Le Dr Péchier interdit d'exercer toute activité médicale

Publié le 28/02/2023 - 08:16
Mis à jour le 28/02/2023 - 10:39

Le Dr Frédéric Péchier, anesthésiste mis en examen pour 24 empoisonnements de patients, s'est vu notifier une interdiction d'exercer toute activité médicale, quelques semaines après une précédente décision de justice qui l'autorisait à exercer comme simple médecin, a-t-on appris lundi auprès de son avocat.

(archives 2017) © d poirier ©
(archives 2017) © d poirier ©

La défense a reçu du juge chargé d'instruire le dossier "une ordonnance d'interdiction pour le Dr Péchier d'exercer toute activité médicale", a indiqué à l'AFP l'un de ses conseils, Me Randall Schwerdorffer.

"On va faire appel de cette décision devant la chambre de l'instruction" de la Cour d'appel de Besançon, a annoncé Me Schwerdorffer, dénonçant un "acharnement judiciaire pour empêcher le Dr Frédéric Péchier de retrouver un semblant d'existence". Cette interdiction intervient après la décision le 11 janvier de la chambre de l'instruction qui avait estimé au contraire qu'il pouvait exercer un activité médicale, à l'exception de celle d’anesthésiste-réanimateur.

Le docteur autorisé à revenir dans le Doubs

Saisie par la défense de M. Péchier, la juridiction avait alors apporté sa lecture d'une décision du juge des libertés et de la détention (JLD) interdisant initialement au Dr Péchier "d'exercer la profession de médecin-anesthésiste". Une décision initiale longtemps interprétée comme une interdiction globale d'exercice de la médecine - à tort selon la chambre de l'instruction.

Cette dernière avait également allégé le contrôle judiciaire du Dr Péchier, l'autorisant notamment à revenir dans le Doubs où résident ses enfants, mais l'obligeant à conserver son domicile principal dans la Vienne, où il vit chez ses parents. Ces points n'ont pas été modifiés par l'ordonnance du juge d'instruction signifiée lundi, selon Me Schwerdorffer.

Le procureur de la République de Besançon à l'origine de la décision

La décision de la chambre de l'instruction avait suscité l'ire du procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux, qui avait annoncé le lendemain lors d'une conférence de presse son intention de saisir le juge d'instruction, estimant "pas un seul instant envisageable" que M. Péchier, certes "présumé innocent" mais mis en examen, "soit autorisé à exercer" la médecine.

Sollicité par l'AFP, M. Manteaux n'a pas réagi.

Frédéric Péchier, 51 ans, est soupçonné d'avoir pollué les poches de perfusion de patients pour provoquer des arrêts cardiaques puis démontrer ses talents de réanimateur, mais aussi discréditer des collègues avec lesquels il était en conflit.

Il est mis en examen pour 24 cas d'empoisonnement, dont neuf mortels. Depuis septembre, il est en outre soupçonné de huit nouveaux cas d'empoisonnements potentiels de patients, dont quatre mortels.

Le praticien clame son innocence depuis le début de l'affaire.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

L’élu bisontin Kévin Bertagnoli dépose plainte pour “harcèlement” et “menaces de mort”

Le président du groupe Génération-s et adjoint en charge de la Démocratie participative et de la participation citoyenne à la Ville de Besançon, a décidé de porter plainte auprès du procureur de la République contre les auteurs de publications malveillantes survenues suite à son intervention lors du dernir conseil municipal de Besançon du 4 avril 2024.

Éco-quartier : le tribunal administratif rejette le recours introduit par Les Jardins des Vaîtes

L’association demandait l’annulation de la décision par laquelle la présidente de Grand Besançon Métropole a refusé d’inscrire à l’ordre du jour du conseil communautaire l’abrogation partielle du plan local d’urbanisme de la commune de Besançon, a-t-on appris jeudi 11 avril 2024.

Maltraitance animale dénoncée par L214 : un employé d’abattoir condamné à du sursis dans l’Yonne

Un employé d'un élevage de porcs de l'Yonne a été condamné jeudi 11 avril 2024 à 1.000 euros d'amende avec sursis pour "mauvais traitement envers un animal" après la dénonciation par l'association L214 de "sévices" incluant l'agonie d'une truie assommée à coups de masse.

Daval : le procureur requiert la relaxe pour les faits de dénonciation calomnieuse

Lors du procès pour dénonciation calomnieuse de Jonathan Daval, qui purge actuellement une peine de prison de 25 ans de prison pour le meurtre de son épouse Alexia en 2017, à l’encontre de son ancienne belle-famille, le procureur de la république Étienne Manteaux a finalement requis la relaxe mercredi 10 avril 2024 au tribunal correctionnel de Besançon. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 8.49
couvert
le 08/05 à 3h00
Vent
1.63 m/s
Pression
1022 hPa
Humidité
96 %