Déclassement du statut de protection du loup : un coup dur selon France Nature Environnement

Publié le 25/12/2023 - 16:02
Mis à jour le 25/12/2023 - 15:51

La présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, a proposé aux États membres, mercredi 20 décembre, un déclassement du statut de protection du loup comme espèce "protégée" plutôt que "strictement protégée", créant un précédent inédit dans la Convention de Berne selon France nature environnement (FNE). 

Photo d'illustration © Libre de droit/Pixabay
Photo d'illustration © Libre de droit/Pixabay

Selon la dernière évaluation de l’Union Internationale de Conservation de la Nature (UICN), sur les neuf populations transfrontalières de loups de l’UE, six sont vulnérables ou quasi menacées. 

Par ailleurs, selon l’association, la proposition de déclassement du statut de protection du loup "ne repose sur aucun fondement scientifique et relève d’une logique purement politicienne, à l’encontre même des opinions publiques comme le souligne la récente enquête sur les perceptions des communautés rurales concernant la coexistence avec les grands carnivores".

Un véritable risque pour la protection de l'espèce

La proposition de la Commission européenne représente donc pour FNE "un véritable risque pour la protection de l’espèce sur le territoire européen". Contrairement à ce qui sous-tend l’annonce de la présidente de la Commission européenne, l’affaiblissement du statut de protection de l’espèce "ne créera pas les conditions d’une co-existence durable avec l’espèce" estime France nature environnement. Abaisser le statut de protection de l’espèce, dans l’objectif d’une fuite en avant vers une politique de régulation, ne règlera donc pas "les difficultés auxquelles le monde de l’élevage est confronté et qui dépassent largement l’impact de la présence du loup" assure encore l’association.

D’après elle, "ce sont les mesures de protection dûment mises en œuvre qui ont permis une baisse relative des dommages sur les troupeaux au cours des dernières années" en France. Elle estime que l’impact de la prédation ne peut être résorbé "qu’en généralisant une protection des troupeaux améliorée et renforcée, sur la base de la trilogie bergers, chiens de protection et clôtures". Une coexistence entre le loup et les activités humaines que plusieurs organisations contribuent à mettre en œuvre avec des programmes expérimentaux "qui font leurs preuves" (Ferus/Pastoraloup, WWF/Entre chien et loup, FNE/Alpatous).

Une "démarche exemplaire" en Bourgogne-Franche-Comté

L’antenne régionale, France nature environnement Bourgogne-Franche-Comté, a à son tour réagit en précisant que cette décision n’était autre "qu’un coup dur pour notre démarche comtoise en faveur du loup et de notre élevage bovin".

En engageant collectivement, avec les éleveurs et les associations de protection, une démarche concrète de soutien aux éleveurs victimes de prédation et de prévention des prédations lupines, l’association assure que ce dispositif "fonctionne". Elle invite donc la commission européenne à suivre "ce qui est engagé dans le massif du Jura et dans la région Bourgogne-Franche-Comté" et à soutenir cette démarche plutôt que d’"installer un handicap important au succès de notre démarche exemplaire" en réduisant le niveau de protection et faciliter ainsi les tirs à l’encontre du loup. 

1 Commentaire

Voyons voir ce qu'affirmait la FNE en tant que spécialiste du loup dans les années 2000 pour minimiser l'impact du prédateur sur les troupeaux: "Les chiens sont 100 fois plus responsable des attaques " Bon alors pourquoi nous obliger, dés l'arrivée des loups, à prendre des mesures de protections inutiles avant leurs apparitions. (de même qu'après d'ailleurs!) "« La prédation n’est sûrement pas que due aux loups, mais chaque fois qu’il y a une attaque dans une zone à loup, il est préférable pour l’éleveur de dire que le loup est responsable de l’attaque car cela lui permet d’être indemnisé par l’Etat », explique Stéphanie Morel, chargée de mission biodiversité à France Nature environnement. Histoire aussi de prendre les experts qui font les constats (en grande majorité favorable aux loup) pour des incapables. Toujours selon la F.N.E. "la fourchette se situe en 150 000 et 200 000 ovins victimes des chiens chaque année". Pourtant l’INRA et l’AFSSA utilisent le chiffre de 2% de mortalité annuelle des ovins adultes, toutes causes confondues, dans leurs études démographiques, sanitaires et économiques, ce qui correspond à environ 200 000 animaux../. Il existe évidemment des centaines de contre vérités affirmées idéologiquement par la FNE. Plus sérieusement, une étude faite par 4 organismes d'état remet les pendules à l'heure : Pour un troupeau, La fréquence d'attaques de chiens est en moyenne de 0.20, soit une attaque tous les 5 ans. Le taux annuel de prédations s'établit en moyenne à 0.26%, soit 1 victime par an pour un troupeau de 400 têtes. Bon alors si la FNE s’émeut il n'y a pas de quoi en faire un plat! Cordialement
Publié le 16 janvier 2024 à 15h01 par pierre ouragan • Membre

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