Ces nouvelles fouilles devraient durer plusieurs semaines et se concentrer sur une autre partie du bois de Rouvray, non loin d'Auxerre, que celle où avaient été menées des recherches vaines, à l'automne dernier, a indiqué le parquet.
Ces fouilles n'avaient pas permis de retrouver des traces d'une possible huitième victime du meurtrier, décédé en 2013 à 79 ans: Marie-Jeanne Ambroisine Coussin, disparue en 1975. Sa voûte crânienne avait été découverte en 2018 sur le site où les recherches avaient été effectuées.
Les parties civiles avaient réclamé la poursuite des recherches, après la fin des fouilles en octobre dernier, estimant que la douzaine d'objets retrouvés sur les lieux, dont des effets vestimentaires, devaient forcer les inspecteurs à poursuivre leur travail. Les résultats des analyses liées à ces objets n'avaient cependant pas permis d'identifier un lien avec une autre victime, quelle qu'elle soit.
La brièveté des fouilles critiquée par les familles des victimes
Aucune "partie de corps" n'avait non plus été déterrée, avait indiqué le parquet à l'époque. L'arrêt de ces fouilles avait été vivement critiqué par les familles des victimes, qui avaient souligné leur brièveté ("seulement" onze jours).
Les parties civiles soulignent que les dépouilles de cinq femmes victimes du tueur en série, sur sept victimes dont il a été reconnu coupable, n'ont toujours pas été retrouvées. Ces victimes âgées de 15 à 27 ans et disparues entre 1975 et 1979 pourraient de plus ne pas être les seules, selon les parties civiles.
Les recherches concernent des bois difficiles d'accès, près d'Auxerre, un endroit autrefois désigné par Émile Louis comme lieu où il aurait caché des corps. Ce n'est cependant pas à cet endroit, mais non loin, que deux de ses sept victimes connues avaient été déterrées, au début des années 2000: deux femmes âgées de 18 et 21 ans, disparues en 1977.
Le tueur en série avait été condamné à la prison à perpétuité en 2004 pour la mort de sept femmes au total.
(AFP)