Formée au lycée Edgar Faure à Morteau, Nathalie Bonnemaille a toujours travaillé dans la joaillerie. Après sa formation, elle s’est forgée une expérience pendant 10 ans dans différentes entreprises de joaillerie industrielles et artisanales. Depuis 17 ans, elle est installée au centre-ville de Besançon, d’abord rue des Granges, puis au 68 Grande rue depuis le 15 août 2022.
Une perle rare
Nathalie Bonnemaille est ce qu’on appelle une joaillière de création, ce qui est très rare en France. À partir du métal, l’or ou l’argent, elle créé des bijoux de A à Z. Contrairement à un bijoutier qui travail uniquement le métal, le joaillier fait le lien entre le métal et la pierre.
À l’atelier de cette créatrice bisontine, lors d’un rendez-vous avec le client, ce dernier choisit la pierre qu’il souhaite pour son futur bijou. C’est lors d’un échange, dans un climat de confiance avec la joaillière, que le bijou va être imaginé par Nathalie Bonnemaille à travers les récits du client. "Ils me parlent d’eux et je leur proposerai ensuite trois ou quatre dessins accompagnés d’un devis pour chacun", explique la créatrice. "J’essaie de coller au mieux à leur personnalité", ajoute-t-elle.
Des bijoux uniques chargés d’histoire
Nathalie Bonnemaille ne propose pas uniquement des créations sur mesure. Elle expose également ses bijoux dans son atelier sécurisé. Ainsi, on peut plonger dans son univers et découvrir que chaque objet a une histoire.
"Je montre l’évolution de la matière, ses origines, sa transformation et tout cela raisonne avec la société dans laquelle on vit, ce qui peut être très intéressant", raconte la joaillière qui effectue de nombreuses recherches dans le cadre de son travail pour toujours créer de nouveaux designs. "Ce que j’essaie de faire, c’est à la foi créer de nouvelles formes tout en restant dans des bijoux mettables, à l’inverse des bijoux d’artiste qui ont vocation à être exposés plutôt que portés", souligne la créatrice pour qui la singularité d'un bijou est importante.
"C’est un métier qui n’a pas de fin"
La joaillerie est LE métier artisanal par excellence. Nathalie Bonnemaille, épaulée de temps à autre par une autre joaillière, Sarah, collègue et amie depuis le lycée, travaille le métal et la pierre grâce à des techniques très anciennes accompagnées de quelques évolutions qui permettent de réaliser des étapes de création plus facilement et aller vers de nouvelles choses…
Pour Nathalie Bonnemaille, "c’est un métier qui n’a pas de fin, c’est un métier artistique, technique, on invente toujours de nouvelles choses, on est toujours à la recherche de nouvelles matières, de nouvelles découvertes". D’ailleurs, parmi les pierres que propose la joaillière, on retrouve notamment des météorites, des diamants, des moldavites, du corail, des opales, du bois opalisé, des agates ainsi que des perles, dont des perles dites facettées. "Il s’agit d’une perle taillée au Japon par un tailleur de pierre qui est actuellement le seul au monde à détenir la technique secrète pour créer ces facettes sur des perles, cela donne un effet de transparence alors que la perle est complètement opaque", nous explique Nathalie.
Des préjugés difficilement façonnables
Depuis longtemps, la joaillerie souffre de préjugés. Considérée comme un plaisir inutile et onéreux, Nathalie Bonnemaille veut ôter ces idées reçues. "Un bijou va bien au-delà, c’est un objet qui dépasse la valeur marchande", selon elle, "le bijou est une pièce d’art qui marque une époque, d’ailleurs, les seuls objets que l’on retrouve des temps ancestraux sont les bijoux !", rappelle-t-elle. De plus, "un bijou représente une personne, ça marque des évènements dans la vie, on offre un bijou à une occasion particulière, un anniversaire, un mariage, une naissance, un évènement, c'est le seul objet qui véhicule autant d'émotion."
Infos +
- Atelier Si t’es d’Or - Nathalie Bonnemaille
- 68, Grande rue à Besançon
- Atelier ouvert sur rendez-vous
- Suivre sur Instagram : www.instagram.com/nbonnemaille
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