Le recul s’expliquerait principalement par la baisse des nuitées étrangères (-10,2 %). La clientèle française, elle, reste stable (-0,9 %), avec des disparités selon les régions émettrices : "L’Île-de-France, premier marché émetteur, recule de 2,5 %. L’Auvergne-Rhône-Alpes baisse légèrement de 2 %, [alors que] le Grand Est (+1 %) et le reste des régions françaises +0,5 % progressent légèrement."
Fait notable, la clientèle locale s’est montrée particulièrement dynamique : "Les touristes intra-régionaux, originaires de Bourgogne-Franche-Comté, ont fortement progressé de près de 20 % cet été, compensant en partie le repli d'autres marchés."
À l’international, seule la Suisse affiche une progression (+2,6 %). En revanche, la Belgique (-19 %), l’Allemagne (-20 %) et les Pays-Bas (-19 %) enregistrent de fortes baisses. Sur les marchés lointains, la tendance est plus nuancée : "Les États-Unis reculent de 8 %, mais le retour des touristes chinois se confirme avec une hausse de 19,2 % des nuitées."
Un ressenti professionnel globalement positif
Malgré cette baisse, les professionnels du tourisme affichent un niveau de satisfaction relativement élevé : "68 % d’opinions positives sur l’été 2025", un chiffre supérieur à 2024 (60 %), mais légèrement inférieur à 2023 (71 %).
Certains secteurs se distinguent tels que les campings (75 % d’opinions positives) et les chambres d’hôtes (71 %) se distinguent par un bon niveau de satisfaction. La restauration, en revanche, a souffert davantage des arbitrages budgétaires des visiteurs : "Un restaurateur sur deux note une baisse de fréquentation et est insatisfait de l’été (54 % d’opinions négatives)."
Du côté des activités, la randonnée, la découverte du patrimoine culturel, le vélo et le repos demeurent les principales motivations des visiteurs.
Des dynamiques régionales contrastées
Les résultats diffèrent sensiblement entre les deux grandes destinations touristiques de la région. "Dans les Montagnes du Jura, la satisfaction est très bonne (74 % d’opinions positives). Un tiers des professionnels ont même enregistré une progression de la fréquentation." À l’inverse, en Bourgogne, "la satisfaction des professionnels est plus contrastée (64 % d’opinions positives versus 36 % d’opinions négatives)."
L’avenir à court terme reste difficile à anticiper, "42 % des professionnels jugent les réservations de septembre en recul, et 52 % pour octobre." Les réservations de dernière minute, fortement dépendantes de la météo, devraient jouer un rôle déterminant. Néanmoins, une majorité reste confiante : "59 % des professionnels restent toutefois optimistes, un niveau supérieur à 2024 (55 %), mais en retrait par rapport à 2023 (66 %)."