"Edona, jeune femme kosovare, expulsée à tort en Hongrie (procédure Dublin II), doit être rapatriée de toute urgence en France.
Venant du Kosovo, Qendrim BUNJAKU et sa compagne Edona KLLOKOQI (jeune couple de 22 ans non-marié) sont arrivés en France fin juin 2013, pour y demander l’asile.
La préfecture du Doubs a retrouvé les empreintes digitales de Qendrim en Hongrie. Ces empreintes avaient été déposées dans ce pays lors d’un précédent passage de Qendrim, après quoi il était retourné au Kosovo.
Edona, elle, n’est jamais passée par la Hongrie, qui ne possède donc aucune empreinte à son nom dans ses fichiers.
Cela n'a pas empêché la Préfecture du Doubs, sur la base des empreintes de Qendrim trouvées en Hongrie, de mettre en route pour le couple une procédure d’expulsion vers ce pays, sensé être responsable de leur demande d’asile (règlement européen Dublin II)
L’exécution de cette expulsion vers la Hongrie a eu lieu mercredi 11 décembre 2013, malgré les interventions d'un Collectif de défense à la Préfecture pour l’empêcher . Seul argument avancé par le préfet : « On ne sépare pas un couple ».
A son arrivée à Budapest, le couple a pourtant été séparé par les autorités hongroises, et chacun de ses membres a été envoyé dans un enfer différent :
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Qendrim a été placé dans une prison à NYIRBATOR, en attendant son expulsion vers le Kosovo dans un laps de temps indéterminé (plusieurs semaines ou plusieurs mois). Il n'a pas le droit de recevoir de visites.
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Edona a été placée au Centre de DEBRECEN, dans l’attente d’une expulsion vers… la France, pays responsable de sa demande d'asile (toujours selon DUBLIN II), puisqu’elle a déposé ses empreintes digitales à la Préfecture du Doubs. Cette procédure prend également des mois pour être exécutée, sans garantie qu'elle le soit un jour d'ailleurs...
Jeune femme complètement isolée de 22 ans, Edona se trouve ainsi, depuis le jeudi 12 décembre, abandonnée dans ce sinistre camp de DEBRECEN, à la réputation calamiteuse, insalubre, surpeuplé et où règne une promiscuité hommes-femmes source des pires dangers. Edona y a déjà été agressée et a failli être violée. Elle est désespérée et capable de commettre le pire.
Les associations signataires :
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protestent avec force contre cette expulsion inique et, de plus, illégale
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réclament de toute urgence le rapatriement d’Edona KLLOKOQI en France, pays qui n’avait pas le droit de l’expulser. Elle est en grand danger en Hongrie.
- demandent également le rapatriement en France son compagnon Qendrim, pour qu’il rejoigne Edona afin qu’ils demandent ensemble l’asile politique. « On ne sépare pas un couple », a dit la préfecture. Qu’elle mette en pratique ses principes !"
(Communiqué)