La méthode peut paraître curieuse au premier abord : des choux pour mesurer la pollution d’une ville. L’ATMO Franche-Comté, association agréée et spécialisée dans le domaine de la qualité de l’air, a choisi d’évaluer la répartition des pollutions sur la ville de Besançon par la bio-surveillance. "Le principe de la bio-surveillance est d’avoir recours à des organismes vivants pour indiquer la présence de polluants dans l’environnement, explique l’ATMO. Bien que ces organismes ne permettent pas de connaître les concentrations précises des polluants de l’air, ils donnent toutefois des indications sur les impacts potentiels que ces polluants peuvent avoir sur l’environnement et la santé des êtres vivants."
Et les choux sont particulièrement intéressants, car dotés d’une "capacité à accumuler certains polluants de l’air." Début novembre 2016, le service des espaces verts de la ville a ainsi planté des choux sur une dizaine de sites à Besançon : au centre-ville, à proximité du trafic routier, près d’une installation industrielle, en zone verte, etc.
Après deux mois d’exposition, les feuilles de ces choux peuvent être prélevées pour livrer leurs résultats. Lundi 16 janvier, elles seront triées et sélectionnées pour ne retenir que quelques échantillons. Ils seront ensuite envoyés dans un laboratoire spécialisé pour analyse. Les résultats seront connus sous 2 à 3 mois.