Le président a affirmé que la position de l'exécutif tenait en "trois mots: solidarité, vigilance et action", a indiqué M. Le Foll. "Le président de la République a appelé à la solidarité avec les victimes, les familles, à la fois pour les passants à Dijon et pour les policiers à Joué-lès-Tours. Il a rappelé l'extrême vigilance qui est celle de l'ensemble des services de l'Etat dans cette situation", a-t-il dit. "Il a rappelé aussi le fait que l'on ne devait pas céder à la panique" face à ces événements, a-t-il précisé.
Interrogé sur un éventuel renforcement des services de sécurité, M. Le Foll a répondu: "On n'est pas dans une mobilisation supplémentaire de forces spécifiques". "A l'heure où je parle, il n'y a pas de liens entre les deux faits incriminés", a-t-il dit, appelant à "ne pas faire d'amalgame" entre ces deux événements. "On a bien compris que le FN allait utiliser" ces événements, a-t-il aussi affirmé, jugeant "parfaitement inadmissibles" les déclarations de responsables de ce parti.
"La responsabilité qui est la nôtre, c'est de faire respecter l'ordre républicain" en refusant "les amalgames, la stigmatisation".
Rappel des faits
Dimanche soir, alors que le centre de Dijon était très calme, un automobiliste, probablement déséquilibré, a heurté en plusieurs endroits de la ville 13 personnes, les blessant toutes, dont deux plus grièvement, mais aucun pronostic vital ne serait engagé. Six personnes étaient toujours hospitalisées lundi matin.
Samedi à Joué-lès-Tour, un Français né il y a une vingtaine d'années au Burundi a blessé violemment, à l'arme blanche, trois policiers, dont les jours ne sont pas en danger. L'agresseur a été abattu par les forces de l'ordre. Il s'était récemment converti à l'islam, affichant sur son compte Facebook le drapeau du groupe jihadiste Etat islamique (EI).