Jacques Grosperrin explique que les crédits alloués à l’enseignement supérieur en 2015 devaient rester stables à 12,79 milliards d’euros, mais que le gouvernement a présenté devant l'Assemblée nationale un amendement qui conduit à retirer 70 millions d'euros aux opérateurs. "C'est à dire aux Universités !" traduit le sénateur du Doubs. "Le Président de la République, dont il ne faudra jamais oublier qu’il entend être jugé, à la fin de son mandat, sur deux critères : l’emploi et la jeunesse, avait pourtant déclaré que le budget de l’éducation nationale serait "sanctuarisé".À la tête de cet important ministère, Mme Najat Vallaud-Belkacem, se contente, pour justifier cette saignée de déclarer que "les diminutions ciblées de budget des établissements d’enseignement supérieur sont inévitables"
Le rapporteur pour avis de la commission de l’éducation, de la culture et de la communication estime en outre qu'il serait "irresponsable" que les universités sacrifient leurs investissements à la poursuite de leurs contrats de recherche tout en leur demandant des efforts ans le cadre de la structuration de leur recherche sur le long terme. "Il a fallu une vive réaction de la CPU, la conférence des présidents d’Universités, pour que Bercy consente à débloquer le dernier versement par l’État aux universités de leur subvention pour charges de service public et leur permette – c’est bien le moins – d’honorer la paie des personnels de décembre. Il serait temps, désormais, que le Gouvernement respecte le principe de « décideur-payeur » vis-à-vis des universités et compense, à due concurrence les conséquences de décisions prises au niveau national ayant un impact sur les finances des universités".
Les sénateurs Jacques Grosperrin et Dominique Gillot ont proposé un amendement adopté à l’unanimité visant à rétablir les crédits de la mission interministérielle "Recherche et Enseignement supérieur" dans leur montant initialement prévu par le projet de loi de finances (PLF) pour 2015.