Le ministre a comparé la situation des Antilles et de la Polynésie française avec celle de métropole, où "la vaccination massive" a, selon lui, "permis d'éviter le pire".
La quatrième vague qui a démarré en juillet, est "une épidémie qui tue surtout des non vaccinés, les hôpitaux sont remplis de non vaccinés, les décès touchent des non vaccinés". Il a regretté les retards dans la vaccination dans les départements et territoires d'Outremer: "une partie conséquente de la population doute, du vaccin, de son efficacité, pense qu'il y a d'autres moyens de lutter contre le virus".
"Depuis l'arrivée de la quatrième vague, les réticences reculent", mais "le doute aura tué et tue encore parfois en métropole aussi", a poursuivi le ministre, qui a dit avoir "vu de (ses) yeux ce que le variant Delta peut provoquer".
En métropole, "si l'on n'avait pas pu compter sur le vaccin, la quatrième vague aurait pu être la pire, avec des dizaines de milliers de cas supplémentaires par jour, des cas graves en masse, les hôpitaux auraient pu être débordés en quelques semaines, cela n'est pas arrivé et nous avons de sérieuses raisons de penser que cela n'arrivera pas", a-t-il dit.
M. Véran a estimé que l'objectif de 50 millions de primo-vaccinés sera atteint dans la première semaine de septembre mais le gouvernement "souhaite aller au-delà", puisque 57 millions de Français sont éligibles.
Les adolescents (12/17 ans) sont déjà vaccinés à près de 60 %, et "pour les 40 % restants, ce sera facilité" par la campagne prévue en milieu scolaire à la rentrée.
Mais pour le ministre, "la priorité des priorités ce sont les 2 millions de Français âgés ou malades qui n'ont pas encore été vaccinés".
Il a appelé à renforcer encore les dispositifs d'"aller vers", demandant aussi à tous les soignants (médecins, infirmiers) de proposer la vaccination à leurs patients encore non vaccinés en lien avec les collectivités, les associations. Il a annoncé l'envoi de lettres ciblées aux vulnérables pas encore vaccinés.
Olivier Véran a par ailleurs contesté un certain nombre d'infox concernant le vaccin. "Non les vaccins à ARN messager ne modifient pas le génome humain", "non le vaccin ne perturbe pas la fertilité des femmes", a-t-il notamment détaillé.
(Source AFP)