Les clandestins ont été interpellés à bord du train de nuit Paris-Venise lors d'un arrêt à Domodossola (Italie), a indiqué la préfecture du Doubs. En vertu des accords de Schengen, ils ont été remis aux services de la PAF du Doubs en gare de Vallorbe (Suisse), à la frontière franco-suisse.
"A ma connaissance, c'est assez exceptionnel qu'un groupe aussi important soit ramené à la frontière en Franche-Comté", a indiqué Hervé Tourmente, directeur de cabinet du préfet de Région.
Les personnes interpellées étaient en cours d'audition jeudi par la PAF à Pontarlier. Une trentaine d’entre elles devrait être dirigées vers des centres de rétention et les autres devront rejoindre leur pays par leurs propres moyens. Quelques-unes étaient en règle, a précisé à un responsable de la PAF.
"D'après les différentes auditions, la majorité de ces personnes sont arrivées en Italie au moment de la révolution tunisienne, avant d'aller en France. Ne pouvant pas être régularisées en France, elles voulaient retourner en Italie pour retrouver de la famille ou en espérant y obtenir des papiers", a-t-il expliqué.
"Ces gens ont des droits et ils pourront faire des recours. L'enquête continue", a-t-il ajouté.
"Dans les centres de rétention, il y a beaucoup de Tunisiens, qui sont parfois expulsés avant même d'avoir eu le temps de faire quelque demande que ce soit. On fait de l'expulsion de masse sans s'intéresser aux cas individuels", a pour sa part dénoncé Noëlle Leudeure, porte-parole du Réseau éducation sans frontière (RESF).
(source: AFP)