Grève des praticiens hospitaliers : pourquoi et quelles conséquences ?

Publié le 26/09/2016 - 11:09
Mis à jour le 27/09/2016 - 11:32

Les médecins hospitaliers sont appelés à une grève « massive » ce lundi 26 septembre 2016 par deux de leurs intersyndicales pour réclamer une meilleure appréciation de leur temps de travail et une revalorisation des carrières à l’hôpital, confronté à une pénurie de praticiens.

"Environ 80% des anesthésistes-réanimateurs et entre 30 et 40% des praticiens d'autres spécialités" participeront au mouvement, a assuré Max-André Doppia, le président d'Avenir hospitalier. Des "opérations programmées seront reportées" mais la continuité des soins sera assurée, les médecins pouvant être assignés en fonction des besoins, a-t-il précisé. "À l'heure où près de 30% des postes de praticiens hospitaliers (PH) sont vacants, ce chiffre et nos conditions de travail s'aggravent chaque année", s'était alarmée son intersyndicale au début du mois.

Quand ?

Les praticiens sont invités à cesser le travail toute la journée de lundi puis tous les soirs et toutes les nuits, Avenir Hospitalier et la Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH) soutenant le mouvement initialement lancé par le syndicat d'anesthésistes SNPHAR-E.

Pourquoi ?

En cause, notamment, le temps de travail des PH: censé ne pas dépasser les 48 heures hebdomadaires, il se rapproche "plutôt des 60 heures", explique M. Doppia. Dénonçant le "flou réglementaire" encadrant les obligations de service des médecins, les intersyndicales souhaitent une meilleure prise en compte des gardes et des mesures permettant aux praticiens de "maîtriser" leur temps de travail.

Elles réclament en outre que 20% du temps de travail soit réservé aux activités non postées auprès du patient, comme la recherche.

Côté rémunération, la "revalorisation substantielle de l'indemnité d'engagement de service public exclusif", ou encore de meilleurs salaires en début et en fin de carrière font également partie des doléances. "Depuis plus de quatre ans, le gouvernement alterne promesses, commissions, réflexion et reculades" sur l'attractivité des carrières hospitalières, s'était récemment indignée Avenir hospitalier. L'année dernière, la ministre de la Santé Marisol Touraine avait présenté un plan de 250 millions d'euros consacrés à ce thème, mais sa mise en oeuvre se fait toujours attendre, déplorent les syndicats.

De son côté, le ministère assure que le "calendrier sera respecté" et que "les modalités de mise en oeuvre (du plan) seront présentées dans les prochains jours".

La suite ?

 Une autre grève, à l'appel cette fois des cinq intersyndicales de PH, est d'ores et déjà prévue le mercredi 12 octobre 2016. Vendredi, en présentant le projet de budget de la sécurité sociale pour 2017, Mme Touraine a salué "les efforts des professionnels de santé" qui ont permis de réduire le déficit de la sécurité sociale. Mais, en 2017, les hôpitaux, en forte tension, devront encore faire des efforts à hauteur de 845 millions.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

Pénuries de médicaments : l’UFC-Que Choisir de Doubs-Belfort tire la sonnette d’alarme

Paracétamol introuvable, antibiotiques en rupture, traitements vitaux retardés : les pénuries de médicaments, autrefois exceptionnelles, sont devenues une réalité quotidienne en France. En Franche-Comté comme ailleurs, les patients et les professionnels de santé se heurtent à ces manques, aux conséquences parfois lourdes. Pour comprendre l’ampleur du problème et envisager des pistes de solutions, nous avons interrogé Jean-Pierre Courtejaire, administrateur de l'UFC Que Choisir Doubs-Territoire de Belfort. L’association de défense des consommateurs dresse un constat sans appel et avance plusieurs recommandations pour garantir l’accès de tous aux médicaments essentiels.

Bronchiolite du nourrisson : la campagne de prévention 2025-2026 est lancée

Chaque hiver, environ 30 % des nouveau-nés et nourrissons sont touchés par la bronchiolite, une infection respiratoire majoritairement bénigne mais pouvant entraîner des complications graves chez les plus jeunes. "C’est l’une des premières causes d’hospitalisation des enfants de moins d’un an pendant la saison hivernale", rappelle le ministère de la Santé.

Le Pr Norbert Ifrah attendu à Besançon pour une visite à l’Institut régional fédératif du cancer de Franche-Comté

Le président de l’Institut national du cancer (INCa), le professeur Norbert Ifrah, sera en visite ce jeudi 4 septembre à l’Institut régional fédératif du cancer (IRFC) de Franche-Comté à Besançon. Cette journée sera l’occasion de présenter les actions et résultats de l’IRFC, les perspectives 2025-2030, ainsi que les coopérations en cours avec les établissements membres du groupement.

Des objectifs réalisables pour réussir sa rentrée avec Valentine Caput

Qui dit rentrée, dit parfois nouvelle motivation et donc nouvelles résolutions. Notre diététicienne, Valentine Caput, nous donne quelques conseils pour se fixer des objectifs raisonnables pour nous permettre de tenir les objectifs de la rentrée... tout au long de l'année ! 

Une nouvelle filière de manipulateur en radiologie médicale dès la rentrée à l’IFMS de Montbéliard

À compter du 2 septembre 2025, une nouvelle filière de manipulateur en électroradiologie médicale (DEME) ouvre au sein de l'Institut de Formation aux Métiers de la Santé (IFMS) de Montbéliard et accueillera 20 étudiants issus de Parcoursup, apprend-on dans un communiqué de la Région Bourgogne-Franche-Comté.

Finances, activité en hausse et fusion, le CHU de Besançon passe en revue l’année écoulée

Le directeur général du CHU de Besançon Thierry Gamond-Rius et le professeur Samuel Limat, président de la commission médicale d’établissement, ont tiré le bilan de l’année écoulée et évoqué les projets en cours lors d’une conférence de presse mercredi 27 août 2025 à Besançon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 13.92
couvert
le 16/09 à 21h00
Vent
1.86 m/s
Pression
1025 hPa
Humidité
82 %