Frédéric Vuillaume est relaxé par le tribunal correctionnel de Dijon

Publié le 20/05/2021 - 17:19
Mis à jour le 20/05/2021 - 17:28

Le syndicaliste Bisontin comparaissait ce jeudi 20 mai 2021 au tribunal correctionnel de Dijon suite à plusieurs gardes à vue pour « troubles à l’ordre public » lors des manifestations non déclarées des gilets jaunes. Amnesty International voit dans cette décision « une victoire pour le droit de manifester en France ».

Frédéric Vuillaume (FO). Photo d'archives. © maCommune.info
Frédéric Vuillaume (FO). Photo d'archives. © maCommune.info

"Cette relaxe met fin à mes épisodes judiciaires mais cela n'efface pas toutes les (sept) gardes à vue que j'ai vécues", a déclaré le délégué syndical FO de 49 ans à sa sortie du tribunal, devant la soixantaine de personnes venues le soutenir, a indiqué Amnesty International."C'est grâce à cette mobilisation, cette solidarité et cette détermination des militants et des associations que nos libertés sont protégées", a-t-il déclaré à ses soutiens.

Frédéric Vuillaume était poursuivi pour "participation volontaire à un attroupement après les sommations" lors d'une manifestation contre la proposition de loi "Sécurité globale" le 5 décembre à Dijon. Le procureur avait requis une peine de 350 euros d'amende avec sursis, estimant que M. Vuillaume ne pouvait ignorer les sommations qui avaient été faites pour disperser le rassemblement.

"On lui a reproché de rester sur place, mais lors des dernières sommations il restait 350 personnes, où sont les 349 autres ?", s'est interrogé son avocat, Me Jean-Michel Vernier-Signorini. "On a ciblé M. Vuillaume", a-t-il estimé auprès de l'AFP. "Lorsqu'il a été interpellé, il n'était plus en manifestation, il est en train de partir et il a demandé aux policiers son chemin, en portant une pancarte +Police floutée, police pas nette+", a poursuivi Me Vernier-Signorini.

Il s'agissait de la troisième comparution de cet habitué des manifestations devant un tribunal correctionnel. Il avait déjà été relaxé pour deux délits d'entraves - jugés conjointement - et, en mars dernier, la Cour de cassation avait annulé sa condamnation pour outrage aggravé après avoir crié "Castaner assassin!", lors d'une visite de l'ancien ministre de l'Intérieur à Besançon.

M. Vuillaume est "un cas emblématique de la criminalisation des manifestants", c'est "une forme d'acharnement", a dénoncé Anne-Sophie Simpere, chargée de plaidoyer de l'ONG. "L'arrestation de manifestants pacifiques, c'est une pratique qu'on dénonce partout dans le monde. Il faut que les gens en France aussi aient la possibilité de manifester pacifiquement", a-t-elle ajouté à l'AFP.

En 2018 et 2019, plus de 40.000 personnes ont été condamnées pour diverses infractions "sur la base de lois vagues", fréquemment "utilisées pour restreindre illégalement les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d'expression", affirme l'ONG.

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

“Absence systématique” : Péchier mis en cause pour son désengagement lors des réunions sur les cas suspects

"L'absence systématique" de Frédéric Péchier aux réunions organisées pour discuter des arrêts cardiaques suspects dans une clinique de Besançon où il travaillait était vendredi 14 novembre 2025 l'objet du douzième interrogatoire de l'accusé, jugé pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, par la cour d'assises du Doubs.

Procès Péchier : l’accusé conteste le récit d’une patiente

"Elle a pu se tromper" : le Dr Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour avoir empoisonné 30 patients dont 12 sont morts, a fermement contesté lundi 10 noveùbre 2025 devant la cour le récit d'une patiente victime en 2015 d'un arrêt cardiaque au bloc, et qui a raconté qu'il était venu à son chevet juste avant son anesthésie.

Le parquet de Besançon fait appel après la relaxe de Jean-Louis Fousseret et d’Alexandra Cordier

Le parquet de Besançon a annoncé, ce vendredi 7 novembre, sa décision de faire appel du jugement ayant conduit à la relaxe de l’ancien maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, et de son ex-collaboratrice, Alexandra Cordier. Tous deux étaient poursuivis pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics dans une affaire datant de 2019.

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Procès Péchier : l’ex-anesthésiste n’hésite pas à enfoncer l’une de ses collègues

Empoisonner des patients au bloc opératoire pour nuire à l'anesthésiste chargée de les endormir? "C'est délirant", a balayé mercredi 22 octobre 2025 devant la cour d'assises de Besançon l'accusé Frédéric Péchier, sans cacher pour autant son peu d'estime pour la collègue concernée.

Nicolas Sarkozy est arrivé à la prison où il sera incarcéré, une première historique

L'ancien président Nicolas Sarkozy a quitté mardi matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République. Une demande de mise en liberté a d'ores et déjà été déposée par ses avocats.

Au procès Péchier, une anesthésiste “dévastée” par l’arrêt cardiaque de ses patients

Autrefois "pétillante", elle a quitté la clinique "dévastée" après l'empoisonnement présumé de sept de ses patients: le "lourd tribut" payé par une ancienne collègue de Frédéric Péchier, qu'il aurait en outre voulu évincer, a été au centre des débats lundi 20 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Disparues de l’A6 : le troisième homme suspecté du meurtre d’une adolescente en 1990 remis en liberté

Le troisième homme mis en examen pour le meurtre et le viol d'une adolescente de 13 ans en 1990 en Saône-et-Loire, l'une des affaires du dossier des disparues de l'A6, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a indiqué lundi 20 octobre 2025 le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.

Montbéliard : un an ferme pour des menaces contre un chroniqueur de CNews

Un homme de 29 ans, déjà condamné pour apologie du terrorisme, a écopé de deux ans de prison, dont un ferme, pour de multiples menaces adressées, via le réseau X, au chroniqueur de CNews Erik Tegnér, à qui il reprochait ses positions sur le conflit à Gaza, a indiqué mercredi 15 octobre 2025 à l'AFP le procureur de Montbéliard (Doubs).
 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 12.96
légère pluie
le 15/11 à 12h00
Vent
1.37 m/s
Pression
1010 hPa
Humidité
88 %