Tirs de mortier sur des policiers à Montbéliard: un homme condamné à 18 mois de prison

Publié le 21/10/2020 - 08:01
Mis à jour le 21/10/2020 - 08:01

Un homme de 22 ans a été condamné, mardi 20 octobre  à Montbéliard à 18 mois de prison ferme pour avoir participé à l’agression de policiers visés par des tirs de mortier dans le quartier sensible de la Petite Hollande.
 
 
 
 
 

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

Reconnu coupable de "violences en réunion" à l'encontre de quatre policiers, le prévenu a également été condamné par le tribunal correctionnel à verser 1.000 euros de dommages-intérêts à chacune des victimes. Les policiers avaient été pris à partie le matin du 13 octobre 2020 par un groupe de 4 à 6 individus qui les avaient visés avec des tirs de mortier, à proximité d'une école et d'un marché, alors qu'ils perquisitionnaient un garage.

"Ces policiers ont su se protéger, se barricader et je ne sais par quel miracle, sûrement grâce à leur professionnalisme, ils n'ont pas été blessés", mais ce sont "des faits particulièrement graves et inacceptables", a estimé à l'audience la procureure Sandra Coelho.

Elle a appelé le tribunal à "démontrer la volonté de ne pas laisser s'instituer une zone de non-droit où la police ne peut pas intervenir", avant de requérir deux ans de prison ferme à l'encontre du jeune homme.

"Je prenais un petit déjeuner, j'ai entendu des tirs de mortier, je suis allé voir ce qui se passait. J'ai vu des jeunes qui couraient dans ma direction, j'ai eu peur, j'ai couru", a expliqué le jeune homme, déjà condamné par le passé à quatre reprises pour des faits de vol et de conduite sans permis. "J'étais présent sur les lieux, mais je n'ai pas participé aux violences", a-t-il affirmé.

Mais pour la procureure, ce jeune homme "a bien participé aux violences". "On le voit clairement courir avec une autre personne" sur une vidéo filmée par un témoin, a-t-elle affirmé. La magistrate a souligné le caractère "contradictoire" des déclarations du prévenu.

Son avocate, Me Laurence Clauss, a plaidé la relaxe.

La vidéo a été enregistrée "en marge" de l'agression, a-t-elle souligné. "Au moment où cette vidéo est prise, les tirs ont encore lieu et mon client court, il n'est pas auprès des agresseurs", a-t-elle soutenu.

Par ailleurs, les agresseurs "étaient tous cagoulés, avec des masques", alors que le prévenu était à visage découvert. "C'est totalement incohérent", selon l'avocate qui redoute que son client ne soit un "bouc-émissaire" du contexte national et local dans un quartier en proie à des violences urbaines depuis plusieurs semaines.

Elle a annoncé qu'elle ferait appel de la décision du tribunal.

(AFP)

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Justice

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