Parité dans les petites communes: le "dernier kilomètre" voté à l'Assemblée

Publié le 04/02/2022 - 10:16
Mis à jour le 04/02/2022 - 10:16

Les députés ont adopté jeudi 3 février 2022, en première lecture, une proposition de loi MoDem pour instaurer une parité obligatoire dans toutes les communes, y compris les plus petites, dès les élections municipales de 2026, avec à la clef l’instauration d’un scrutin de liste qui fait débat.

Assemblée nationale © D Poirier
Assemblée nationale © D Poirier

C'est le "dernier kilomètre pour les femmes en politique", s'est félicitée la présidente (LREM) de la commission des Lois Yaël Braun-Pivet à propos du texte porté par Elodie Jacquier-Laforge (MoDem), adopté par 105 voix pour et trois contre.

En raison du calendrier très resserré, celui-ci ne devrait cependant pas prospérer davantage au Parlement d'ici la fin du quinquennat. Mais il constitue un premier jalon en cas de nouveau mandat d'Emmanuel Macron.

  • La proposition de loi MoDem ambitionne de faire sauter le dernier seuil qui résistait à la parité, celui des 25.000 communes de moins de 1.000 habitants. Un verrou mis en place il y a près de 10 ans.

"C'est un acte d'une grande portée démocratique", a salué la communiste Marie-George Buffet, chaleureusement applaudie sur les bancs de la majorité. "Il y a des tas de communes où on n'arrive même pas à trouver le nombre suffisant de conseillers municipaux (...) Je ne sais pas quelle idée vous a passé par la tête !", a inversement critiqué le chef de file des députés Libertés et Territoires Bertrand Pancher. Il s'est attiré les huées d'une partie de l'hémicycle, où les LR étaient absents. Par la voix de Marc Fesneau, ministre des Relations avec le Parlement, le gouvernement s'en est remis au choix souverain des députés, en ne donnant pas précisément une consigne de vote.

"Nous partageons l'objectif de parité", a souligné le ministre MoDem, qui s'interroge cependant sur son "articulation" avec "le principe constitutionnel de pluralisme politique". Celui-ci est sanctuarisé actuellement par le scrutin plurinominal à deux tours dans ces petites communes.

"Il y a un risque de d'inconstitutionnalité", a mis en garde le député corse Jean-Félix Acquaviva qui préconisait d'abaisser le seuil à 500 habitants, une disposition qui avait été adoptée en 2019 dans une première version de la loi Engagement et proximité avant de disparaître dans la version finale.

Supprimées en commission, les dispositions initiales du texte Modem qui prévoyaient une amélioration de la parité dans les exécutifs des intercommunalités n'ont pas été rétablies en séance, malgré les efforts de Mme Buffet et de certains députés MoDem.

  • Selon un rapport mercredi du Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE), un maire sur cinq est une femme, un président d'intercommunalité sur 10 est une femme et à peine 29 % des communes sont concernées par les règles de parité.

Le HCE recommande notamment d'instaurer la parité dès le premier habitant au plus tard d'ici dix ans, "seule disposition à même d'offrir les conditions d'une parité numérique". Pour les "interco", le HCE propose également des mesures volontaristes afin d'en finir avec "un sexisme systémique persistant en politique".

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Océane Godard dénonce l’implantation de Shein à Dijon : “le symptôme criant de l’abandon de nos valeurs”

L’ouverture prochaine d’un magasin Shein dans le centre-ville de Dijon provoque de vives réactions politiques. La députée de la Côte-d’Or, Océane Godard (PS), a publié le 4 novembre 2025 un communiqué dans lequel elle dénonce "un symbole de la faiblesse politique de l’Union Européenne et une menace pour nos territoires".

Ludovic Fagaut en photo avec Bilel Latrèche : une amitié qui fait polémique en pleine campagne à la mairie de Besançon

Le candidat Les Républicains à la mairie de Besançon, Ludovic Fagaut, est parti en voyage privé à Marrakech, où il y a retrouvé sur place son ami Bilel Latrèche. Un séjour à titre personnel qui aurait pu passer inaperçu… si des photos publiées le 30 octobre 2025 n’avaient déclenché une vive controverse sur les réseaux sociaux. En cause : la présence de Bilel Latrèche, condamné à une peine de prison avec sursis pour violences conjugales en août dernier par le tribunal correctionnel de Dijon.

Le PCF appelle à “retrouver le chemin de l’union” de la gauche dans les grandes villes du Doubs

Dans un communiqué diffusé le 1er novembre 2025, le conseil départemental du Parti communiste français (PCF) du Doubs plaide pour une relance de l’union des forces de gauche à l’approche des élections municipales, notamment à Besançon, Pontarlier et Montbéliard. Le parti déplore une dynamique de rassemblement aujourd’hui "vacillante" malgré, selon lui, de nombreuses convergences programmatiques.

Le secrétaire de la section PS de Besançon démissionne et pointe des ”comportements problématiques”

Joachim Taïeb, secrétaire de la section du Parti socialiste de Besançon agglomération depuis juin 2025, a annoncé sa démission dans un courriel adressé à l’ensemble des militants socialistes locaux. Dans ce message, il évoque des difficultés internes et des comportements qu’il juge "problématiques", tout en affirmant rester adhérent du parti. 

Municipale 2026 à Besançon : Anne Vignot s’explique dans une lettre ouverte

Anne Vignot, maire EELV de la ville de Besançon également candidate pour l’élection municipale 2026, a souhaité s’exprimer dans une lettre ouverte aux Bisontin(e)s et "à toutes les personnes, partis et mouvements politiques qui appellent de leurs vœux cette union et la victoire de la gauche et des écologistes".

Municipale 2026 : le parti communiste défend une union de la gauche “dès le premier tour” à Besançon

Après l’annonce lundi de La France insoumise de Besançon de vouloir faire cavalier seul lors des élections municipales de mars 2026, stratégie déplorée par la maire sortante Anne Vignot, le parti communiste (PC) de Besançon a à son tour pris la parole pour plaider une nouvelle fois en faveur d’une union de la gauche et ce "dès le premier tour". 

Municipales 2026 : Anne Vignot regrette la rupture des discussions avec La France insoumise

Au lendemain du communiqué de La France insoumise annonçant qu’aucune union n’est possible entre Anne Vignot et sa majorité sortante et la France insoumise, la maire écologiste de Besançon a réagi ce mardi 28 octobre par un communiqué intitulé ”Pour Besançon, l’union locale prime sur les divisions nationales”. Elle y déplore la décision de LFI et réaffirme son attachement à une union des forces progressistes au niveau local.

Municipales 2026 à Besançon : la France insoumise présentera une liste… sans Anne Vignot

La France insoumise (LFI) de Besançon a annoncé, dans un communiqué du 27 octobre 2025, sa volonté de présenter une liste ”d’union populaire, citoyenne et écologiste” lors des élections municipales de mars 2026, mais sans Anne Vignot, actuelle maire EELV de Besançon.

Projet de loi de finances 2025 : Jérôme Durain alerte les parlementaires sur un ”risque de tsunami destructeur” pour les collectivités

Le président du conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, Jérôme Durain, a adressé un courrier aux parlementaires de la région le 24 octobre 2025 pour attirer leur attention sur les conséquences financières du projet de loi de finances (PLF) 2025 et des orientations budgétaires envisagées pour 2026. Dans cette lettre, l’élu socialiste met en garde contre un ”risque de tsunami destructeur pour les collectivités” si les dispositions actuelles du texte ne sont pas modifiées.

Julien Odoul demande un centre de radiothérapie à Sens

"Dans l’Yonne, les habitants sont plus susceptibles de mourir d’un cancer que la moyenne nationale", alerte Julien Odoul. Une situation directement liée "à la faiblesse de l’offre de soins dans le département". Avançant une inégalité territoriale, le député du Rassemblement National réclame un centre de radiothérapie à Sens. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 9.76
peu nuageux
le 05/11 à 18h00
Vent
0.89 m/s
Pression
1016 hPa
Humidité
82 %