AstraZeneca: pour leur 2e dose, les moins de 55 ans auront le vaccin Pfizer ou Moderna

Publié le 09/04/2021 - 11:29
Mis à jour le 09/04/2021 - 13:35

Les moins de 55 ans vaccinés contre le Covid-19 avec une première dose d’AstraZeneca auront leur deuxième avec un autre vaccin, Pfizer ou Moderna, a annoncé vendredi la Haute autorité de santé (HAS).

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

Cela concerne 533.000 personnes en France, selon la HAS. Elle avait suspendu le vaccin AstraZeneca pour les moins de 55 ans le 19 mars 2021, en raison de rares cas de thromboses (caillots sanguins) repérés en Europe. Mais auparavant, certaines personnes, notamment des soignants, avaient reçu une première dose de ce vaccin injecté depuis le début février.

"Pour ces personnes, nous recommandons aujourd'hui d'administrer un vaccin à ARN messager" pour la deuxième dose avec un intervalle de 12 semaines entre les deux, a indiqué la présidente de la HAS Dominique Le Guludec, lors d'une visioconférence.

La technique de l'ARN messager est utilisée par deux autres vaccins autorisés en Europe, ceux de Pfizer/BioNTech et Moderna. Celui d'AstraZeneca utilise une technologie différente, dite "à vecteur viral".

Le fait de changer de vaccin entre la première dose et la seconde est appelé "schéma vaccinal mixte", a expliqué le Pr Elisabeth Bouvet, présidente de la commission technique des vaccinations de la HAS.

"On a des raisons de penser que ce schéma vaccinal est intéressant. Il n'y a aucune raison de craindre des effets secondaires particuliers. La seule chose qu'il faut s'assurer est qu'il y ait une bonne réponse immunitaire, ça devrait être le cas", a poursuivi la Pr Bouvet.

Aucune étude de grande ampleur n'a été réalisée chez l'humain pour ce type de schéma vaccinal, a noté la HAS.

Depuis le début des années 2000, les études ont été "essentiellement effectuées chez l'animal ou dans des essais de phase 1 et 2 chez l'homme", et pas dans des essais de grande ampleur (dits de phase 3), relève la HAS dans son avis.

Les études en question portent "sur un certain nombre de vaccins en cours de développement hors Covid", a expliqué la Pr Bouvet, en citant des recherches sur des vaccins contre le virus VIH du sida, la grippe ou l'hépatite B.

C'est un "schéma très intéressant car il apporte un certain nombre d'avantages en termes de type de réponse immunitaire, de durée de réponse immunitaire", a-t-elle poursuivi.

Selon la Pr Le Guludec, les études en cours, même préliminaires, ont montré l'"absence de dangerosité" de ce schéma.

C'est en revanche son "niveau d'efficacité" qui doit être mieux cerné dans des études plus larges, selon elle.

Le ministre de la Santé Olivier Véran, âgé de 41 ans, fait lui-même partie des gens qui recevront une 2e dose de Pfizer ou Moderna après une première d'AstraZeneca: ce vaccin lui avait été injecté le 8 février en sa qualité de neurologue de formation.

Depuis son autorisation, le parcours d'AstraZeneca a été chaotique, avec plusieurs rebondissements qui ont entamé la confiance du public.

Le 2 février, juste après son autorisation, il est d'abord réservé aux moins de 65 ans en France, faute de données sur son efficacité chez les plus âgés. Un mois plus tard, son utilisation est élargie à tous les âges.

Puis, mi-mars, le vaccin est suspendu quelques jours après les signalements en Europe de cas de thromboses, dont l'Agence européenne des médicaments (EMA) a reconnu mercredi qu'ils étaient bien liés à l'AstraZeneca.

Entre-temps, la France avait décidé le 19 mars de l'injecter uniquement aux plus de 55 ans, car ces thromboses ont surtout été observées chez des sujets plus jeunes.

(AFP)

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