Un robot pour assister la chirurgie des cancers

Publié le 09/02/2011 - 20:36
Mis à jour le 09/02/2011 - 20:36

La clinique St-Vincent de Besançon est le premier établissement en Franche-Comté doté du robot « Da Vinci » utilisé pour des chirurgies mini-invasives dans le traitement des cancers. À quelques mètres de la table d’opération, le médecin pilote avec minutie ses instruments depuis une console avec vision 3D. Installé le 15 décembre 2010, ce nouvel outil de vidéochirurgie assisté par ordinateur est opérationnel depuis le début de l’année.
Qui pourra en bénéficier et pour quels avantages ? Réponses du Dr Clément Darq. Il a été le premier chirurgien à utiliser le Robot da Vinci dans la région.

10 janvier 2010 : l’urologue Clément Darcq a la primeur de manipuler le « Robot Da Vinci  S HD » pour une prostatectomie. L’intervention a duré 4h alors qu’une célioscopie, plus classique, dure 1h30. « Il faut un peu de temps pour s’habituer à cette nouvelle technique. J’ai suivi une formation de deux jours à Strasbourg. Un chirurgien expert, habitué au dispositif, m’a également accompagné pour cette première à Besançon. Aujourd’hui,  après une dizaine d’expériences avec le robot, je suis à 2h30 environ par intervention. Pour moi, cette technique représente l’avenir : on peut  imaginer opérer à distance, mais le plus important c’est qu’elle apporte plus de confort aux  patients ».

Avantages pour les patients…

Serge Delagrange, 68 ans, a donc été le premier à passer sous le bistouri du robot.  Un mois après, en bonne forme,  il n’hésite pas à montrer ses 5 petites cicatrices. « J’ai déjà été opéré et je dois dire que les suites opératoires sont beaucoup plus faciles à vivre ». La chirurgie assistée par robot permet en effet de limiter les saignements et les douleurs. La récupération est plus simple, plus rapide. « L’hospitalisation est raccourcie. Environ 6 jours de l’arrivée à la sortie contre 7 à 8 jours auparavant » explique le Dr Darcq.

…et pour les chirurgiens

Utilisé depuis 10 ans aux États-Unis où il est fabriqué par « Intuitive Surgical », c’est le 40e robot de ce type en France et le premier en Franche-Comté. On en trouve un à Nancy et un autre  à Dijon depuis un an. « Da Vinci » permet donc  une alternative à la chirurgie classique ouverte ou aux célioscopies pour des interventions moins traumatisantes et plus pointues notamment dans le traitement de cancers. 

Le chirurgien manie les 4 bras robotisés à distance. Installé sur une console avec une vision 3 D, il  voit son champ opératoire agrandi (x10) pour un geste plus précis. « Le Robot permet d’atténuer un éventuel tremblement et restitue un mouvement très précis. Le travail à la console est moins fatigant pour le chirurgien qui peut être encore plus concentré sur des opérations longues, voire complexes. C’est un véritable progrès et nous sommes fiers d’être le premier établissement privé du Grand Est à être doté d’un robot chirurgical » explique Valérie Farkoury, directrice de la clinique St Vincent depuis fin 2009.  En revanche, le chirurgien n’a pas de retour de force du bras qu’il manipule et doit travailler avec d’autant plus de délicatesse.

Depuis son installation à la clinique St-Vincent, une vingtaine d’interventions a été réalisée avec « Da Vinci », principalement en urologie sur la prostatectomie. Dans l’avenir, il est projeté de l’utiliser dans les chirurgies digestives, ORL vasculaires. Sauf dans de  rares contre-indications médicales, la plupart des patients peuvent en  bénéficier.

Combien ça coûte ?

Le robot « Da Vinci »  a un coûté un million d’euros. Un investissement financé par la clinque St Vincent sur les fonds et la marge opérationnelle de l’établissement.

Chaque intervention avec le Robot da Vinci coûte 1 500 euros sans majoration par l’assurance maladie.

 Pour mieux comprendre,  regardez la vidéo ci-dessous :

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

En Bourgogne-Franche-Comté, on y vit longtemps, mais pas forcément en bonne santé…

ÉTUDE INSEE • Selon une étude publiée le 4 novembre 2025 par l’Insee Bourgogne-Franche-Comté, la population régionale présente ”un état de santé plus dégradé qu’au niveau national”. Malgré une espérance de vie élevée, les habitants de la région sont davantage touchés par les maladies chroniques et la mortalité prématurée.

Cancer colorectal : les infirmières libérales de Besançon bientôt autorisées à remettre des kits de dépistage

Le cancer colorectal est la deuxième cause de cancer alors qu’il existe pourtant "un test de dépistage fiable, simple et rapide" juge la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) CaPaciTéS Besançon & Métropole. Dans le cadre d’une expérimentation inédite en France, elle lance ainsi un appel aux infirmières libérales à se former afin de pouvoir délivrer des kits de dépistage directement auprès de leurs patients. 

Le kiwi, un “super-fruit” à savourer pour allier plaisir et santé selon Valentine Caput

L'OEIL DE LA DIET' • En juillet 2025, l’Union européenne a fait du kiwi, le premier fruit à obtenir une "allégation santé". L’occasion parfaite pour notre diététicienne, Valentine Caput, de revenir sur l’intérêt de ce petit fruit aux grands bienfaits.

Dermatose : les exportations de jeunes bovins vont reprendre dans les zones indemnes

Le ministère de l'Agriculture a annoncé jeudi 30 octobre 2025 la reprise des exportations de bovins, suspendues pendant quinze jours pour éviter la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), qui continue toutefois de progresser dans les Pyrénées Orientales et dans le Jura où la suspension perdure.

“Le médecin légiste, c’est le médecin de la violence” : la chambre mortuaire du CHU de Besançon avec Dr Elisabeth Martin

Patricienne hospitalière depuis la fin de ses études en 2010, le Dr Elisabeth Martin dirige depuis mars 2024 le service de médecine légale et de victimologie du CHU de Besançon. Derrière les portes souvent fantasmées de ce service, c’est un métier méconnu, à la croisée du soin, du droit et de la justice, qu’elle nous décrit avec précision et humanité.

Une start-up de Besançon veut offrir un implant à chaque enfant atteint de fente faciale en 2026

L’entrepreneur et créateur de contenus Mikaël Demenge a annoncé sur ses réseaux sociaux lundi 28 octobre 2025 un nouvel engagement solidaire en faveur des enfants porteurs de fentes faciales, en partenariat avec la start-up bisontine Ennoïa et le service de chirurgie maxillo-faciale et plastique de l’hôpital Necker-Enfants Malades.

Octobre rose : Et si vous donniez vos cheveux pour confectionner des perruques ?

Les perruques médicales sont souvent utilisées lors de chimiothérapies. Elles peuvent avoir un coût élevé même si certaines sont en partie remboursées par la sécurité sociale. Il n’empêche qu’il peut y avoir un reste à charge important pour les patients suivant la qualité de la perruque… Il existe toutefois des moyens pour réduire ces coûts, comme le don de cheveux… On en parle ce mois d’octobre 2025 avec Johanna Dornier gérante de Beauty Hair, un salon de coiffure partenaire de l’association "Fake hair don’t care*".

Doubs : 40.000 sacs distribués dans les pharmacies pour alerter sur la conduite sous médicaments

VIDÉO • La nouvelle campagne de sécurité routière met l’accent sur la prévention des risques liés à la conduite après la consommation de médicaments. C’est dans ce cadre que la préfecture du Doubs a lancé vendredi 24 octobre à la pharmacie Lafayette des Tilleroyes à Besançon, le début d’une campagne d’un mois prévoyant la distribution de 40.000 sacs de sensibilisation dans 40 pharmacies partenaires du département.

Julien Odoul demande un centre de radiothérapie à Sens

"Dans l’Yonne, les habitants sont plus susceptibles de mourir d’un cancer que la moyenne nationale", alerte Julien Odoul. Une situation directement liée "à la faiblesse de l’offre de soins dans le département". Avançant une inégalité territoriale, le député du Rassemblement National réclame un centre de radiothérapie à Sens. 

Influenza aviaire : Annie Genevard relève le niveau de risque sur l’ensemble du territoire national

La ministre de l’Agriculture, a décidé de relever le niveau de risque sur l’ensemble du territoire national. À compter du mercredi 22 octobre, le risque est qualifié "élevé" et s’accompagne d’un renforcement de la surveillance des élevages de volailles et des mesures de protection.

Une entreprise bisontine cherche des financements pour lancer la phase d’essai d’un biomédicament contre la leucémie

À l’horizon 2030, Carla Biotherapeutics espère apporter un traitement aux 3.000 personnes entrant chaque année dans les critères du biomédicament développé contre la leucémie. Des patients pour lesquels aucune solution n’a fonctionné ou n’est plus envisagée. Un réel espoir pour la médecine qui a toutefois besoin d’un coup de pouce… Chacun est libre de participer à l’appel à financement dès 100 €.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 6.67
couvert
le 06/11 à 09h00
Vent
1.17 m/s
Pression
1013 hPa
Humidité
69 %