"Massacre à la tronçonneuse" à Semmadon

Publié le 21/01/2014 - 16:34
Mis à jour le 21/01/2014 - 16:46

La commission de protection des eaux de Franche-Comté ou CPEPESC souhaite porter plainte contre un céréalier qui envisage de reprendre les prairies de Semmadon (Haute-Saône). L’agriculture céréalière demande un retournement de la terre fréquent. L’association parle de « massacre à la tronçonneuse » et explique que « le retournement de prairies permanentes pose de gros problèmes environnementaux à court et moyen terme » et provoque « un bouleversement de la biodiversité ».

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Reprenant l’exploitation d’un éleveur contraint de cesser prématurément son activité, un jeune céréalier envisage de reprendre les prairies pour les cultiver abandonnant l’atelier lait et les 350.000 litres de quotas afférents. Une grande partie de ces prairies sont classées en prairies permanentes au titre de la dernière déclaration PAC de référence. La surface concernée par ce retournement atteint, selon le dernier projet de la chambre d'agriculture, 78 hectares, ce qui constitue une surface non négligeable de la SAU communale.

Un « bouleversement de la biodiversité »

Cette pratique s’accompagne non seulement d’une libération massive de nutriments ce qui implique un risque environnemental fort lié au lessivage, mais également d’un bouleversement local des fonctions et relations écologiques que ce soit en terme de biodiversité, avec la destruction de nombreux habitats (arasement de haies, arbres isolés, remblaiement de mares ou encore drainage), de paysage (morcellement conséquent), de qualité des sols ou encore de gestion des eaux. De telles altérations et destructions seraient grandement préjudiciables à ce territoire à forts enjeux et aussi illégales vis à vis du Code de l'environnement (L. 411-1 et suivants).

L'association porte plainte pour "destruction d'habitats d'espèces protégées"

La CPEPESC considère de telles atteintes comme non acceptables et s'apprête dès à présent à déposer plainte pour destruction d'habitats d'espèces protégées et ne manquerait pas d’informer l’Europe des conditions dans lesquelles certains transferts d’exploitation se passent en Haute-Saône dans des territoires à forte valeur ajoutée environnementale.

« Pour notre association, dans un tel contexte, alors que les prairies permanentes font l'objet d'une attention toute particulière par ailleurs (cf. projet de Bordplacal intitulé un autre regard sur les prairies permanentes à forte biodiversité de Haute-Saône), une autre solution plus économique, plus rationnelle, plus durable, écologiquement plus responsable se doit ici de voir le jour. Et cette solution passe a minima par le maintien des prairies permanentes de l'exploitation. » indique la CPEPESC.

(Source : communiqué) 

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