10 janvier 2010 : l’urologue Clément Darcq a la primeur de manipuler le « Robot Da Vinci S HD » pour une prostatectomie. L’intervention a duré 4h alors qu’une célioscopie, plus classique, dure 1h30. « Il faut un peu de temps pour s’habituer à cette nouvelle technique. J’ai suivi une formation de deux jours à Strasbourg. Un chirurgien expert, habitué au dispositif, m’a également accompagné pour cette première à Besançon. Aujourd’hui, après une dizaine d’expériences avec le robot, je suis à 2h30 environ par intervention. Pour moi, cette technique représente l’avenir : on peut imaginer opérer à distance, mais le plus important c’est qu’elle apporte plus de confort aux patients ».
Avantages pour les patients…
Serge Delagrange, 68 ans, a donc été le premier à passer sous le bistouri du robot. Un mois après, en bonne forme, il n’hésite pas à montrer ses 5 petites cicatrices. « J’ai déjà été opéré et je dois dire que les suites opératoires sont beaucoup plus faciles à vivre ». La chirurgie assistée par robot permet en effet de limiter les saignements et les douleurs. La récupération est plus simple, plus rapide. « L’hospitalisation est raccourcie. Environ 6 jours de l’arrivée à la sortie contre 7 à 8 jours auparavant » explique le Dr Darcq.
…et pour les chirurgiens
Utilisé depuis 10 ans aux États-Unis où il est fabriqué par « Intuitive Surgical », c’est le 40e robot de ce type en France et le premier en Franche-Comté. On en trouve un à Nancy et un autre à Dijon depuis un an. « Da Vinci » permet donc une alternative à la chirurgie classique ouverte ou aux célioscopies pour des interventions moins traumatisantes et plus pointues notamment dans le traitement de cancers.
Le chirurgien manie les 4 bras robotisés à distance. Installé sur une console avec une vision 3 D, il voit son champ opératoire agrandi (x10) pour un geste plus précis. « Le Robot permet d’atténuer un éventuel tremblement et restitue un mouvement très précis. Le travail à la console est moins fatigant pour le chirurgien qui peut être encore plus concentré sur des opérations longues, voire complexes. C’est un véritable progrès et nous sommes fiers d’être le premier établissement privé du Grand Est à être doté d’un robot chirurgical » explique Valérie Farkoury, directrice de la clinique St Vincent depuis fin 2009. En revanche, le chirurgien n’a pas de retour de force du bras qu’il manipule et doit travailler avec d’autant plus de délicatesse.
Depuis son installation à la clinique St-Vincent, une vingtaine d’interventions a été réalisée avec « Da Vinci », principalement en urologie sur la prostatectomie. Dans l’avenir, il est projeté de l’utiliser dans les chirurgies digestives, ORL vasculaires. Sauf dans de rares contre-indications médicales, la plupart des patients peuvent en bénéficier.
Combien ça coûte ?
Le robot « Da Vinci » a un coûté un million d’euros. Un investissement financé par la clinque St Vincent sur les fonds et la marge opérationnelle de l’établissement.
Chaque intervention avec le Robot da Vinci coûte 1 500 euros sans majoration par l’assurance maladie.
Pour mieux comprendre, regardez la vidéo ci-dessous :