Covid-19 : jusqu'à quand faudra-t-il porter un masque ?

Publié le 04/11/2021 - 10:18
Mis à jour le 04/11/2021 - 09:50

Quand pourra-t-on tomber le masque ? Alors que l’épidémie de Covid-19 montre des signes de reprise, il faudra encore être patient avant de pouvoir abandonner cette mesure barrière, selon des experts.

Obligatoire dans les espaces publics clos, au travail, dans les transports en commun ou encore sur décision des autorités locales dans les zones extérieures à forte densité, le masque fait partie du quotidien des Français depuis des mois maintenant.

Se targuant d'être vaccinés, certains dérogent toutefois à la règle: "dans des bureaux où on est à deux-trois, plus personne ne le met", raconte à l'AFP cette salariée d'une administration publique.

"On ne le porte plus au bureau, on n'est pas très sérieux", confie également la fondatrice d'une petite entreprise.

Si beaucoup en ont assez de cette contrainte, le temps de la fin du masque ne semble pas arrivé pour autant.

Mercredi, le gouvernement a annoncé qu'il serait à nouveau obligatoire à partir de la semaine prochaine dans les écoles primaires de 39 départements, où le taux d'incidence est repassé au-dessus du seuil de 50 pour 100.000 habitants.

"On a une boussole depuis le début de cette crise", a souligné le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal: "c'est que dès lors qu'on peut alléger des mesures de contrainte, nous le faisons. Évidemment ce principe vaut dans les deux sens et dès lors que la situation se dégrade, malheureusement, nous devons réactiver un certain nombre de mesures".

Malgré une population vaccinée à plus de 75%, l'épidémie de coronavirus montre depuis plusieurs jours des signes de reprise.

Une bonne raison pour ne surtout pas relâcher les gestes barrières, dont le masque fait partie, insistent les autorités sanitaires.

"Le port du masque pourra empêcher des contaminations tant que celles-ci ne sont pas rendues impossibles par la vaccination", avance Alexandre Nicolas, chercheur au CNRS. Il est en revanche plus difficile de définir, selon lui, "dans quelle mesure quantitative son port freine effectivement la propagation épidémique en ce moment".

"Mieux toléré qu'un confinement"

 "Tant que le coronavirus cause des Covid longs, des complications conduisant à l'hospitalisation ou au décès dans des proportions substantielles, nous voudrons tout faire pour éviter de contracter ce virus", assure de son côté l'épidémiologiste Antoine Flahault.

Et "pour réduire le risque d'infection, nous savons désormais qu'il convient de combiner les mesures efficaces que sont le vaccin, le port du masque en milieu intérieur, la ventilation dans les lieux clos".

Certains pays ont fait le pari de supprimer le port du masque, comme le Royaume-Uni mi-juillet, ou le Danemark en septembre.

Or ces pays connaissent une situation épidémiologique beaucoup plus défavorable que celles que la France, l'Italie, la Suisse, l'Espagne ou le Portugal qui, eux, l'ont conservé, fait remarquer Antoine Flahault.

"Sans qu'il soit aisé d'attribuer la totalité de la dégradation de leur situation à la seule levée du port du masque, il est probable qu'elle ait joué un rôle", souligne l'épidémiologiste.

Quand pourra-t-on tomber le masque ? Alors que l'épidémie de Covid-19 montre des signes de reprise, il faudra encore être patient avant de pouvoir abandonner cette mesure barrière, selon des experts.

"Le problème, c'est qu'on a affaire à une pandémie et qu'on n'en a pas le contrôle mondial pour l'instant, ce qui nous empêche de dire: +on relâche tout+", lance Rodolphe Thiébaut, professeur de santé publique à l'université de Bordeaux et directeur de recherche à l'Inserm.

Et même s'il est contraignant, le port du masque reste bien mieux toléré qu'un confinement ou un couvre-feu, souligne-t-il.

Si le chercheur ne s'aventure pas à pronostiquer une date de levée de l'obligation en France, il espère que ce ne sera pas un "+bas les masques+ définitif". "On aura sans doute pris l'habitude de porter un masque quand on est malade et ça, c'est une bonne nouvelle" pour limiter la propagation d'autres virus, estime-t-il.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

Pénuries de médicaments : l’UFC-Que Choisir de Doubs-Belfort tire la sonnette d’alarme

Paracétamol introuvable, antibiotiques en rupture, traitements vitaux retardés : les pénuries de médicaments, autrefois exceptionnelles, sont devenues une réalité quotidienne en France. En Franche-Comté comme ailleurs, les patients et les professionnels de santé se heurtent à ces manques, aux conséquences parfois lourdes. Pour comprendre l’ampleur du problème et envisager des pistes de solutions, nous avons interrogé Jean-Pierre Courtejaire, administrateur de l'UFC Que Choisir Doubs-Territoire de Belfort. L’association de défense des consommateurs dresse un constat sans appel et avance plusieurs recommandations pour garantir l’accès de tous aux médicaments essentiels.

Bronchiolite du nourrisson : la campagne de prévention 2025-2026 est lancée

Chaque hiver, environ 30 % des nouveau-nés et nourrissons sont touchés par la bronchiolite, une infection respiratoire majoritairement bénigne mais pouvant entraîner des complications graves chez les plus jeunes. "C’est l’une des premières causes d’hospitalisation des enfants de moins d’un an pendant la saison hivernale", rappelle le ministère de la Santé.

Le Pr Norbert Ifrah attendu à Besançon pour une visite à l’Institut régional fédératif du cancer de Franche-Comté

Le président de l’Institut national du cancer (INCa), le professeur Norbert Ifrah, sera en visite ce jeudi 4 septembre à l’Institut régional fédératif du cancer (IRFC) de Franche-Comté à Besançon. Cette journée sera l’occasion de présenter les actions et résultats de l’IRFC, les perspectives 2025-2030, ainsi que les coopérations en cours avec les établissements membres du groupement.

Des objectifs réalisables pour réussir sa rentrée avec Valentine Caput

Qui dit rentrée, dit parfois nouvelle motivation et donc nouvelles résolutions. Notre diététicienne, Valentine Caput, nous donne quelques conseils pour se fixer des objectifs raisonnables pour nous permettre de tenir les objectifs de la rentrée... tout au long de l'année ! 

Une nouvelle filière de manipulateur en radiologie médicale dès la rentrée à l’IFMS de Montbéliard

À compter du 2 septembre 2025, une nouvelle filière de manipulateur en électroradiologie médicale (DEME) ouvre au sein de l'Institut de Formation aux Métiers de la Santé (IFMS) de Montbéliard et accueillera 20 étudiants issus de Parcoursup, apprend-on dans un communiqué de la Région Bourgogne-Franche-Comté.

Finances, activité en hausse et fusion, le CHU de Besançon passe en revue l’année écoulée

Le directeur général du CHU de Besançon Thierry Gamond-Rius et le professeur Samuel Limat, président de la commission médicale d’établissement, ont tiré le bilan de l’année écoulée et évoqué les projets en cours lors d’une conférence de presse mercredi 27 août 2025 à Besançon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 15.44
pluie modérée
le 14/09 à 00h00
Vent
4.85 m/s
Pression
1018 hPa
Humidité
88 %