Un prof de danse bisontin honoré par la Fédération mondiale de salsa cubaine

Publié le 04/05/2023 - 08:10
Mis à jour le 04/05/2023 - 15:11

Passionné de danse salsa depuis plus de 10 ans et proposant des cours de danses pour tous les publics depuis plusieurs années à Besançon et en Franche-Comté, Emmanuel Robert a reçu le 23 avril 2023 une reconnaissance internationale par la Fédération mondiale de formation professionnelle de danses cubaines. Interview.

Le parcours d'Emmanuel Robert

"Pur Bisontin, j'ai la cinquantaine et j'ai débuté la danse par la danse africaine en 2005, présidé une association de danse afro jusqu’en 2011 et me suis formé aux percussions avec des stages en Afrique. J’ai fait partie également d’une troupe de percussionnistes en batucada brésilienne  pendant 10 ans.

J’ai débuté dans le monde de la salsa lors de trois voyages à Cuba de 2011 à 2014 pour suivre des cours intensifs pendant plusieurs mois dans différentes écoles de danses cubaines à La Havane, avant de poursuivre ma formation en France en associations, écoles et surtout lors de nombreux festivals nationaux et internationaux, dans lesquels je suivais l’enseignement de maestros cubains et sud-américains.

À l’issue de tout cela, j’ai fondé le « Salsa Cubana Club » en 2019 et me suis spécialisé dans l’apprentissage des danses cubaines, Casino (salsa cubaine), Son Cubano, Rumba et Afro-cubain."

Qu’est-ce qui vous plaît dans les danses cubaines ?

Emmanuel Robert : "La richesse des musiques et des danses cubaines et les valeurs d’échange et de partage qu’elles transmettent partout dans le monde m’ont conquis."

Vous avez annoncé le 23 avril dernier sur les réseaux sociaux avoir obtenu un certificat de formation professionnelle de  danses cubaines par la "Fédération Mondiale de Formation au Casino (salsa cubaine) et aux Danses Populaires Cubaines". En quoi est-ce si important pour vous ?

Emmanuel Robert : "J’ai été contacté par l‘un de ses dirigeants, le maestro et historien de la salsa Esteban Isnardi originaire d’Uruguay et qui vit à Genève.  Ce fût une réelle surprise, j’ai mis beaucoup de temps avant d’y croire. Il m’a annoncé que La Fédération Mondiale  souhaitait m’apporter une reconnaissance par une formation diplômante délivrée par leur soin en avril et à l’issue de laquelle j’ai donc obtenu un certificat de cette Fédération le 20 avril."

D’habitude, pour obtenir ce diplôme, il faut faire des compétitions de danses non ? Quels ont été les critères pris en compte par la fédération ?

Emmanuel Robert : "Je n’ai jamais été attiré par la compétition et n’ai jamais fait partie de ce circuit. La Fédération Mondiale m’a expliqué que ses dirigeants (Maykel Fonts, Gastòn Carvallo, Esteban Isnardi, Yanek Revilla, Eric Turro et maestras Leysis Smith, Onix Saenz) « suivaient mon travail » depuis plusieurs années et que « cela valait la peine de m’apporter cette formation historique, théorique et pratique et cette reconnaissance ». J’ai cru comprendre qu’au-delà de ma formation originale en musicalité et en voyages sur place à Cuba, la Fédération Mondiale a retenu la pluralité et l’originalité de mon travail : j’enseigne en cours privés et collectifs bien sûr (Pontarlier), mais aussi depuis 4 ans auprès d’un public de femmes enceintes ou avec un bébé en portage (association Poupoupidoubs), auprès d’un jeune atteint de trisomie 21 depuis 2 ans (Mattéo) et des enfants (Relais Petite Enfance de Besançon) depuis 1 an. J’enseigne également le son cubano qui est l’ancêtre de la salsa.

Je crois que ce n’est pas une chose particulière, mais c'est tout cela réuni qui explique l’intérêt de ces maestros pour le Salsa Cubana Club."

Qu’est-ce qui vous anime dans les projets que vous menez ?

Emmanuel Robert : "Transmettre mes expériences de la musique et de la danse salsa en respectant le corps de tous et toutes, pour leur permettre de prendre du plaisir avec leur propre corps. Je me forme toujours et sans cesse en festivals et ne reste jamais sur mes acquis."

Grâce à cette reconnaissance, que comptez-vous faire ? De nouveaux projets se dessinent-ils pour vous ? Avez-vous des idées ? Que peut-on vous souhaiter ?

Emmanuel Robert : "Je n’ai pas de projets particuliers en tête.  Je me considère toujours comme un danseur et professeur passionné et reste persuadé que des années de travail m’attendent encore si je veux un jour espérer danser d’aussi belle façon que les maestros cubains et latinos. Entre professeurs de salsa, nous ne nous regardons pas avec une notion de niveau, nous sommes tous égaux dans nos convictions et sommes toujours ravis de danser et d’échanger ensemble.

J’indique à ce titre les adresses de toutes les associations et écoles de salsa régionales sur mon site internet pour tous ceux qui veulent s’inscrire et apprendre, y compris lorsqu’ils ont découvert la salsa en initiation avec le Salsa Cubana Club.

Cette reconnaissance de la Fédération mondiale m’honore bien sûr, mais elle me conforte juste dans mon travail et ne fait que renforcer mes convictions pour porter la salsa à tous et dans tous les milieux afin de créer encore et toujours des passions pour Cuba, les musiques et les danses cubaines auprès du plus grand nombre. Ceci grâce notamment à mes initiations à la salsa lors d’évènements, de fêtes, ou en entreprises. J’assurerai d’ailleurs des prestations salsa, son cubano et rumba au festival de La Paille et au festival international de danse de Pontarlier cet été.

Je ne m’appuie pas sur ce certificat de la Fédération mondiale pour rebondir de quelque façon que ce soit, mais plutôt pour rester plus que jamais dans une certaine sagesse  et discrétion là où je suis déjà. Ceci en abordant la salsa de la manière la plus puriste qui soit, telle qu’elle se pratique à Cuba de manière traditionnelle ou moderne tout en laissant place à l’improvisation..

Bien sûr je reste ouvert à tous nouveaux projets ponctuels ou permanents du moment qu’ils reposent sur des valeurs d’échange, de bienveillance et d’altruisme et si  ils  font la part belle à la musicalité.

J’adresse un grand merci à tous mes élèves à qui je dois tout."

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