existence complète des collaborateurs parlementaires": "pas demain, pas à la prochaine législature. Aujourd'hui".

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Jérôme Durain, candidat à la présidence de la Région Bourgogne Franche-Comté

Le groupe de majorité "Notre Région par Cœur" présentera la candidature de Jérôme Durain à la présidence de la Bourgogne Franche-Comté ce vendredi 4 juillet 2025 à Dijon, les élus du groupe se sont prononcés en faveur de la candidature de Jérôme Durain à la fonction de président de Région.

Grand Besançon Voix Commune, un collectif citoyen pour revitaliser la démocratie locale ?

À l’approche des élections municipales de 2026, un nouveau collectif se forme dans le Grand Besançon avec comme ambition de "remettre les habitantes et habitants au cœur des décisions locales." Sans étiquette politique, ce mouvement s’adresse à tous les citoyens désireux de comprendre, de s’exprimer ou de s’engager au sein des différentes communes de la métropole bisontine.

Municipale 2026 : une liste commune du PS et Place publique conduite par Jean-Sébastien Leuba

Dans un communiqué, le parti socialiste de Besançon et Place publique ont officiellement pris position en annonçant vouloir porter une liste commune conduite par Jean-Sébastien Leuba lors du 1er tour de l’élection municipale de 2026. Pas d’alliance avec la majorité actuelle donc qui a fait, elle, le choix "d’élargir l’alliance à La France Insoumise". 

Municipales 2026 : un collectif citoyen lance la liste “Beure 2026 : construisons ensemble”

Le 1er juillet 2025, un nouveau collectif citoyen a annoncé le lancement officiel de la liste “Beure 2026 : construisons ensemble”, en vue de l'élections municipale de mars 2026. Portée par Bruno Lind, tête de liste, cette initiative souhaite proposer “une alternative fondée sur l’écoute, la proximité et la participation citoyenne” à l’échelle du village de Beure.

Grève des pharmacies : Géraldine Grangier s’oppose au projet de plafonnement des remises sur les médicaments génériques

À l’occasion de la journée nationale de mobilisation des pharmaciens, mardi 1er juillet 2025, la députée du Rassemblement national Géraldine Grangier a interpellé le gouvernement dans l’Hémicycle sur le projet de plafonnement des remises commerciales appliquées aux médicaments génériques, hybrides et biosimilaires. Un projet qu’elle juge dangereux pour l’ensemble du réseau officinal français.

Les méthodes controversées de Jean-Sébastien Leuba, candidat du PS à la mairie de Besançon

À l’approche des élections municipales, une figure du paysage politique local fait de nouveau parler de lui, mais pas sur le devant de la scène. Jean-Sébastien Leuba, ancien adjoint au maire Jean-Louis Fousseret, nouveau premier fédéral du PS du Doubs et chef de file du PS pour l’élection municipale de Besançon, fait un retour sous les projecteurs en ayant été nommé candidat officiel à la mairie en 2026. Plusieurs témoins internes ou proches du Parti socialiste bisontin, ayant requis l’anonymat, dressent un portrait sévère de celui qu’ils accusent de manœuvres répétées et de gestion autoritaire.

Isabelle Saurat, déléguée interministérielle à l’accessibilité en visite à Besançon ce jeudi

La préfecture du Doubs vient d’annoncer la visite de la déléguée interministérielle à l’accessibilité, Isabelle Saurat, jeudi 3 juillet 2025. Elle se rendra dans un premier temps à Besançon, puis visitera trois établissements recevant du public à Serre-les-Sapins. 

À Besançon, le drapeau palestinien retiré après cinq jours à la demande du préfet

VIDÉO • Ce samedi 28 juin, la maire de Besançon, Anne Vignot, a procédé à la descente du drapeau palestinien qu’elle avait hissé cinq jours plus tôt sur l’esplanade des Droits de l’Homme. Cette décision fait suite à une requête du préfet du Doubs.

Bourgogne Franche-Comté : le Rassemblement national saisit la justice pour contester une subvention à Gaza

Le groupe Rassemblement National (RN) en Bourgogne Franche-Comté a annoncé ce vendredi 27 juin avoir déposé un recours devant le tribunal administratif de Dijon. Les élus entendent faire annuler une délibération du conseil régional octroyant une aide d’urgence de 100.000 euros à Médecins Sans Frontières pour ses actions à Gaza.

Appel citoyen à l’union de la gauche à Besançon : “plus de 1000 habitants” soutiennent Anne Vignot pour les municipales de 2026

Un millier d’habitant(e)s de Besançon ont lancé un appel public en faveur d’une union des forces de gauche et écologistes autour de la maire sortante, Anne Vignot, en vue des élections municipales de 2026. Le collectif appelle baptisé "Les 1000 uni.es et déterminé.es pour les municipales de Besançon" appelle à une mobilisation citoyenne pour éviter une victoire de la droite ou de l’extrême droite à l’échelle locale. 

FO réagit à la démission de Marie-Guite Dufay : un bilan jugé “néfaste pour les agents”

Une semaine après l’annonce du départ de Marie-Guite Dufay de la présidence de la Région Bourgogne-Franche-Comté dans un courrier le 20 juin 2025 Force ouvrière du Conseil régional de Franche-Comté réagit dans un communiqué. Si le syndicat dit ”respecter ce choix personnel”, il dresse également un bilan sévère de son action en tant qu’employeuse.

Retrait du drapeau palestinien à Besançon : les réactions des personnalités politiques et associatives locales

Mise à jour à 14h55 • La justice a ordonné jeudi 26 juin 2025, à la mairie écologiste de Besançon de retirer le drapeau palestinien qu'elle avait fait installer lundi sur le parvis de l'hôtel de ville. Une décision qui a profondément divisé et fait réagir des personnalités politiques locales.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 16.02
couvert
le 06/07 à 03h00
Vent
1.36 m/s
Pression
1015 hPa
Humidité
100 %