Le maire , sans étiquette, avait choisi mardi de ne plus louer la salle où Marine Le Pen doit tenir un meeting vendredi soir, expliquant qu'il craignait pour la "sécurité" et "l'ordre public" dans sa ville. "C'est une atteinte grave à la liberté fondamentale de réunion et d'expression collective: Mme Le Pen ne peut tenir meeting, ne peut s'exprimer librement du fait de cette annulation", a fustigé l'avocat du Front national, Me Arthur De Dieulevault.
- "La liberté de réunion ne doit pas souffrir de l'ordre public, elle doit primer", a-t-il dit, estimant que "le maire devait prendre ses responsabilités pour tout faire pour que la liberté de réunion puisse s'épanouir dans l'espace public".
Selon Me De Dieulevault, l'annulation est "détournement de pouvoir", une décision "politique du maire", ce que l'intéressé dément formellement. "Il existe un risque réel de confrontation entre les sympathisants de Marine Le Pen et des opposants", a défendu Me Jean-Philippe Devevey, conseil d'Alain Panseri, "la tension monte, il y a des réactions hostiles de part et d'autre".
Cette salle d'une jauge de 600 personnes, ou Marine Le Pen entend tenir un meeting de Mme Le Pen vendredi à 18H00, avait été réservée le 1er février par le secrétaire départemental du FN dans le Jura, en son nom propre. La semaine suivante, M. Panseri avait appris dans la presse que Marine Le Pen viendrait tenir un meeting dans la salle des fêtes de cette petite commune du Haut-Jura de 1.500 habitants. Il avait alors pris la décision d'annuler cette location.
La juridiction administrative rendra sa décision d'ici vendredi 11H30.