Auxerre : six mois avec sursis pour une élue municipale

Publié le 06/04/2023 - 11:11
Mis à jour le 06/04/2023 - 10:47

L'élue auxerroise d'opposition Farah Ziani (sans étiquette) a été relaxée, mercredi, du chef de blanchiment de trafic de stupéfiant mais condamnée à six mois de prison avec sursis pour "non  justification de ressources par une personne en relation" avec un trafiquant de drogue.

Le tribunal correctionnel d'Auxerre a de plus condamné Mme Ziani à deux ans d'inéligibilité, également pour non justification de ressources par une personne en relation avec l'auteur d'un trafic de stupéfiants. "Mme Ziani a profité du trafic de stupéfiant. Elle dit qu'elle veut continuer dans la vie publique. Je pense qu'une pause est nécessaire", a estimé l'accusation, représentée par la substitute Anaëlle Jaccard, requérant contre l'élue quatre ans de prison, dont deux ans avec un sursis probatoire, et cinq ans d'inéligibilité. L'avocate de la prévenue, Gaëlle Dumont, avait qualifié cette peine demandée de "délirante".

Mardi, lors du premier jour de son procès, Mme Ziani avait nié toute participation à un trafic de stupéfiant. "Je ne reconnais aucune des infractions qui me sont reprochées", avait indiqué l'élue à la barre. Concernant deux chèques de plusieurs milliers d'euros qu'elle était accusée d’avoir encaissés, Mme Ziani avait affirmé "que cela concernait une vente de meubles et d'un quad, en aucun cas d'un trafic de stupéfiants". 

Condamnée en 2022 pour une affaire d'escroquerie

Le 10 mars 2022, Mme Ziani avait été condamnée dans le cadre d'une affaire d'escroquerie par le tribunal correctionnel d'Auxerre à quatre mois de prison avec sursis et une peine d'inéligibilité de cinq ans. L'élue, qui était accusée d'avoir dérobé 10.000 euros à une cliente, en octobre 2020, à l'époque où elle exerçait dans une agence immobilière, a fait appel en dénonçant "une accusation sans fondement", ce qui a suspendu sa peine.

Agée de 42 ans, Mme Ziani a été exclue de son groupe d'opposition "L'assurance d'une transition sereine", une formation réunissant écologistes, socialistes et marcheurs face au maire LR d'Auxerre, Crescent Marault.

Le compagnon accusé d'être un "grossiste"

Également prévenu, le compagnon de Mme Ziani, Jérémy C., a été mercredi condamné à six ans d'emprisonnement, et cinq ans d'interdiction de paraître dans l'Yonne. Huit ans de prison avaient été requis à son encontre. Il était accusé d'être un "grossiste" du trafic de drogue, selon le mot de son avocate Helena Viana, qui avait réfuté cette accusation, assurant que cela concernait "des véhicules, mais pas des stupéfiants".

Dans cette affaire de trafic de drogue réalisé de mars à décembre 2020 et pour lequel 1,6 kg d'héroïne avait été saisi, six autres prévenus ont été condamnés à des peines allant de dix mois avec sursis à cinq ans dont trente mois avec sursis. 

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Au procès Péchier, l’arrêt cardiaque de Tedy, 4 ans, opéré des amygdales

C'est la plus jeune des 30 victimes attribuées par l'accusation à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier: la cour d'assises du Doubs a commencé jeudi 20 novembre 2025 à se pencher sur le cas de Tedy, 4 ans, qui a subi un arrêt cardiaque en 2016 lors d'une banale opération des amygdales. L'enfant a survécu après deux jours de coma et cinq jours en réanimation.

Statue de Jenny d’Héricourt à Besançon : le procureur de la République ouvre une enquête

Le Mouvement Franche-Comté a annoncé le 18 novembre 2025 par voie de communiqué, que le procureur de la République a décidé d’ouvrir une enquête à la suite d’une plainte déposée pour des faits de favoritisme concernant la statue de Jenny d’Héricourt installée place de la Révolution à Besançon depuis le 5 mars dernier.

Affaire Fousseret-Cordier : Anne Vignot se joint à la demande d’appel du parquet

Le 5 novembre dernier, le tribunal correctionnel avait prononcé la relaxe de l’ancien maire Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier pour prises illégales d’intérêt et détournement de fonds publics. Le parquet avait aussitôt déposé une demande d’appel du jugement le 7 novembre 2025. Représentée par Anne Vignot, la Ville de Besançon a suivi le parquet dans la demande d’appel. 

“Absence systématique” : Péchier mis en cause pour son désengagement lors des réunions sur les cas suspects

"L'absence systématique" de Frédéric Péchier aux réunions organisées pour discuter des arrêts cardiaques suspects dans une clinique de Besançon où il travaillait était vendredi 14 novembre 2025 l'objet du douzième interrogatoire de l'accusé, jugé pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, par la cour d'assises du Doubs.

Procès Péchier : l’accusé conteste le récit d’une patiente

"Elle a pu se tromper" : le Dr Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour avoir empoisonné 30 patients dont 12 sont morts, a fermement contesté lundi 10 noveùbre 2025 devant la cour le récit d'une patiente victime en 2015 d'un arrêt cardiaque au bloc, et qui a raconté qu'il était venu à son chevet juste avant son anesthésie.

Le parquet de Besançon fait appel après la relaxe de Jean-Louis Fousseret et d’Alexandra Cordier

Le parquet de Besançon a annoncé, ce vendredi 7 novembre, sa décision de faire appel du jugement ayant conduit à la relaxe de l’ancien maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, et de son ex-collaboratrice, Alexandra Cordier. Tous deux étaient poursuivis pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics dans une affaire datant de 2019.

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 2.21
légère pluie
le 23/11 à 15h00
Vent
4.12 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
71 %