Emmanuel Macron, réélu président de la République française

Publié le 24/04/2022 - 20:03
Mis à jour le 25/04/2022 - 08:17

+ Discours • Emmanuel Macron a été réélu président de la République ce dimanche 24 avril 2022 avec 58,54 % des suffrages.

Emmanuel Macron © DR
Emmanuel Macron © DR

Marine Le Pen a essuyé dimanche sa troisième défaite à la présidentielle, mais à un niveau élevé inégalé pour l'extrême droite, qui devrait rester une force dominante de l'opposition à Emmanuel Macron.

La candidate du Rassemblement national a réuni autour de 41,46 % des voix selon les estimations, soit environ 8 points de plus qu'en 2017, quand elle avait déjà affronté le même adversaire.

En tout état de cause, on est dans le cadre d'une grande recomposition. C'est une grande victoire d'arracher un 2e tour alors qu'il y avait Eric Zemmour", qui a réuni 7 % des voix, "la bipolarisation se confirme", a estimé Philippe Olivier, beau-frère et proche conseiller de Marine Le Pen.

En outre-mer, où la candidate RN est arrivée largement en tête, "la diabolisation ne semble pas avoir pris", selon lui.

Pour accéder à ces altitudes et hisser le parti d'extrême droite pour la 3e fois au second tour de la présidentielle (après 2002 et 2017), Marine Le Pen a beaucoup "dédiabolisé" son image pendant la campagne afin de "rassurer". Et elle s'était concentrée sur le pouvoir d'achat, faisant passer au second plan ses projets controversés contre l'immigration et l'islamisme.

Russie

Mais entre les deux tours, Marine Le Pen a dû s'expliquer plus en détail sur ses propositions et n'a pas bénéficié de la "radicalité" d'Eric Zemmour, un rival mais aussi un "paratonnerre" qui la faisait apparaître comme "rencentrée".

Elle a proposé de réviser en profondeur, par un référendum, la Constitution pour y inscrire la "priorité nationale", rompant ainsi avec le principe constitutionnel d'égalité, ainsi que la primauté du droit national sur le droit européen et international.

Sur le plan diplomatique, la candidate a suscité l'inquiétude des chancelleries occidentales en proposant à nouveau "un rapprochement stratégique" entre l'Otan et la Russie une fois la guerre en Ukraine terminée.

S'il s'avère qu'il s'agit bien de sa dernière campagne présidentielle -- Marine Le Pen avait dit au Figaro que ce serait "a priori" la dernière --, va se poser rapidement la question de son avenir et celui de son parti.

L'ex-candidate souhaite en tout cas, à 53 ans, continuer "à faire de la politique" mais ne sait pas "sous quelle forme". Actuellement députée du Pas-de-Calais, elle n'a pas dit si elle se représentait aux législatives de juin.

Laurent Jacobelli, un de ses porte-parole, pense qu'avec environ 42 % des voix "on ne peut plus parler" d'un plafond de verre, parce qu'elle a "progressé dans beaucoup de catégories".

Opposante en chef

Pour ce qui est du RN, Marine Le Pen en a confié, le temps de la campagne, les rênes à son fidèle lieutenant Jordan Bardella.

"Le destin de ce parti c'est peut-être d'être, comme le MSI italien (ancien parti fasciste) pendant des décennies, le pôle exclu de la vie politique", avance le politologue Jean-Yves Camus.

Soit une famille politique qui "recueille un pourcentage considérable de voix, qui infuse dans la société mais qui n'arrivera jamais au pouvoir parce qu'elle n'a pas d'alliés" et risque d'obtenir peu d'élus aux législatives avec un scrutin majoritaire à deux tours. Le RN compte actuellement 6 députés.

Marine Le Pen n'a peut-être pas "suffisamment précisé ses projets", comme s'il suffisait "de vouloir pour pouvoir", ajoute M. Camus.

Le RN est en outre "né à l'extrême droite, ça repousse encore des gens", selon ce spécialiste, tandis que son mode de fonctionnement a été critiqué en interne; notamment par des proches de sa nièce Marion Maréchal, partis depuis chez Eric Zemmour.

Reste à savoir si elle parviendra à forger des alliances aux législatives avec son rival de Reconquête ! qu'elle a plutôt ignoré entre les deux tours.

M. Zemmour a lui appelé à une "grande coalition des droites et de tous les patriotes" pour "bâtir une majorité" en juin "contre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon".

Le politologue Pascal Perrineau estime que ça peut être "difficile de se remettre d'une troisième défaite" car "au bout d'un moment, l'électorat peut se lasser et aller voir ailleurs".

Mais "dans le paysage des oppositions très éclaté", Marine Le Pen occupe "la position dominante" et "restera l'opposante en chef".

(Avec AFP)

Les résultats dans vos communes à venir...

24 avril 2022 - 2e tour de l'élection présidentielle - Direct

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Conférence-échange : “L’Europe de la paix et de la défense”

Anne Vignot, Maire de Besançon et Sadia Gharet, Adjointe en charge des relations internationales, de l’Europe et de la coopération décentralisée, vous invitent à une conférence-échange sur "l’Europe de la paix et de la défense". Celle-ci se déroulera le 14 mai 2025 de 20 heures à 21 heures à l'Hôtel de ville de Besançon - Salle des Portraits.

Détention de l’écrivain Boualem Sansal : Laurent Croizier soutient la résolution de l’Assemblée nationale

L’Assemblée nationale a adopté une résolution exigeant la libération immédiate de Boualem Sansal, écrivain franco-algérien détenu en Algérie. Dans un communiqué du 7 mai 2025, Laurent Croizier, député de la 1ère circonscription du Doubs, affirme défendre cette résolution et fustige ses opposants.

Besançon inaugure l’écoquartier Viotte, après 20 ans de métamorphose urbaine

Après deux décennies de réflexion, dont dix ans de travaux et 110 millions d’euros d’investissement pour la grappe Sedia et 35 millions d’euros pour SMCI, le quartier Viotte à Besançon, sera officiellement inauguré mercredi 7 mai 2025. On a voulu refaire l’histoire de ce projet emblématique avec Bernard Bletton, directeur général de Sedia-Territoire 25, et Fabrice Jeannot, président du groupe SMCI.

Municipales à Besançon : un collectif citoyen appelle à “repenser l’avenir de la ville, en dehors des logiques partisanes”

À l’approche des élections municipales en 2026, un collectif citoyen sans étiquette, baptisé "Nous sommes tous Besançon", lance un appel à la réflexion collective sur l’avenir de la ville, dans un contexte de fragmentation politique et d'incertitude économique, dans un communiqué du 3 mai 2025.

Le député Laurent Croizier plaide pour l’ouverture des boulangeries et fleuristes le 1er mai

Dans un communiqué du 28 avril 2025, le député Modem du Doubs, Laurent Croizier, prend position en faveur d’une évolution de la législation pour permettre l’ouverture des boulangeries et des fleuristes le jour de la fête du Travail. Une démarche qu’il inscrit dans ”une volonté de bon sens économique et de liberté individuelle”.

Sortie scolaire à la mosquée turque de Pontarlier : Marion Maréchal écrit au procureur de Besançon

Début avril 2025, des élèves du collège André Malraux à Pontarlier ont visité une mosquée turque. La députée européenne Identité-Liberté, ancienne membre de Reconquête et du RN, Marion Maréchal, a écrit un courrier au procureur de la République de Besançon le 25 avril afin que les faits soient examinés.
 

”Le Besançon bashing, il y en a marre ! ” : Grand Besançon Métropole lance la Manufacture du bonheur…

Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole et Benoît Vuillemin, vice-président en charge de l’Attractivité et du Tourisme ont annoncé ce vendredi 18 avril la création de La Manufacture du Bonheur, une initiative pensée comme une boîte à outils au service de l’attractivité du territoire. Objectif affiché : attirer, accueillir et fidéliser talents, entreprises et nouveaux habitants.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 9.63
ciel dégagé
le 09/05 à 21h00
Vent
2.25 m/s
Pression
1017 hPa
Humidité
81 %