"La perspective d'un accord est clairement achetée par les investisseurs, qui sous-estiment peut-être encore les risques de blocage", ont estimé les analystes de Aurel BGC. "Même si Athènes a fait une grosse partie du chemin réclamé par les créanciers, les négociations peuvent encore dérailler. En outre, si un accord est conclu, il devra ensuite passer l'obstacle des parlements nationaux qui doivent être consultés", ont-ils ajouté.
Les dirigeants de la zone euro se sont montrés optimistes sur les chances de sceller un accord avec la Grèce d'ici la fin de la semaine et éviter ainsi au pays un défaut de paiement, au lendemain d'un sommet qui a permis de faire "un pas en avant" grâce à de nouvelles propositions d'Athènes. Mardi matin, le commissaire européen chargé des Affaires économiques, Pierre Moscovici, s'est dit "convaincu" qu'un accord allait être trouvé. Il estime toutefois qu'il reste "du travail à faire sur deux sujets", ceux de la TVA et de la réforme des retraites.
"Les investisseurs se sont laissés aller à l'euphorie grâce aux progrès sur le front grec. Une nouvelle proposition grecque a allumé l'étincelle alors que
les négociateurs y voient une avancée conséquente pour franchir le fossé", a souligné pour sa part Stan Shamu, un stratégiste d'IG. La Grèce continue ainsi à occuper le plus gros de l'attention. La France a ouvert le bal avec une croissance de l'activité du secteur privé au plus haut depuis 2011 en juin.
Sur le terrain des valeurs, le secteur des télécoms restait animé par le nouveau feuilleton déclenché par la proposition de rachat de Bouygues Telecom (-0,01% à 38,07 euros) par le groupe Altice, maison mère de Numericable-SFR (-0,35% à 54,60 euros).