Les députés se penchent sur un nouveau délit de harcèlement scolaire

Publié le 01/12/2021 - 17:48
Mis à jour le 01/12/2021 - 16:54

Un nouveau délit pour lutter contre un fléau qui empoisonne la vie des élèves et des familles: les députés s’emparent mercredi 1er décembre d’une proposition de loi contre le harcèlement scolaire, un phénomène contre lequel les pouvoirs publics entendent muscler leur réponse.

 © D Poirier
© D Poirier

Un peu plus de trois semaines après un train de mesures annoncées par Emmanuel Macron, l’Assemblée nationale va tenter d’apporter sa pierre au combat contre le harcèlement scolaire à travers un texte cosigné par les trois groupes de la majorité (LREM, Modem et Agir).

Près d'un élève sur dix serait concerné chaque année par un harcèlement scolaire qui peut pousser la victime à mettre fin à ses jours, comme en témoignent plusieurs drames récents qui ont ému l'opinion tel le suicide de la jeune Dinah dans le Haut-Rhin en octobre.

Ce phénomène est ancien mais a été nettement aggravé par le développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication, passant souvent sous le radar des parents et des adultes.

Près d'un élève sur dix serait concerné chaque année par un harcèlement scolaire qui peut pousser la victime à mettre fin à ses jours, comme en témoignent plusieurs drames récents qui ont ému l'opinion tel le suicide de la jeune Dinah dans le Haut-Rhin en octobre.

Ce phénomène est ancien mais a été nettement aggravé par le développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication, passant souvent sous le radar des parents et des adultes.

La mesure est durcie si l'ITT excède 8 jours, et pourra même atteindre dix ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende lorsque les faits auront conduit la victime à se suicider ou à tenter de le faire.

L'auteur du texte, Erwan Balanant (MoDem), met en avant la "valeur pédagogique" du nouveau délit et se défend "de faire du répressif". "L'idée est d'engager toute la société", justifie-t-il.

"Loi d'émotion"

La disposition pourrait toutefois empêcher un vote unanime dans l'hémicycle, où 130 amendements sont au menu - le député breton aurait souhaité un consensus. Las, le Parti socialiste notamment a mis en garde contre une loi "d'émotion". "Nous ne sommes pas favorables à une criminalisation des mineurs et à une augmentation de la répression", a déploré Michèle Victory (PS) lors de l'examen en commission.

"On aurait pu créer une circonstance aggravante" au délit de harcèlement moral, reconnaît M. Balanant. Mais la nouvelle "qualification pénale précise" permettra aussi, selon lui, de contraindre les plateformes numériques à intégrer l'obligation de modération des contenus de harcèlement scolaire.

Le député, qui avait déjà amendé le projet de loi sur "l'école de la confiance" en 2019 pour y intégrer la problématique du harcèlement, élargit aussi avec son texte le droit à une "scolarité sans harcèlement scolaire" aux établissements du privé et à l'enseignement supérieur.

La proposition de loi reconnaît "le fait que le harcèlement scolaire n'est pas qu'entre élèves" mais peut être également - plus rare - le fait d'un adulte, relève M. Balanant.

Les députés LR applaudissent des deux mains une proposition de loi qui "représente une évolution attendue", selon Emmanuelle Anthoine.

La députée communiste Elsa Faucillon a plaidé pour que la proposition de loi permette de rembourser les coûts liés à l'accompagnement médical et psychologique des victimes et des responsables de harcèlement.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Education

En Bourgogne-Franche-Comté, les loyers universitaires vont augmenter de 3,5%

Bénédicte Durand, la directrice du Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous), avait indiqué en février dernier au Parisien qu’une augmentation de 3,5 % était envisagée à la rentrée prochaine. Le conseil d’administration du Crous de Bourgogne-Franche-Comté a validé la décision jeudi 7 mars 2024…

L’université de Franche-Comté, un acteur majeur de l’alternance dans le supérieur

PUBLI-INFO • En accueillant près de 1 600 alternants sur l’année 2023-2024, l’université de Franche-Comté se positionne comme un acteur moteur de l’alternance dans l’enseignement supérieur. Elle collabore avec plus de 2 000 employeurs, et propose plus de 100 formations ouvertes à l’alternance, de bac+2 à bac+5, dans de nombreux secteurs professionnels.

Nouveau stage obligatoire en fin de seconde générale et technologique

A partir du 25 mars 2024, les élèves de seconde générale et technologique seront invités à rechercher un stage en milieu professionnel pour le mois de juin, sur la plateforme dédiée 1jeune1solution. D'ici là, l'espace est ouvert depuis le 6 mars 2024 à 14h00, pour les entreprises, associations et collectivités ayant des places à proposer. 

Où en est l’université de Franche-Comté en 2024, après 600 ans d’histoire ?

PUBLI-INFO • L'université de Franche-Comté fête en 2023/2024 ses 600 ans.
600 ans de transformation et de mutations, tant structurelles et sociales, d'échecs et de grandes réussites, de crises et de progrès, pendant lesquels l'université de franche-Comté n'a cessé d'être. Une université résiliente et adaptable qui, aujourd'hui, accueille chaque année près de 27000 étudiants et apprenants et plus de 2700 personnels sur 6 villes-campus. L'établissement est, plus que jamais, tourné vers l'avenir et accompagne ses étudiants face aux grands enjeux des transitions de notre société.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 5.45
nuageux
le 19/03 à 6h00
Vent
1.71 m/s
Pression
1018 hPa
Humidité
95 %