Affaire Grégory: l'audience sur la nullité des mises en examen reportée au 13 avril

Publié le 28/03/2018 - 15:38
Mis à jour le 28/03/2018 - 15:39

L’audience, initialement prévue vendredi devant la Chambre de l’instruction de Dijon sur les requêtes en nullité des mises en examen de Murielle Bolle et des époux Jacob dans l’affaire Grégory, a été reportée au 13 avril, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

Plusieurs demandes de renvoi avaient été formulées dans le cadre du mouvement national contre les projets de réforme de la justice, notamment par des avocats des parties au dossier, a précisé à l'AFP Me Christophe Ballorin, l'un des conseils de Murielle Bolle, personnage clé de cette affaire.

En 1984, alors âgée de 15 ans, Mme Bolle avait accusé son beau-frère Bernard Laroche, lors d'une garde à vue devant les gendarmes, d'avoir enlevé Grégory avant de se rétracter. Ce dernier avait été incarcéré puis relâché avant d'être tué d'un coup de fusil par son cousin Jean-Marie Villemin, le père de l'enfant, en 1985.

Trois décennies plus tard, la justice soupçonne cette femme de 48 ans d'avoir participé à l'enlèvement et soutient que sa rétractation s'explique par des violences familiales subies à l'époque, ce qu'elle conteste. Ses avocats pointent "l'absence d'indices graves et concordants" et demandent la nullité de sa mise en examen, intervenue en juin pour le rapt mortel de l'enfant. Une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) portant sur les conditions de garde à vue de Murielle Bolle en 1984 a été rejetée début mars par la justice.

Les avocats des époux Marcel et Jacqueline Jacob, deux septuagénaires (grand-oncle et grand-tante du petit Grégory) également mis en examen dans ce dossier, ont eux aussi déposé une requête en nullité de la mise en examen de leurs clients. Les époux sont soupçonnés d'avoir été les "corbeaux" de l'affaire et d'être impliqués dans le rapt et la mort de Grégory, dans le cadre d'un "acte collectif" qu'ils contestent. Leurs avocats affirment aussi que "leur mise en examen est nulle car leurs droits élémentaires ne leur ont pas été notifiés".

La chambre de l'instruction de Dijon examinera en outre, le 13 avril, une nouvelle demande de mainlevée du contrôle judiciaire de Murielle Bolle, contrainte depuis début août de résider dans la Nièvre, loin de son domicile vosgien. "Murielle Bolle ne va pas bien du tout, elle est en dépression", fait valoir Me Ballorin, alors que la justice avait refusé une première fois, fin janvier, de l'autoriser à rentrer chez elle.

(AFP)

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