"A l'heure où je vous parle, ce n'est pas un mystère, Martine Aubry m'a proposé d'entrer à la direction, avec quelques autres", a affirmé le député du Doubs à des journalistes, quelques heures avant le Conseil national sous haute tension, après le résultat calamiteux aux européennes.
"Une chose est claire: je veux garder ma liberté de pensée, j'ai passé l'âge des caramels mous. Je veux une part de latitude, de liberté, d'initiatives. Je resterai au secrétariat solidaire, loyal mais libre". M. Moscovici pose "certaines conditions: programme de travail, primaires, et un changement significatif de gouvernance".
"La question des primaires doit être posée. Je demande que la question soit à l'agenda. Il faut des primaires pour sélectionner le candidat socialiste", explique-t-il, en plaidant pour "des primaires ouvertes aux Français". Il suggère de les "organiser en juin ou septembre 2011".
M. Moscovici juge également "indispensable que des personnalités du PS qui ont du poids ne soient pas laissées en lisière" comme Bertrand Delanoë, Ségolène Royal, Laurent Fabius ou François Hollande, et préconise "une sorte de conseil politique, de conseil des sages avec peu de personnalités pour permettre d'harmoniser les positions".