Ce message fait suite à une série d’incidents récents, notamment les menaces reçues par Séverine Véziès, membre de La France insoumise, lors d’une visioconférence publique le 21 mai dernier. Elle a été la cible de "messages sexistes violents formulant à son encontre des menaces d’agression, de viol et de torture", des propos attribués à un "groupuscule d’extrême droite néonazie", rappelle le communiqué.
Les syndicats rappellent que ces attaques ne sont pas isolées. La maire de Besançon, Anne Vignot, est également visée "de manière permanente et récurrente" par des propos haineux et des menaces similaires.
"Un glissement très inquiétant de notre société vers une misogynie diffuse"
Selon les signataires, ces violences reflètent "un glissement très inquiétant de notre société vers une misogynie diffuse de plus en plus prégnante", et relèvent d’une stratégie politique d’intimidation : "L’objectif de ces violences est clair : faire régner un climat de terreur pour réduire les femmes au silence, entraver leur action politique, et imposer une idéologie sexiste."
Le communiqué souligne que ces comportements sont souvent issus "des mouvances d’extrême droite fortement influencée par les nouveaux masculinismes", qui s’organisent sur les réseaux sociaux pour mener "des attaques groupées, anonymes et systématiques contre les femmes engagées".
Pour "une société plus égalitaire et respectueuse des femmes et des minorités de genre"
L’Intersyndicale appelle à une réponse judiciaire ferme. Elle "réaffirme la nécessité de combattre et poursuivre avec fermeté ceux qui se rendent coupables d’agressions verbales ou physiques", ainsi que "ceux qui manifestent leur soutien […] à ces individus dangereux".
Enfin, les organisations signataires affirment leur volonté de participer à la construction "d’une société plus égalitaire et respectueuse des femmes et des minorités de genre", notamment à travers l’éducation et la lutte sur les lieux de travail.
Mise à jour à 10h06
Communiqué de la CGT du Doubs :
"La CGT condamne fermement et apporte tout son soutien à toutes les femmes engagées.
Depuis le début de son mandat, la maire de Besançon, Anne Vignot, est la cible permanente de propos haineux, dénigrants, et d’infâmes menaces. Dernièrement, Séverine Véziès, membre de La France insoumise, a elle aussi été la cible de messages sexistes et violents, formulant à son encontre des menaces d’agression, de viol et de torture.
Cette vague d’attaques sexistes, de propos haineux et de menaces explicites via les réseaux sociaux est revendiquée par un groupe d’individus d’extrême droite néonazis. De nombreux commentaires en ligne soutiennent et justifient l’ensemble de ces propos nauséabonds.
Ces attaques ne sont pas des faits isolés et n’ont rien d’anodin. Elles s’inscrivent dans une logique visant à dissuader les femmes engagées de s’exprimer, de militer, de prendre toute leur place dans le débat public et dans les lieux de pouvoir.
C’est une idéologie réactionnaire qui refuse l’égalité, déteste l’engagement des femmes et cherche à les faire taire par l’intimidation. Ce climat inquiétant de harcèlement et d’intolérance porte atteinte aux droits fondamentaux de notre pays : celui de s’exprimer librement, de militer, de s’organiser collectivement et de revendiquer l’égalité.
Les auteurs identifiés doivent être poursuivis. Des sanctions judiciaires à la hauteur de la gravité des faits doivent être prononcées.
La CGT réaffirme tout son soutien à toutes les femmes, à toutes les personnes LGBTQIA+, à toutes les personnes racisées ou engagées dans des luttes, qui deviennent les cibles privilégiées de cette haine organisée.
Actrice et militante de tous les combats, la CGT rappelle ses valeurs de liberté, d’égalité, de solidarité et d’humanisme à l’ensemble de la population, sans aucune distinction."